Devenu ultraproductif au tournant des années 2020, on avait laissé l’Américain Michael Cottone sur le très folky The North Wind and the Sun de 2017, une éternité en somme. Bien sûr, nos oreilles ont tout de même continué de se poser à intervalles réguliers sur sa musique, dont on avait connu le virage plus dub et rythmique pour la voir renouer peu à peu avec quelque chose de plus épuré, une ambient cotonneuse teintée ou non d’acoustique et de guitares en apesanteur, aux beats à nouveau de plus en plus discrets.

Alternant les sorties, pour l’essentiel, entre les labels Sound In Silence (cf. Voyager l’an passé) et Dronarivm, c’est chez ces derniers qu’on le retrouve ce mois-ci pour un Ether Hymns particulièrement minimaliste et aérien à l’image de ces paysages stratosphériques et du caractère évanescent de l’inspiration musicale qu’il souhaite évoquer. Tout en nappes réverbérées, doublées ici et là de guitares en écho (December, Etheric Tide), d’effets reverse (Swayd) ou de claviers impressionnistes (Mycelia), l’album, peut-être plus lumineux et apaisé que jamais, se contente ainsi le plus souvent de quelques rythmiques glitchées à l’arrière-plan (Mist, Sun Domes) ou de percussions cristallines distillées avec parcimonie (Gathering Clouds), ne lâchant que sur Sunsetgradient et Tradewinds le genre de pulsations downtempo profondes et plus ou moins syncopées qu’on lui connaissait il y a une dizaine d’années.

Un disque qui ne surprendra pas vraiment pour autant de la part du Michiganais, mais devrait s’imposer parmi ses réussites les plus vibrantes de pureté et d’évidence.