2014 sans prise de tête - Partie 7

Quelles sont les raisons qui nous font, chaque année, lire et relire les différents tops affolant webzines et presse spécialisée ? Si ces objectifs plus (la volonté de partager de nouveaux disques) ou moins (l’illusion d’être un défricheur) avouables rendent l’exercice de plus en plus raillé, j’y vois essentiellement l’occasion d’ordonner mes découvertes annuelles. Et tant mieux si certains y trouvent ici et là leur compte.

40. Water Music Wolves

Un Melbournais qui ne connaissait pas Mark Linkous au moment d’entamer la composition de son disque et qui en partage pourtant l’élégance du spleen désabusé ? Matthew Barker est cet homme.

Mon avis plus complet sur le disque



39. The Snobs Ekho’s Wheeling In Thespiae

Le duo Français est probablement l’un des secrets musicaux les mieux gardés du web hexagonal. Depuis une décennie, et malgré une constante qualité en termes de compositions, Mad Rabbit et Duck Feeling ne génèrent rien de plus sur la toile qu’un enthousiasme poli. Aussi bien sur la forme que sur le fond, les bougres ont pourtant toujours eu une longueur d’avance. Partageant gratuitement leurs disques depuis 2003, les Snobs sont adeptes du grand écart entre pop et expérimentations larseniques (l’excellent Beatniks In The USSR). C’est un pas de côté vers le jazz de Miles Davis qu’ils réalisent sur ce nouvel album avec, une fois de plus, beaucoup de talent et en toute intelligence.

L’avis du comité sur le disque



38. Be My Weapon ¡¡Greasy !!

Plus lo-fi, expérimentales et déstructurées que jamais, les compositions de David Freel, l’ex-leader de Swell, déstabiliseront probablement certains puristes mais elles fascineront ceux qui adhéreront à la démarche du Californien.

L’avis plus complet de Rabbit sur le disque



37. Vittoria Fleet Acht

Signée chez n5MD, Vittoria Fleet s’appuie sur les bases : des instrus trip-hop à tendance IDM évoquant Lamb, Alpha voire Clark et Plaid et une voix rappelant la Björk de Post. Cet album narratif captivant oscille en permanence entre froideur synthétique et chaleur humaine.

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36. Thomas Belhom Maritima

Ancien batteur des Tindersticks (notamment sur The Hungry Saw), Thomas Belhom a digéré l’influence de la bande de Nottingham et l’a teintée de jazz tribal sans oublier d’y faire apparaître ici et là le spectre de Yann Tiersen. Maritima est un petit peu de tout ceci et bien plus à la fois.

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35. Lufdbf Pélieu

Avec Drei et 4, Pélieu est l’un des trois disques sortis cette année par le duo bisontin. Il en est sans doute l’épisode le plus marquant et mêle habilement un sens mélodique naviguant entre l’épure, l’electronica et l’électrique tout en déployant le phrasé de ceux qui aiment les mots. Ceux empruntés au poète beat Claude Pélieu, en l’occurrence.

L’avis plus complet de Rabbit sur le disque



34. Jean-Louis Murat Babel

Plus ambitieux que ses deux prédécesseurs (parmi lesquels on comptait néanmoins le bon Toboggan), Babel est l’un de ces disques rares sur lesquels un artiste dont on pensait qu’il nous avait déjà tout dit s’affranchit de certaines contraintes. En s’offrant le savoir-faire du Delano Orchestra, Jean-Louis Murat solidifie ses compositions et offre à l’auditeur de vrais grands moments. Et tant pis si quelques longueurs inhérentes au format – le double album – sont ici et là décelables.

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33. Orka Leipzig

En gardant une partie de cette spécificité toute scandinave aperçue sur l’inaugural Livandi Oyða tout en la faisant évoluer vers un downtempo industriel, Orka parvient à faire sa mue sans se renier. Le tout, malheureusement, dans l’indifférence générale.

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32. Avi Buffalo At Best Cuckold

Prenez une bonne dose d’Elliott Smith et une portion de Sufjan Stevens. Rajoutez-y une pincée de légèreté, un soupçon de candeur et vous ne serez pas loin d’obtenir At Best Cuckold, le second opus d’un Avi Buffalo au songwriting toujours plus désarmant.

L’avis du comité sur le disque



31. Lidwine Before Our Lips Are Cold

La harpiste française, présente sur un titre du Theatrics de Puzzle Muteson dont j’aurai l’occasion de reparler plus tard, s’offre le luxe d’évoquer Elise Mélinand, les premiers disques d’Emilie Simon et même Björk, soient les plus illustres références pour une artiste féminine au timbre cristallin et aux instrumentations dépouillées mêlant étrangeté et aspect hivernal.

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Articles - 14.01.2015 par Elnorton