On a retrouvé le Saint-Graal des chevaliers-renards de l’âge de bronze

Derrière ce titre de news à la grandiloquence assumée se cache ce qu’il faut bien qualifier de petit miracle : la publication lundi dernier par le label SVC Records , basé sur l’île de Mans, de ce qu’on a communément appelé depuis trois ans "l’album perdu" des bristoliens Bronze Age Fox.

Enregistré avec quelques amis musiciens (de Minotaur Shock ou Super Furry Animals notamment) en 2006 par Tony Doogan (Mogwai, Teenage Fanclub, Belle & Sebastian...) avec le budget alloué sur la foi d’une poignée de singles brillantissimes par un certain gros label auquel ils avaient promis semble-t-il une vidéo et une tournée à la place, et qui en retour les lâcha pour "mauvaise conduite", Impossible ! (voir le tracklisting) était resté dans les tiroirs suite au split du groupe en 2007, découragé par cette déconvenue qui n’avait fait qu’aggraver les problèmes financiers de ses membres.

Depuis, le batteur et programmeur David Edwards s’en était retourné à son projet poptronica Minotaur Shock avec le talent que l’on sait sans parvenir pour autant à renouer avec le succès critique et public du troisième opus Maritime, et son frère Will (basse) de même que ses collègues Thom Stone (guitare) et Dominic Jones (chant) à leur occupations respectives, soit notamment le projet électro-disco-pop Red Setter pour Dominic et le tour management d’Amy Winehouse pour Thom jusqu’à qu’il jette l’éponge fin 2007, tout le monde aura compris pourquoi.

Next big thing du NME à l’époque (comme quoi c’est dans dans leurs prévisions manquées qu’ils ont le plus souvent raison), il eut été dommage de voir Bronze Age Fox sombrer dans l’oubli et heureusement pour nous une tête pensante au moins l’aura compris, un certain Simon qui nous permet aujourd’hui de découvrir dans toute sa grandeur cette pop alambiquée et catchy à la fois, à l’écriture imagée et aux compos tantôt épiques (You Wouldn’t Want Me To Lie, formidable), folky et luxuriantes (Touché, qui imagine la rencontre entre les Boo Radleys et Calexico), groovesques (Denizens Of The Deep et son petit quelque chose de Phoenix) ou plus atmosphériques (le tortoisien Late At Night, Late At Night), mâtinées d’électro et de petites déviances en tous genres comme vous pourrez le constater sur myspace avec les extraits sus-nommés ou en découvrant l’éponyme d’ouverture offert par le label, petite merveille là encore qui réussit l’exploit de concilier tout ça à la fois :

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Enfin, une info officieuse mais prometteuse pour terminer, Dominic et David auraient commencé à travailler sur un nouveau projet commun... à suivre.


Pour se procurer l’album, c’est en numérique exclusivement, pour trois livres seulement, et c’est ici.

News - 24.04.2009 par RabbitInYourHeadlights
 



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