Top albums - octobre 2022
Silence radio depuis notre top de septembre qui a davantage à voir avec le manque de temps qu’avec la sobriété énergétique, mais on ne s’est pas tourné les pouces pour autant, à explorer une actualité des sorties toujours aussi dense pour mieux vous la résumer en une poignée de disques déjà cultes dans les couloirs virtuels de la rédaction. Et à en juger par notre agenda de novembre, ça ne faiblit pas d’un iota à l’approche des bilans, de quoi laisser présager un mois de décembre studieux même si l’on doit en arriver à s’éclairer à la bougie.
Nos albums préférés d’octobre 2022
1. Bill Callahan - YTI⅃AƎЯ
Ça commençait à faire un moment que l’ex Smog ne nous avait plus totalement convaincus... entre un Apocalypse assez surestimé qui cherchait l’iconisme freak folk à la mode du moment, le paresseux Dream River et ses relectures dub un peu branleuses (Have Fun With God) et un Gold Record trop countrysant pour nous éviter des baillements, ça augurait au mieux la relâche pépère et le surf facile sur l’aura des réussites passées (cf. le poétique et chaleureux Shepherd in a Sheepskin Vest qui ronronne tout de même pas mal avec le recul), à défaut de sentir complètement le sapin. 13 ans après la dernière vraie réussite du bonhomme, YTI⅃AƎЯ aurait donc pu nous la faire à l’envers... eh bien que nenni ! Revenu de sa pré-retraite, l’Américain nous fait plutôt le coup du reality check, comme quoi il ne faut jamais tout à fait désespérer de ses idoles d’antan. Exit le soupçon de pose d’Apocalypse, et place au genre d’intensité tranquille, de liberté discrète et d’évidence taillée dans le roc dont on ne croyait plus capable l’auteur du génial Dongs of Sevotion. Du haut de son équilibre idéal entre douceur finement arrangée et rugosité saturée, ce nouvel opus s’inscrit dans la continuité des derniers Smog (le superbe A River Ain’t Too Much To Love en particulier), avec davantage de dissonance néanmoins, ces petits moments de dérèglement parfaits pour transcender la classe naturelle du songwriting et la pureté des harmonies vocales de la pianiste/organiste Sarah Ann Phillips et du bassiste Emmett Kelly. Les crescendos d’intensité presque tribaux (Bowevil, Partition) et autres progressions aux cuivres hallucinés (Naked Souls, Planets) sont un écrin idéal pour les incursions rythmiques très instinctives de l’inimitable batteur Jim White dont les dernières collaborations avec Callahan remontaient au chant du cygne de Smog, et s’entrecoupent de morceaux merveilleux d’épure texturée (Everyway, Lily, The Horse) ou d’élégance jazzy (Coyotes et Drainface, réunis par cet insaisissable piano flirtant avec l’atonalité), l’album culminant très probablement sur la parfaite synthèse de tout ça, ce dynamique et fervent Natural Information qui convoque sans rougir le meilleur de Van Morrison. L’un des classiques instantanés de cette fin d’année.
(Rabbit)
2. Aries Death Cult - Delirium
Que dire de plus sur le duo déjà auteur de deux grands disques l’an passé, notamment le gargantuesque GAEA, chef-d’oeuvre de trip-hop onirique et mélancolique ? Avec leur troisième album en commun, Eddie Palmer et Konejo maintiennent un niveau de qualité constant en s’appuyant sur les mêmes éléments : samples torturés et triturés, beats abrasifs, basses lourdes et funky, mais également samples vocaux cinématographiques habités. Du trip-hop assuré de Fright ou Shock à l’ovni psychédélico-chamanique Dread en passant par la mélancolie granuleuse et addictive de Frenzy, l’ensemble fonctionne et le duo transatlantique admet peut-être plus que jamais ses paradoxes et ambivalences : sur un format plus resserré, l’écart entre l’attrait pour le groove de l’Américain et celui des ambiances plus sombres du Français apparaît sans jamais créer de véritable déséquilibre. C’est en confrontant leurs univers cohérents, en admettant leurs quelques différences et leurs singularités que les membres d’Aries Death Cult viennent confirmer l’adage disant que l’union des talents dépasse leur simple addition. Brillant.
(Elnorton)
3. Keiji Haino & Sumac - Into this juvenile apocalypse our golden blood to pour let us never
Pour le gros sludge mastodontique et atmosphérique à la fois, on peut toujours compter sur le trio Sumac de l’Américain Aaron Turner et sur ses progressions moites et vertigineuses. Pour les collaborations noise et incantatoires adeptes de la schizophrénie vocale, le Japonais Keiji Haino ne fait jamais défaut, et le prouvait une fois de plus en ce même mois d’octobre sur sa dernière joute mystico-épileptique en date avec les fidèles compères Jim O’Rourke et Oren Ambarchi. Enfermez ce beau monde ensemble, secouez et ça donne Into this juvenile apocalypse our golden blood to pour let us never, peut-être la plus belle sortie "metal" de l’année, une collection de slow-burners hallucinés aux textures magnétiques qui doit finalement autant à Can pour l’hypnotisme post-psyché, ou à une noise libertaire et déglinguée aux drums tribaux et aux guitares dissonantes et larsenisantes façon Lightning Bolt (du même label Thrill Jockey, tiens tiens), qu’au post-metal qui fit de Turner une figure emblématique des musiques extrêmes du temps de sa structure Hydra Head (de Isis à Old Man Gloom), en parallèle de projets plus expérimentaux tels que Greymachine ou House of Low Culture. Ces derniers ont d’ailleurs laissé tout autant de traces ici : A shredded coiled cable within this cable sincerity could not be contained n’hésite pas à louvoyer aux abords de l’abîme harsh noise d’un Disconnected malheureusement resté sans suite, tandis que Because the evidence of a fact is valued over the fact itself truth ??? becomes fractured arpente volontiers le no man’s land ambient et irradié d’un Poisoned Soil. Ailleurs, on est dans la power-violence pesante plus typique de Sumac mais avec le genre de chapes abrasives que ne renierait pas Merzbow (That "regularity" of yours, can you throw it further than me ? And I don’t mean "discarding" it). Un chef-d’oeuvre aussi radical qu’évocateur, qui développe sur près d’une heure une ampleur narrative d’autant plus saisissante que l’album est largement improvisé... et enregistré live !
(Rabbit)
4. Christophe Bailleau - Shooting Stars Can Last
C’est l’automne, voire l’année de Christophe Bailleau, que l’on retrouve sur pas moins de quatre sorties remarquables en octobre et novembre, dont celle du duo PRISM dont nous sommes les premiers à défendre, via IRM Netlabel, l’hypnotique et bruitiste Top Budget au croisement de la musique industrielle, du harsh noise et d’un metal en liberté. Nous vous reparlerons probablement des autres apparitions du Belge en cette période décidément faste pour les musiques expérimentales de qualité, mais là n’est pas l’endroit car il y a déjà tant à dire sur Shooting Stars Can Last, album de collaborations où chacun y va de sa petite pierre, guitare pour le compatriote aMute, arrangements électroniques pour A Limb et Jules Nerbard déjà croisés sur ce gargantuesque EP l’an dernier, voix pour Yuri Cardinal ou encore samples pour Konejo, afin d’échafauder le genre d’univers étendu que l’on aimerait être amené à explorer plus souvent dans nos contrées. De cet album-monde où ambient onirique et pop incantatoire, kosmische musik mutante et noise cinématographique font bon ménage au gré de morceaux tantôt rythmiques et contemplatifs, sombres et ascensionnels, ou stellaires et hantés, on voudrait citer chaque morceau : le bien-nommé Mère Nature et ses pulsations organiques, Juzz et son élégie aux synthés arpégés, Inia et ses rêveries tribales dignes des plus belles heures du pionnier Steve Roach, le post-industriel Fun in Zombieland au chant carnassier, un Floating Surprise dont l’hypnotisme irisé aux soudaines cavalcades de beats subaquatiques n’est pas sans rappeler Funki Porcini... mais on préfère vous laisser découvrir le reste sans spoiler, car Shooting Stars Can Last c’est un peu comme un film imaginaire qui déroulerait dans le creux de nos tympans son intrigue à la fois évidente et alambiquée, d’une scène à l’autre, jusqu’au climax. Un disque n’ayant guère pour ascendants qu’une poignée d’artistes qui furent capables au fil des époques d’imaginer ce genre de galaxies faites disques trop grandes pour l’étiquette "musique électronique" et aussi contrastées qu’étrangement cohérentes, de Coil à Blackthread en passant par ANBB aka Alva Noto et Blixa Bargeld d’Einstürzende Neubauten avec leur fameux Mimikry resté sans suite. Indispensable.
5. Fleuves Noirs - Respecte-toi
"Le premier morceau s’intitule Certitudes & Probabilités et on va suivre le leitmotiv. Côté certitudes, on retrouve le chant multiple et chamanique et toute son altérité, la rythmique inébranlable et la guitare métamorphe. Côté probabilités, on est possiblement du côté noise de la mappemonde musicale mais ce n’est pas sûr. Il y a un petit côté funk dans la mixture. Pas mal de psychédélisme aussi versant très très free. Un soupçon de surf et de post-punk. Et même du chant liturgique, du jazz et de l’ambient... Enfin possiblement, hein. Le tout est tellement dosé en quantités infinitésimales recollées selon un dessein tellement obscur qu’essayer de cerner l’ensemble renvoie à quatre-vingt-dix-neuf virgule tout un tas de neuf pour cent d’incertitude.
En premier lieu, difficile de faire l’impasse sur la voix. Elle est toujours chorale tibétaine mais indienne flippée mais aussi canard azimuté sous anxiolytique, baryton ayant bouffé Jello Biafra et soprano sous perfusion pas claire. On a souvent du mal à saisir les mots (sans doute parce qu’il n’y en a pas tout le temps) mais on comprend ce qu’elle exprime : peur, colère, ironie, sarcasme, revendication... l’éventail est assez large. Idem du côté de la guitare. Une nouvelle fois, elle fait des merveilles et tisse une dentelle proprement métamorphe qui s’adapte au parterre disloqué tout en imposant sa direction. Basse et batterie forment une ossature ample mais resserrée, indispensable au traçage des contours et des multiples chemins que le disque contient : on détecte quelques îlots groovy cernés de coups de boutoir répétitifs et inquiets (Valentin Full Speed), de la tension contenue mais qui enfle tout de même (This Is Mike), un interlude joliment perché (Bouge Le Bus), un genre de post-punk renfrogné bien prenant (Fesse Noire), du psychédélisme labouré et exploratoire qui fait voyager loin (Alerte Cobra), une cavalcade bourrue et divagante qui fait mine d’être crevée à moment donné avant de reprendre de plus belle (C’est Pour Ça).
Il est proprement impossible de s’extirper des filets de Respecte-Toi après qu’ils ont jailli des enceintes."
(leoluce)
6. Oiseaux-Tempête - What on Earth (Que Diable)
Le collectif des multi-instrumentistes Frédéric D. Oberland, Stéphane Pigneul et Paul Régimbeau (Mondkopf) se fait une nouvelle fois le reflet des turpitudes de notre planète en ébullition avec ce successeur du terrassant From Somewhere Invisible, nouveau sommet de tension larvée et d’intensité habitée aux confins du post-rock nomade et du soundtrack post-apocalyptique irradié aux synthés modulaires. Véritable machine de guerre sur scène dont la dynamique menaçante imposée par le batteur de feu Mendelson, Jean-Michel Pirès, n’a égal que le magnétisme lancinant, Oiseaux-Tempête se fait plus contrasté sur album, alternant sur What on Earth (Que Diable) spleen cristallin (Terminal Velocity, Waldgänger) et crescendos clairs-obscurs (Voodoo Spinning, ou Nu.e.s Sous La Comète extirpé de l’abîme par son piano à la The Necks), montée en tension hallucinée flirtant avec le dark ambient (The Crying Eye — I Forget et ses 20 minutes d’abandon aux forces obscurantistes magnifiées par les troublantes supplications vocales de Radwan Ghazi Moumneh, âme de Jerusalem in My Heart) et déferlement motorik (A Man Alone, où surnage, fatigué mais toujours combatif, le timbre éraillé de G.W.Sok de The Ex) . Du chant modulé, presque abstrait, de Ben Shemie (Suuns) sur Black Elephant au vocalises lyriques tourmentées de Racha Baroud sur Dôme, final ambient en combustion, en passant par les cordes affligées de Jessica Moss dont le passif au sein de Constellation incarne cet idéal musicalement évocateur et politiquement engagé dont les Français ont su reprendre le flambeau, les invités sont comme toujours en première ligne, communion nécessaire pour entretenir la flamme d’une humanité sur le déclin. Une certaine dimension cinématographique semble par ailleurs gagner du terrain à chaque sortie, d’autant plus sûrement ici que le groupe signait il y a tout juste deux ans la bande originale du film tunisien Sortilège, expérience qui a forcément laissé des traces sur ce disque immersif et troublant dont on n’a pas fini d’explorer le no man’s land de cendres et de larmes.
(Rabbit)
7. Birds In Row - Gris Klein
Un des rares groupes underground français à avoir un rayonnement international, plus particulièrement américain (notamment suite à la tournée du précédent album, We Already Lost The World, sorti sur Death Wish, label de Converge, Touché Amoré, etc.), Birds In Row peut porter fièrement le titre de héraut du hardcore hexagonal tant la puissance de leur musique rivalise avec leurs homologues anglo-saxons, tant le raffinement des compositions emprunte à la complexité des meilleures références (toujours américaines) de la scène post-hardcore, tant les valeurs du groupe sont respectables. Le trio mayennais, dont le son est impeccablement capté par l’inévitable Amaury Sauvé, manie l’art de l’ascension émotionnelle sur des titres souvent brefs, toujours intensément habités par des guitares déchirantes, une voix screamo pleine de larmes, des rythmes pachydermiques. Le climax de cette tension entre lenteur et vigueur, lyrisme et bruitisme est atteint dès le quatrième morceau, Noah, sommet d’écriture labyrinthique, qu’un Cathedrals en quatrième vitesse prolonge et complète avec une intensité à couper le souffle. A la faveur d’un changement de batteur, la musique du trio a évolué, pour délaisser presque complètement les chants émo à la limite du néo-métal (sauf sur Trompe-l’oeil) pour préférer s’engouffrer dans des tunnels de riffs massifs, parfois proches du grind. Flirtant discrètement avec le concept album, tous les morceaux de ce Gris Kein se nouent les uns aux autres comme les chapitres d’un récit apocalyptique jonché de références artistiques et de perspectives politiques prometteuses, pour faire jaillir du gris morose de la pochette un bouquet de roses fleuries, comme des étincelles d’espoir dans la nuit.
(Le Crapaud)
8. Jessica Moss - Galaxy Heart
Comme si le fait de les accompagner aux cordes tant sur scène que sur disque l’avait désormais synchronisée avec Oiseaux-Tempête, la violoniste du Silver Mt. Zion Memorial Orchestra et des derniers albums du regretté Vic Chesnutt, toujours fidèle au label Constellation, dévoile son nouvel opus le même mois que le sus-nommé What on Earth (Que Diable), l’occasion une fois de plus de constater que la Canadienne a plus d’une corde à son instrument. À sa contribution élégiaque au déluge post-rock A Man Alone (In A One Man Poem) pour le collectif de Frédéric Oberland répondent en effet sur Galaxy Heart des morceaux en friche où le violon électrique s’exprime dans le plus simple appareil et sans aucune enluminure. Une révolte dissonante et sursaturée (Resistance Creature, This Continuous Spectrum) le dispute ainsi à une solennité tutoyant la musique sacrée (Light Falls On Every Door, Undirected), et les interventions martiales et libertaires de Jim White (encore lui - cf. l’album de Bill Callahan en tête de ce classement) derrière les fûts (Uncanny Being, Is There Room For All Of It) à une boîte à rythme rachitique qui épouse à la perfection ce minimalisme volontiers lancinant (Uncanny Body). Si le superbe Pools of Light suintait d’un spleen fantomatique sur fond d’harmonies déjà économes mais toujours capiteuses comme aux plus belles heures de ses collaborations avec Efrim Menuck, électricité et désolation ont clairement pris le dessus sur cette cinquième sortie solo et même lorsque Jessica s’autorise à donner de la voix (Galaxy Heart, Enduring Oceans), l’anxiété prend le pas sur la mélancolie et vient participer de l’atmosphère quelque peu menaçante d’un disque dont le coeur galactique n’est définitivement pas un coeur à prendre.
(Rabbit)
Notre EP du mois
1. Full of Hell - Aurora Leaking From An Open Wound
6 minutes, c’est le temps nécessaire pour concocter un parfait œuf mollet et passer un très bon moment gustatif. C’est aussi la durée d’une bonne tranche de death metal signée Full of Hell découpée en trois tranches bien agressives et hargneuses. Le style ouvre grand les portes à une violence beaucoup plus lente et rampante, globalement mid-tempo, qui se réapproprie autant les gimmicks guitaristiques et vocaux du genre (Swarming Hornets) qu’il ne les déconstruit à base du chaos sonore (bruits blancs, larsens, saxophone) auquel ils nous ont habitués. On reprend 44 secondes de plaisir à la fin de la cuisson, le temps de dresser la table... et si vous n’aimez pas ça, vous n’aurez qu’à vous faire recuire un oeuf !
(Riton)
Également mentionnés par l’équipe : les EPs de King Bastard, Jordane Prestrot, Akira Kosemura, Liza Aikin & Zavoloka, King Kashmere x Letherette, Your Old Droog et Die ! Die ! Die ! (à retrouver pour la plupart dans notre agenda d’octobre).
Les bonus des membres de l’équipe
Le choix de Rabbit : Jason van Wyk - Descendants
Que de chemin parcouru pour le musicien sud-africain mentionné tout en bas de ce classement il y a 5 ans tel un espoir en devenir. L’épure de cet Opacity, qui s’inscrivait dans l’esthétique classical ambient fragile et intimiste du label Home Normal tout en donnant à entrevoir sur des morceaux aux synthés plus présents comme Shimmer ou Hidden l’ambition de flirter avec les astres et leurs reflets d’éternité, laisse place sur ce 4ème album et du côté de la structure californienne n5MD, aux passions plus maximalistes, à des morceaux autrement plus denses et vertigineux dans leurs ballets de textures au souffle craquelant, qu’ils soient sous-tendus de pulsations somatiques (All This Time, Glimpse) ou renouent par intermittence avec le spleen pianistique atemporel de l’opus précédent (Undoing), ici d’autant plus onirique qu’il surnage à peine dans un océan de synthés délicats et d’harmonies réverbérées. L’un de plus beaux albums ambient de l’année, à ranger quelque part entre la puissance cinématographique d’un Ben Chatwin (Talvihorros), les lames de fond crépitantes et comme nostalgiques d’un futur jamais réalisé chères à Rafael Anton Irisarri (Reach, Past) et l’ampleur mythologique et organique de Giulio Aldinucci ou d’Ekca Liena (Held Still, Surface Drone).
Les tops des rédacteurs
Elnorton :
1. Aries Death Cult - Delirium
2. Bruno Bavota & Chantal Acda - A Closer Distance
3. Christophe Bailleau - Shooting Stars Can Last
4. Konejo - Drumloops, Gimmicks & Inner Creeps
5. Nosaj Thing - Continua
6. Alpha - Dust
7. Innocent But Guilty & Friends - 413
8. Broken Bells - Into The Blue
9. Jessica Moss - Galaxy Heart
10. Rival Consoles - Now Is
Le Crapaud :
1. Birds In Row - Gris Klein
2. John Zorn - Multiplicities : A Repository of Non-Existent Object
3. Che Noir - The Last Remnants
4. Bill Callahan - YTI⅃AƎЯ
5. Fleuves Noirs - Respecte-toi
6. Précipité - Naufrages
7. François Merlin - Les Magnifiques
8. Meat Wave - Malign Hex
9. Aries Death Cult - Delirium
10. Photay with Carlos Niño - An Offering
Rabbit :
1. Christophe Bailleau - Shooting Stars Can Last
2. Keiji Haino & Sumac - Into this juvenile apocalypse our golden blood to pour let us never
3. Giulio Aldinucci - Real
4. Jason van Wyk - Descendants
5. Oiseaux-Tempête - What on Earth (Que Diable)
6. Keiji Haino / Jim O’Rourke / Oren Ambarchi - "Caught in the dilemma of being made to choose" This makes the modesty which should never been closed off itself Continue to ask itself : "Ready or not ?"
7. Bill Callahan - YTI⅃AƎЯ
8. The Lord † Petra Haden - Devotional
9. The Oscillation - Singularity Zones Vol.3
10. Aidan Baker & Jörg Schneider - Schneider-Baker
Riton :
1. Keiji Haino & Sumac - Into this juvenile apocalypse our golden blood to pour let us never
2. Cloud Rat - Threshold
3. Oiseaux-Tempête - What on Earth (Que Diable)
4. Open Mike Eagle - a tape called component system with the auto reverse
5. Jessica Moss - Galaxy Heart
6. ill-sugi - Brown Eye Chart
7. Bill Callahan - YTI⅃AƎЯ
8. Birds In Row - Gris Klein
9. Aries Death Cult - Delirium
10. The Dirty Sample - Beats to Murder Rappers to
Bill Callahan sur IRM - Myspace
Aries Death Cult sur IRM
Keiji Haino sur IRM
Sumac sur IRM
Christophe Bailleau sur IRM
Fleuves Noirs sur IRM
Oiseaux-Tempête sur IRM - Site Officiel
Birds in Row sur IRM
Jessica Moss sur IRM
Full Of Hell sur IRM
Jason van Wyk sur IRM
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