En Novembre il faudra compter avec The Postmarks

Dur dur de chasser sur les terres de The Bird And The Bee... C’est ce qu’on se dit, un peu honteux, en réalisant qu’on n’a guère réécouté depuis l’époque de sa sortie le premier album éponyme pourtant charmant et touchant du trio de Miami The Postmarks, dont on redécouvre avec un bonheur intact les mélodies évidentes et les arrangements surannés à l’approche de la sortie de son successeur le 11 novembre prochain.

On se rappelle alors ce qui nous avait fait tellement apprécier ce recueil sans prétention de pop-songs 60’s délicates et d’apparence légère, quelques mois seulement avant de le délaisser au profit des comptines entre électro-pop et jazz lounge, mélancoliques et acidulées à la fois, d’Inara George et Greg Kurstin (eux-mêmes bientôt de retour, on en reparlera dans quelques jours) : la douceur éteinte d’une voix de jolie fille triste, celle de la gracieuse Tim Yehezkely, une profonde mélancolie à peine camouflée sous l’insouciance faussement easy-listening des cuivres, coeurs ou cordes, une élégance rétro enfin, héritée d’influences aussi inspirantes que classieuses (Burt Bacharach, John Barry, Michel Legrand, Françoise Hardy...), autant de figures tutélaires que Tim, Christopher (Moll) et Jonathan (Wilkins) ne cherchaient pas à copier et encore moins à égaler, tout juste à en retrouver un peu de l’esprit, celui d’une époque où la musique comptait davantage que le marketing, où l’être ne s’encombrait pas systématiquement du paraître.

C’est tout ça que l’on s’attend à retrouver sur By-The-Numbers, bien qu’il s’agisse cette fois d’un véritable concept en soi : 12 reprises contenant chacune un nombre compris entre 1 et 12 dans leur titre ou leurs paroles, correspondant à leur position dans l’album. A l’origine, il devait y avoir un morceau par mois offert au téléchargement sur le site américain eMusic, mais l’album prenant forme le groupe a décidé d’interrompre cette généreuse initiative... ce dont on ne se plaindra pas car à entendre les deux inédits en écoute sur myspace, Everyday Is Like Halloween et Dreamer, respectivement signés dans leurs versions originales par Ministry et Antonio Carlos Jobim (dont la chanson One Note Samba ouvre finalement l’album), qui ne figureront pas sur le disque faute d’avoir été retenus, on se dit que le résultat pourrait bien s’avérer d’une richesse et d’une profondeur inattendues et dépasser toutes nos attentes, bien que le tracklisting contienne son lot de classiques indé à effrayer n’importe quel repreneur potentiel.

C’est finalement Blondie qui aura posé le plus de problèmes au groupe, comme l’avoue Christopher dans cette courte interview accordée au webzine américain Stereogum, qui met justement la reprise de 11:59 (une minute avant l’apocalypse ?) extrait de Parallel Lines à disposition des abonnés à son programme "The ’Gum Drop" (un inédit à télécharger en mp3 chaque semaine). Faites-nous confiance, ça vaut le coup de lâcher son adresse email.

News - 11.10.2008 par RabbitInYourHeadlights
 


L'apocalypse selon The Postmarks ?

Le bel album de reprises By-The-Numbers tout juste âgé de quelques mois, on peut déjà découvrir sur la page myspace de The Postmarks le premier single d’un troisième album studio à paraître le 25 août toujours sur le label Unfiltered Records. Memoirs At The End Of The World nous permettra de renouer avec le songwriting de Christopher Moll, par (...)