Ode psyché aux enfances solitaires pour Tame Impala

Vanté dans nos pages, et non sans une certaine constance, comme l’un des tout meilleurs albums de l’année 2010, Innerspeaker avait valu la même année aux Australiens de Tame Impala un beau succès public, s’imposant comme le parfait intermédiaire entre la pop psyché prismatique du premier Mgmt et le rock rétro-futuriste plus brut de décoffrage mais tout aussi opiacé d’un Black Mountain.

Deux ans plus tard, il était temps de remettre le couvert et comme on ne change pas une équipe qui gagne, c’est avec l’aide du génial Dave Fridmann (Mercury Rev, Flaming Lips) au mixage que Kevin Parker, frontman et gourou du quatuor de Perth, s’est chargé de la quasi totalité de l’enregistrement de Lonerism, deuxième opus à paraître le 8 octobre toujours chez Modular et décrit par le groupe comme un "retour en enfance". Quant à Leif Podhajsky, auteur de la cover du précédent, on le retrouve derrière les couleurs saturées de cette vieille photo grillagée du Jardin du Luxembourg.

En revanche, pas de trace de l’ex Death In Vegas Tim Holmes à la production, cette suite ayant composée et enregistrée l’an dernier en divers points du monde au fil de la tournée Innerspeaker, avec de longues escales à Perth et Paris où Parker a élu domicile. Au programme, encore plus de synthés vintage et l’irruption d’une dimension pop plus marquée que l’on peut d’ores et déjà apprécier sur un premier extrait uptempo tout piano en avant, Apocalypse Dreams, qui pourrait sonner comme une rencontre bien dosée quoiqu’un brin chargée peut-être entre Todd Rundgren et le Supergrass des débuts :


"Pour moi, c’est une combinaison de jolie pop sucrée avec de la musique cosmique explosive et vraiment défoncée. C’est un peu comme Britney Spears chantant avec les Flaming Lips", avance avec facétie le principal intéressé, que l’on peut justement retrouver depuis le mois dernier avec sa formation au grand complet sur la compilation The Flaming Lips & Heady Fwends.

Et si le temps d’attente peut sembler encore long avant la sortie de ce nouveau concentré d’épopées au groove psychotrope, il y aura de quoi s’occuper d’ici là puisqu’en attendant la sortie fin juillet du premier single officiel cette fois, un certain Elephant, le groupe et son label nous proposent de décider nous-mêmes de ce que contiendra l’édition deluxe de l’album, en faisant nos propres suggestions via ce formulaire en ligne.


Quant à la tournée à venir en octobre dans la foulée des festivals d’été, elle passera par Paris via le Bataclan le 15 et l’Ancienne Belgique de Bruxelles le lendemain.

News - 14.07.2012 par RabbitInYourHeadlights
 


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