Top albums - novembre 2017

L’hiver commence bien avec des albums et EPs qui soufflent le chaud et le froid, ou qui jettent un bon coup de fraîcheur sur les genres qu’ils rénovent, réinventent ou se réapproprient avec autant de singularité que de générosité - la même qui nous a valu la participation de certains des artistes ici mis en avant à notre projet IRMxTP dont les 5 derniers volumes à paraître rythmeront la saison. Du jazz cosmique au hip-hop underground en passant par le metal/noise, la pop électronique, l’abstract, l’ambient ou l’indie rock, personne ne sera en reste et d’ailleurs les rédacteurs d’IRM s’y sont mis à 5 pour commenter ces choix plébiscités par l’ensemble de l’équipe.




Nos albums du mois






1 IDK IDA - The Bug


"Longing nous met immédiatement dans l’ambiance avec ce chant obsessionnel, où la Danoise basée à Reykjavík entonne une sorte d’incantation dont l’objet ne nous apparaît pas clairement. Quoiqu’il en soit, elle a réussi à faire en sorte de ne pas nous détourner de notre écoute et Wires arrive, sans crier gare, avec ses inspirations vaguement trip-hop d’abord, avant de glisser subtilement vers des sonorités plus électro qui rappelleraient presque les premières heures de Goldfrapp.
IDK IDA parvient à créer un décor musical, fait de synthés, bidouilles électroniques et field recordings, sur lequel elle pose parfaitement sa voix - voix aux multiples facettes, allant même jusqu’à prendre des accents soul (Game Of Tag). Ce chant envoûtant constitue l’une des nombreuses forces de The Bug, et l’on pourrait évoquer Beth Gibbons, non pas pour une similitude de leurs timbres, mais pour cette capacité à allier fragilité et puissance aussi bien que pour leurs interprétations possédées.
Il faut également noter l’homogénéité des compositions de ce disque qui ne souffre d’aucun temps faible grâce à une belle inspiration quant à l’agencement des morceaux. Ainsi, l’enchaînement BTM/Temporary / Bees Riot est particulièrement bien senti, le premier montant en puissance sur un fond très métallique avant un apaisement permettant d’introduire son successeur qui lui, envoie des envolées bucoliques bien qu’éphémères.
Clint Eastwood et Sea Creature ne sont pas en reste, laissant échapper, chacun à leur manière, toute la sensibilité de l’artiste qui entre dans une introspection touchante de sincérité.
Enfin, The Bug s’achève sur I Want To, véritable litanie éthérée, qui conclut à la perfection cet album magnifique et inclassable."


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(Spydermonkey)




2 Aidan Baker / Simon Goff / Thor Harris - Noplace


"Là où certains prennent leur temps pour produire un disque tous les quatre ans - et l’on ne peut les en blâmer lorsque la qualité est au rendez-vous - le Canadien en produit un toutes les quatre semaines - on exagère à peine - sans rien partager de dispensable.
Aux côtés de Simon Goff et Thor Harris, ce Noplace fait clairement partie des sorties les plus époustouflantes de la moitié de Nadja. Les sept pistes instrumentales s’étendent sur des durées allant de cinq à dix minutes, et le trio s’appuie sur une formule simple qui permet aux constructions d’assumer aussi bien leur mue permanente que leur grand pouvoir sensoriel.
Une guitare, un violon et une batterie. Rien de plus. Et encore, cette dernière accompagne le plus souvent le maelstrom organisé par les instruments à cordes, ne s’émancipant qu’à l’occasion de Red Robin et Tin Chapel. Pour le reste, la guitare d’Aidan Baker est comme à son habitude - mais justement non, il n’y a aucune recette, aucune répétition de tics épuisés, aucune routine - aussi à l’aise lorsqu’il s’agit d’accompagner une ambiance vaporeuse et dépouillée que pour mener ses compères vers la conquête de paysages plus sombres et complexes nécessitant un grand dynamisme.
Reste le violon d’un Simon Goff qui n’aurait presque rien à envier à Sophie Trudeau, si bien que cet instrument constitue la colonne vertébrale des compositions de Noplace, autant que leur élément digressif, rappelant en ce sens la place qu’occupe le violon chez Godspeed You ! Black Emperor."


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(Elnorton)




3 10th Letter - Prism Scale


Inspiré par l’échelle de Kardachev qui servirait dans l’hypothèse de l’existence d’autres planètes habitées à mesurer l’avancement de nos civilisations respectives en fonction de leur niveau technologique et de leur consommation en énergie, ce nouvel opus de Jeremi Johnson élève définitivement le beatmaker d’Atlanta au rang des stakhanovistes inclassables dont on se passionne à suivre les déambulations imprévisibles d’album en album.
Après l’hommage cinématographique et rétro-futuriste à John Carpenter dEscape From ATL, le psychédélisme méditatif et texturé de The Revenge et l’électronique dystopique et schizophrénique du génial Reloaded, on retrouve en effet 10th Letter du côté d’un jazz cosmique à la Sun Ra toujours soutenu par ces beats syncopés dont le musicien a le secret mais étoffé de cuivres, de basse blaxploitation, de vraie batterie, d’effluves hallucinogènes et autres arpeggiators hypnotiques (voire de violoncelle et de vibraphone sur un Fata Morgana qui doit autant à Miles Davis qu’à David Axelrod) pour nous conter une allégorie pas si fumeuse de transmission du savoir astral entre les Ancêtres d’une civilisation sur le déclin et leurs héritiers du futur, métaphore évidente de la rénovation du jazz par les producteurs abstract d’aujourd’hui dont l’Américain fait partie.
A l’image de sa cover psyché/new age faisant écho au futurisme du prog-jazz des 70s, le résultat pourra sembler quelque peu surchargé à l’oreille distraite mais après une paire d’écoutes, ce très dense Prism Scale se révèle dans toute sa beauté magnétique comme la réponse d’outre-Atlantique aux métissages groovesques et enfumés des Britanniques The Heliocentrics - en plus ambient et introspectif, comme en témoigne notamment le cristallin Total Internal Reflection, et le pensionnaire de notre compil’ IRMxTP (avec le superbe Fire Trance) comme le dépositaire d’une spiritualité transcendantale que la musique afro-américaine avait perdue de vue depuis une quarantaine d’années.


(Rabbit)




4 Crookram - Clouds Are Free


"L’abstract hip-hop que le Néerlandais déroule sur ces dix pistes est immédiat et aérien, constituant un pendant plus solaire à son prédécesseur Butterflies. Comme d’habitude avec Crookram, c’est un patchwork d’influences qui est dessiné, et les grands moments sont nombreux, de l’aspect cartoonesque de The Lick à la conclusion By The Way qui renoue, après un album plus léger, avec un aspect plus tourmenté où le mélange de beats minéraux et d’un clavier cristallin se voient sublimés par la richesse des détails présents à leurs côtés.
Entre-temps, la transcendance estivale décomplexée de Safari aura rappelé le premier The Go ! Team, tandis que la litanie cotonneuse et évanescente de Magic Moon gagne en puissance au cours d’une progression enrichie de beats abrasifs. Pour leur part, les synthétiseurs transgressifs de Clouds Are Free font de ce morceau-titre à la légèreté plombée l’un des autres sommets du disque, les circonvolutions abstract évoquant l’univers de Man Mantis.
Enfin, il conviendra de retenir - notre boîte crânienne s’en chargera de toute manière après quelques écoutes compulsives - la mélancolie libertaire de C’est Si Simple et l’insouciance se mêlant à un sentiment de toute-puissance d’un Swim Song basé sur des percussions entêtantes et de discrets cris d’enfant en arrière-plan."


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(Elnorton)




5 Úlfur - Arborescence


En mathématiques, comme en informatique, une arborescence désigne une organisation particulière de données, de chemins découlant d’un même endroit, la racine. C’est exactement de cela dont il est question dans ce nouvel album d’Úlfur Hansson, islandais né au Luxembourg et vivant à New York : de racines et de ramifications... Arborescence surprend tant il est protéiforme et pourtant cohérent, rompant littéralement avec la face désincarnée, ancrée dans la nature, du projet, au moment de White Mountain (2014) et garde néanmoins cette extrême liberté conférée par le paysage islandais. Derrière une image de personnage mythique enjoué, caché sous une épaisse chevelure blonde, le musicien expérimente de plus belle pour ce qui se présente comme un arbre somme, fait d’orchestrations post-classiques poignantes, des cordes de Gyða Valtýsdóttir (múm) , arrachées par les frappes épileptiques du batteur Greg Fox (ex-Liturgy, Guardian Alien ou encore Ex-Eye), de lyrisme angélique arrosé d’électronique sur-mesure façonnée par des instruments créés de toute pièce (le JA-1, synthétiseur semi-modulaire et la fameuse Segulharpa, une harpe prototypique du plus bel effet), d’apartés glitch tout droit sortis du très beau projet Klive et de subtilités sur lesquelles il serait bien vain de vouloir mettre un mot.


(Riton)




6 The Body & Full of Hell - Ascending a Mountain of Heavy Light


Forts d’un sauvage et laminaire Trumpeting Ecstasy flirtant avec le grindcore en mai dernier et d’un déjà bien impressionnant One Day You Will Ache Like I Ache en commun chez Neurot l’an passé, les hardcoreux ricains de Full of Hell, désormais hébergés par Profound Lore, s’associent à nouveau avec le duo metal/noise mutant de Portland, The Body (dont le récent EP autoproduit A Home on Earth vaut également son pesant de souffrance auditive et d’envoûtement crépitant et larsenisant), cette fois chez Thrill Jockey - on s’y perdrait !
Si Ascending a Mountain of Heavy Light persiste par moments dans le doom noisy aux nappes électriques liquéfiées et déstructurées plein de hurlements de torture et de riffs plombés, les beats post-industriels voire pratiquement techno (Earth is a Cage) se font cette fois particulièrement apocalyptiques entre deux échappées plus free (Our Love Conducted with Shields Aloft), donnant des élans de fin des temps à un album qui semble faire de la déchéance amoureuse le combustible de son atmosphère déliquescente, bien qu’étrangement le chant fantomatique de Chrissy Wolpert qui hantait les précédents opus de The Body s’y fasse très (trop ?) discret.


(Rabbit)




7 Boxguts - Hot Bref Boy Volume 5 : Legend Of The Braggin’ Dragon


Comme l’année dernière à peu près à la même date, Boxguts lâche la cavalerie lourde avec un nouveau Hot Bref Boy  ! Le successeur de l’immense Ignorance Is Dis s’appelle Legend of The Draggin’ Dragon mais le principe reste le même, le rappeur new-yorkais qu’on a également pu croiser sur une de nos compils IRMxTP invite du monde : 10 emcees et pas moins de 12 producteurs pour un total de 23 tracks !
Si cette collection de featurings peut faire peur (même si les noms font envie : Yokes, Tame One, Jakprogresso, Doctor Evazan, Mike2Twenty, Bliss, Cplex ou LoDeck par exemple), il s’en dégage une quantité de tueries assez dingue allant du rap le plus canal-historiquement underground aux aventures plus actuelles (et même autotunées). Pour le reste, le flow rocailleux de Boxguts est toujours à la hauteur du challenge et il suffit de poser l’oreille sur la glace de Blaze On ou Narco Sub, le futurisme de Martian Skin, sur l’acrobatiquement asiatique Living Being Squashers, le beat malade de Sharp Chedder ou l’engin de destruction massive qu’est Gutter Science pour s’en rendre compte !
23 titres tendus faits de la collision des sons, du martelage des beats et du démolissage de toute idée préconçue sur ce qu’est le rap en 2017. Heureux qu’il y ait encore aujourd’hui quelques gars comme Boxguts capables de nous faire découvrir les frissons uniques que génère ce hip-hop tellement pur et hybride à la fois.


(Spoutnik)


Nos EPs du mois




1. L.Boy Jr. - Peur Bleue


Avant de le retrouver lui aussi sur l’un des futurs volumes de nos compils Twin Peaks avec son unPiano ludique aux collages post-modernes, jouons à nous faire peur avec ces 9 instrus composés par Frankie Ketchupi aka L.Boy Jr. pour une émission des Mots Bleus de Radio Prun dédiée à Charles Perrault et son conte Barbe Bleue dont la version originale a fait frémir plus d’une oreille d’enfant.
Samples funestes de cordes et de synthés, cris d’horreur et tension des beats nous plongent dès le peur01 d’intro façon nuit d’Halloween dans une atmosphère de série B revue et corrigée à la sauce psyché, entre giallo de Mario Bava (peur04), thriller urbain de John Carpenter (peur05) et gothique de la Hammer (peur06). Encore une fois le résultat est assez décalé mais sans rien enlever au pouvoir d’immersion de l’objet, dont l’ambiance rampante et obsédante vous colle au cerveau pour ne plus vous lâcher, la sensation d’asphyxie culminant sur l’enchaînement d’un peur07 particulièrement étrange et malaisant et du morriconien peur08 aux cordes menaçantes, avant que les déclics d’arme à feu de peur09 viennent enfoncer le clou dans une atmosphère de snuff movie halluciné. Grand EP.


(Rabbit)



2. Dodie Manta - Bayou Dodie


"Vindicatif, cet EP se veut sans concession et a été inspiré par la Louisiane, où le rap sudiste a puisé ses racines. Si Dodie Manta se montre plus radical que sur ses travaux précédents, c’est qu’il ne cherche pas à étouffer l’expression de sa colère. De cette révolte intime jaillit une ambiance dystopique qui fait écho à la teinte sanguinaire qu’empruntent certaines pages de la presse quotidienne.
Les boucles délibérément austères du Bâton Rouge.la initial s’appuient sur des beats abrasifs pour mettre immédiatement l’auditeur dans le bain. Même l’atmosphère apparemment plus légère de Fromis Par Milliers n’est qu’un trompe-l’oeil et les synthétiseurs que l’on pourrait d’abord imaginer aériens décrivent finalement, au gré des répétitions, un labyrinthe à l’issue incertaine. Le piège se referme déjà.
A partir du quatrième titre intitulé Un Deux, Un Dos, une évolution apparaît dans la tonalité de l’EP. L’aspect cheap des synthétiseurs interpelle et l’on ne sait guère si cela vient traduire l’idée d’une rétrogradation ou la quête d’un détachement nécessaire pour ne pas être absorbé par la violence de notre société.
Toujours est-il que les beats contondants (Co Faire De Ce Boug) suffisent à éviter l’émergence de toute forme de candeur. Dodie Manta amène l’auditeur à se poser des questions, quitte à ce que ce dernier se sente oppressé, et assène le coup final sur un What Is Worse Is Remaining In The Ground expérimental, labyrinthique et jouissif à souhait."


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(Elnorton)



3. Tadash - Jachère EP


"Sans se répéter, les Français poursuivent une discographie variée dont les principaux points communs restent probablement l’aspect hanté et la prépondérance des expérimentations.
Même au sein du même EP, Tadash emprunte des directions multiples tout en maintenant cette essentielle cohérence d’ensemble. Jachère débute avec un Venganza aux claviers aériens et beats enivrants pour conclure avec le minimalisme d’un The Ghost Road particulièrement mélodique.
Entre-temps, l’impeccable production d’un Control met en valeur une formidable montée en puissance sur laquelle des accords de guitare semblent suspendus à une batterie métronomique à laquelle se greffent des claviers hédonistes qui pourraient faire chavirer n’importe quel cœur de pierre.
Dans une veine plus abrasive, La Technique s’appuie sur une ligne électrique à la fois ronde et froide. Un spoken word narratif rappelant celui de Gontard émerge, laissant apprécier des paroles punk ("maintenant, je suis président de la République et je t’emmerde tête de bite") qui pourraient s’incruster dans n’importe quelle boîte crânienne à l’esprit contestataire. Mais Tadash n’est pas seulement là pour flatter nos bas instincts. Le morceau est solide, pétri d’arrangements ambitieux, et suit une progression non linéaire.
Une dimension hallucinatoire apparaît également lorsque la voix psalmodie sur un A l’Envers électrique aussi accessible qu’énigmatique ou sur les incantations d’un Private Sky établi sur une rythmique discrète et downtempo qui en fait l’un des titres les plus libertaires d’un chapitre toujours aussi audacieux, inspiré et affranchi de toute contrainte qu’à l’accoutumée."


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(Elnorton)




Notre beat tape du mois



Brycon - False Friends


Attention, False Friends est une dinguerie ! Accompagné (comme avec Dregs One ou L*Roneous) ou en solo (sautez sur les 5 minutes d’Halloween de There’s No More Room In Hell ou Ulalena Loops EP), le travail de Brycon est toujours passionnant. Ici le beatmaker californien est allé faire ses courses de l’autre côté de la frontière et c’est le Mexique et plus généralement toute l’Amérique Latine qui est mise à l’honneur avec ce démentiel False Friends. Mais à la manière d’Edan, Brycon ne se contente pas de piocher quelques boucles bien senties dans tous les genres musicaux que compte ce continent, il va plus loin et infuse à tout l’album un parfum inédit, le transformant en un trip entre bière et LSD dans un monde merveilleusement latin et décalé. Le résultat devient presque visuel, palpable et tellement stimulant, dingue et dynamique. Comme un trait d’union entre les USA et le reste d’un continent sans mur entre les deux !


(Spoutnik)




Le choix des rédacteurs



- Elnorton :

1. Crookram - Clouds Are Free
2. Spirit Fest - Spirit Fest
3. Garciaphone - Dreameater
4. Aidan Baker / Simon Goff / Thor Harris - Noplace
5. Charlotte Gainsbourg - Rest

- Lloyd_cf :

1. IDK IDA - The Bug
2. Jessica93 - Guilty Species
3. Björk - Utopia
4. Aidan Baker / Simon Goff / Thor Harris - Noplace
5. Crookram - Clouds Are Free

- Rabbit :

1. 10th Letter - Prism Scale
2. The Body & Full of Hell - Ascending a Mountain of Heavy Light
3. Aidan Baker / Simon Goff / Thor Harris - Noplace
4. Crookram - Clouds Are Free
5. Úlfur - Arborescence

- Riton :

1. IDK IDA - The Bug
2. The Body & Full of Hell - Ascending a Mountain of Heavy Light
3. 10th Letter - Prism Scale
4. Úlfur - Arborescence
5. Aidan Baker / Simon Goff / Thor Harris - Noplace

- Spoutnik :

1. Boxguts - Hot Bref Boy Volume 5 : Legend Of The Braggin’ Dragon
2. 10th Letter - Prism Scale
3. Armand Hammer - ROME
4. Massive Head - Dawn Of The Head / Sub-Altern - Naïda
5. Touch - Journey to the West

- Spydermonkey :

1. IDK IDA - The Bug
2. Sven Laux - Paper Streets
3. Úlfur - Arborescence
4. Jessica93 - Guilty Species
5. Biggi Hilmars - Dark Horse


Bilans de l’année obligent, ce sera tout pour les "albums du mois" de ce cru 2017, rendez-vous donc début février après l’indigestion des traditionnels classements en approche rapide dans les pages d’IRM sous des formes encore plus diverses et variées qu’à l’accoutumée.


Articles - 16.12.2017 par La rédaction