Bradford Cox trop prolifique pour Sony ?

Pendant que Bradford Cox lève le pied, nous on en profite pour newser. Car ceux qui n’ont pas pris pour habitude de consulter de façon régulière le blog tenu par le leader de Deerhunter en compagnie de son compère Lockett Pundt aka Lotus Plaza et de Cole Alexander des Black Lips avec lequel Bradford forme le duo Ghetto Cross, ont vraisemblablement déjà manqué quatre albums d’Atlas Sound !

Publié à raison d’un par jour du 22 au 25 novembre, ces quatre volumes de la série Bedroom Databank portent bien leur nom, compilant des titres enregistrés pour la plupart à la maison, en solo et avec un minimum d’équipement, généralement un ordinateur, une guitare, une basse, quelques percussions voire un harmonica pour les morceaux plus acoustiques. Quelques passages éclairs en studio tout de même et un peu d’aide de temps à autre aussi mais les idées directrices étant la spontanéité et l’autonomie, on saluera tout particulièrement le volume 4 bouclé en une journée (malgré un dernier titre prétendument daté de 1975 - le Géorgien étant né en 82... - et accompagné d’un courte histoire de passion musicale tuée dans l’oeuf qu’on imagine néanmoins très personnelle) pour être mis à disposition dès le lendemain.

Quant au résultat, on ne peut que louer sa fraîcheur : qu’il s’agisse de comptines folk plus ou moins lo-fi, de fulgurances psyché-pop ou de rêveries glitch, l’inspiration et l’inventivité de l’auteur du superbe Logos nous apparaissent tellement constantes sur ce projet quasi-improvisé que c’est à se demander comment le dernier Deerhunter peut à ce point diviser les foules, entre éclairs de beauté fugace et chansonnettes sans relief.

Hier soir pourtant, l’entreprise a dû faire face à un sabotage inattendu avec la suppression par Mediafire des fichiers des volumes 2 à 4 sur demande de Sony, à croire comme le dit Bradford - qui s’est empressé d’uploader à nouveau les albums - que même sa chambre appartient à la toute-puissante major, laquelle n’avait pourtant pas grand chose à réclamer en l’occurrence si ce n’est peut-être une dîme sur la cover de Bob Dylan présente sur... le volume 1, seul à ne pas avoir été effacé ! Rappelons au passage que le catalogue de l’Américain, qui nous engage à mailer Sony à l’adresse anti-piracy@sonymusic.com pour leur faire part de notre avis sur cette action aussi liberticide qu’injustifiée, est distribué par les labels indépendants Kranky et 4AD...

La prolificité de Bradford Cox aurait-elle donc vexé Sony ? Réponse peut-être dans un prochain billet, à moins que le musicien ne soit tout simplement en train de finaliser un volume 5 au moment même où l’on vous écrit.

News - 27.11.2010 par RabbitInYourHeadlights
 



Pour ce 200ème streaming du jour et à l’approche d’un petit relooking visuel qui viendra souligner à compter de demain toute la richesse et la variété des univers musicaux abordés par cette rubrique au fil des valeurs sûres et autres découvertes, nous nous devions de vous proposer un album particulièrement attendu. Place donc à ce troisième opus d’Atlas (...)