2019 sans le confort(misme) - 30 concerts (+ bonus)

Difficile de ne retenir que 30 sets parmi les plus de 180 performances de musiciens ou groupes auxquelles j’ai eu la chance d’assister cette année en région parisienne, d’autant plus quand vient s’y mêler un soupçon de partialité (mais à peine, n’exagérons rien !) vis-à-vis de ceux que j’ai eu le privilège d’organiser. En plus de mes 30 concerts préférés de cette première année révolue à profiter (enfin !) du foisonnement culturel de la capitale, j’en ai donc retenu 22 de plus (soit 52 en tout, autant que de semaines dans l’année, dans 26 lieux différents de Paris et ses environs) pour diverses raisons plus ou moins avouables qui en auront fait d’une façon ou d’une autre des moments mémorables.




Mes 30 concerts (sets live) préférés de 2019



1. Emilie Zoé @ Le Rigoletto (Paris) - 26/02/2019

Songwriter de talent confirmée sur album, Emilie Zoé s’est révélée interprète habitée sur scène, transcendant les chansons de The Very Start avec rage, charisme et intensité. Une claque, démultipliée par l’aspect intime d’un concert vécu au premier rang, à un mètre tout juste des expressions faciales fortes en émotions de la Suissesse.


2. Strangelove @ Le Vent Se Lève (Paris - Sulfure Festival) - 27/03/2019

Pour son premier concert français, le trio londonien aux EPs célébrés dans nos pages a prouvé que son rap abstract et amniotique aux textures ambient pouvait emmener encore plus loin, entre tension intimiste (les nouveaux morceaux Run et Boy, fantastiques) et philosophie en apesanteur sur fond de beats épars et de temporalité suspendue. Une très belle rencontre humaine également avec ce trio d’une gentillesse absolue.


3. Aidan Baker & Bow Quintet @ Le Vent Se Lève (Paris - Sulfure #4) - 30/11/2019

On attendait beaucoup de cette collaboration et on n’a pas été déçu, le Canadien Aidan Baker transcendant sans ostentation, à la guitare et aux effets, les progressions néo-classiques tour à tour sombrement romantiques, menaçantes ou hantées du quintette belge comptant notamment dans ses rangs Otto Lindholm à la contrebasse. Un concert d’une heure à coller des frissons que l’on aura pas vu filer tant la synergie des six musiciens s’est avérée captivante.


4. Andrea Belfi @ Maison de la Radio (Paris - Présences Électronique) - 23/03/2019

La virtuosité d’homme-orchestre d’Andrea Belfi derrière ses fûts et ses machines fut le moment de grâce d’une soirée par ailleurs pas tout à fait à la hauteur de mes attentes, entre tension de tous les instants et orfèvrerie d’équilibriste dans cette interaction subtile entre la batterie hypnotique et ces arrangements électroniques évanescents joués live, au point que l’album qui s’en suivit, dénué de cette dimension performative proprement fascinante, en aura presque constitué une relative déception.


5. Franck Vigroux & Kurt d’Haeseleer - The Island @ La Muse en Circuit (Alfortville - Festival Bruits Blancs) - 23/11/2019

La dernière création audiovisuelle de Franck Vigroux a bénéficié ce soir-là d’un cadre parfait en terme de son et de projections, faisant de cette communion en petit comité entre la post-techno magnétique et saturée du patron du label D’Autres Cordes et le VJing tout aussi organique et mutant de Kurt d’Haeseleer (pour sa 8e collaboration avec le musicien), tantôt abstrait ou plus naturaliste, un moment d’immersion à nul autre pareil cette année.


6. Instrumento Óptico @ Le Vent Se Lève (Paris - Sulfure #2) - 5/10/2019

Non content d’avoir dévoilé à l’occasion de ce premier concert français une facette plus sombre et tribale de sa musique en comparaison d’un format court inaugural déjà fantasmagorique à souhait, l’Argentine Josefina Barreix et sa troupe au grand complet en ont transcendé l’onirisme hantée par des costumes et visuels de cérémonie païenne, la chanteuse interagissant avec les projections mythologiques devant ou derrière la toile qui leur offrait une troisième dimension et contrôlant le son du bout de ses ongles connectés de nécromancienne électro-pop. Unique !


7. Lingua Ignota @ Espace B (Paris) - 19/10/2019

Une bâche en plastique, un clavier, un laptop, il n’en faut pas plus à Kristin Hayter pour provoquer l’émoi, ses liturgies vocales déjà suffisamment tourmentées prenant le pas en concert sur l’aspect abrasif de sa musique pour un requiem où douleur et regrets côtoient colère et frustration. Debout sur une table branlante dont on craint de la voir chuter à chaque instant, l’Américaine se met en scène tel un animal piégé, griffant en vain le faux plafond d’une salle comble et recueillie en quête d’une issue au désespoir d’une vie de blessures. Un concert qui hantera longtemps...


8. Franck Vigroux & Antoine Schmitt - Chronostasis @ Centquatre (Paris - Festival Innovasound / soirée Electrosounds) - 22/11/2019

Plus dans l’hypnotisme et dans l’abstraction, cette seconde performance de Vigroux à laquelle je n’avais jamais eu la chance d’assister fait du minimalisme une redoutable source de captation de l’attention, la géométrie vertigineuse des projections épousant celle de beats stellaires et des soundscapes de lumière noire dans un va-et-vient d’accalmies inquiétantes et de déferlements abrasifs qui distord le temps et le plie à la volonté du duo.


9. Building Instrument @ La Dynamo (Paris - Hubro night) - 4/11/2019

Point d’orgue de cette très belle soirée dédiée par la salle jazz au label norvégien réputé pour ses métissages libertaires, le set du trio Building Instrument fut merveilleux de finesse et d’impressionnisme, d’onirisme ouaté malmené en douceur par un batteur aventureux (celui du Erlend Apneseth Trio, cf. quelques places plus bas) et de mélodies vocales mystiques sur fond de synthés évocateurs et de percussions d’objets. Un moment de magie dans le petit espace cosy au son parfait de la Dynamo.


10. múm @ La Maroquinerie (Paris) - 18/09/2019

Déjà vus à Shanghai quelques années auparavant pour l’un des premiers concerts de cette configuration des origines avec le retour de Gyda Valtysdottir au violoncelle et au chant, les Islandais furent presque aussi enchanteurs à Paris, faisant la part belle à un premier album récemment réédité en plus des fantastiques Finally We Are No One et Summer Make Good. Une tracklist bucolique et rêveuse à souhait entre électronica mâtinée de mélodica et post-rock orchestral qui culminait sur Green Grass of Tunnel, Nightly Cares et une Ballad of the Broken Birdie Records (où Gyda paie de sa personne en chutant à répétition tel un oiseau tombant raide mort)... faute d’avoir laissé le soin à cette dernière de donner de la voix sur le crève-cœur The Ghosts You Draw On My Back, chanté avec bien trop de lyrisme et pas assez de fragilité par Örvar et Silla.


11. Alexandre Navarro @ Le Vent Se Lève (Paris - Sulfure Festival) - 16/03/2019

Ce fut l’un des sets les plus immersifs de l’année, communion instantanée entre l’électro ambient fantasmagorique et scintillante aux accents cosmiques de l’auteur de l’album Liens Magnétiques, déjà passé par le Vent Se Lève l’automne précédent, et les visuels mouvants et abstraits de Stekri et leurs fondus improvisés sur la musique du Français avec une cohérence presque improbable. Loin d’un moment de relâche entre l’IDM stellaire du Belge Analept et les rêveries rétrofuturistes de l’ex Boards of Canada, Christ., tête d’affiche de ce premier Sulfure dont je parle plus bas, Alexandre Navarro offrit à la soirée son climax de voyage mental. Et bien sûr il n’y avait qu’au Vent Se Lève, confortablement assis aux premières loges de ces marées soniques limpides et amniotiques, que l’expérience pouvait être totale.


12. Gruff Rhys @ Le Pop Up du Label (Paris) - 6/11/2019

Le frontman de Super Furry Animals et son batteur débonnaire offrirent sans aucun doute le concert pop le plus généreux et le plus drôle de l’année, un set de près de deux heures organisé en trois parties avec des titres folk solo, l’intégralité du très rythmé et enjoué Pang ! en duo, incursions électro à l’appui, puis des morceaux choisis de ses précédents disques dont quelques-uns de l’excellent American Interior et les parfaits Gyrru Gyrru Gyrru et Candylion de l’album du même nom. Malheureusement pas de Christopher Columbus mais on ne peut pas tout avoir. Vinyle de chants d’oiseaux, visuels décalés et pancartes d’applaudissements hilarantes vinrent entrecouper les chansons d’un Gruff Rhys communicatif et pince-sans-rire, que l’on chérit de voir dans un lieu aussi intimiste tout en maudissant les goûts douteux de nos contemporains pour qu’un tel génie du songwriting se retrouve à jouer chez nous devant un public si restreint.


13. Lucy Railton @ Les Instants Chavirés (Montreuil - Biennale Némo / soirée Shape) - 20/11/2019

L’une des grandes favorites de mon classement albums de 2018, Lucy Railton aura scindé pour des raisons pratiques son univers en deux ce soir-là aux Instants Chavirés, tout en faisant de l’exercice une véritable scénographie. La Britannique multiplie ainsi les va-et-vient entre violoncelle tourmenté au milieu du public et drone dystopique sur scène, sa musique gardant à une saine distance les abîmes les plus bruitistes et radicaux du flippant Paradise 94 sans rien renier pour autant de son pouvoir d’évocation.


14. Erlend Apneseth Trio @ La Dynamo (Pantin - Hubro night) - 4/11/2019

Si quelques accents de lyrisme violoneux trop prononcés me gardent de célébrer les Norvégiens sur disque autant que leur talent d’instrumentistes et de compositeurs le mériterait, la formule revêt une tout autre dimension sur scène sous l’impulsion improvisatrice du batteur notamment, ajoutant encore à la subtilité et à l’impressionnisme de ce faux jazz qui doit finalement davantage à la musique de chambre et aux traditions folk scandinaves. Élégant, délicat et dépaysant, autant d’adjectifs convenant également fort bien au set de Building Instrument (cf. plus haut), qui fut dans la foulée l’autre grand moment de cette célébration des 10 ans du label Hubro, gâteau d’anniversaire à l’appui.


15. Sumac @ Petit Bain (Paris) - 20/03/2019

Qui d’autre pour mon meilleur concert metal de l’année que le patron en personne, l’hirsute Aaron Turner d’Isis et Old Man Gloom, fondateur d’Hydra Head dont le projet Sumac déjà formidablement tendu et pelé sur album gagne sur scène en densité et en crescendos sludge aussi massifs qu’hallucinés. Même les bruyants Japonais Endon, compères de label (Thrill Jockey) en première partie folle ont eu bien du mal à soutenir la comparaison.


16. Fuji Kureta @ Le Vent Se Lève (Paris - Sulfure Festival) - 31/03/2019

Cerise sur le gâteau et petite gâterie perso dans ma programmation du festival, la présence du duo turque pour un concert "posthume" à l’occasion d’un passage sur Paris aux allures de hasard du calendrier. Autant dire que ce fut un bonheur d’entendre Deniz (aka la personne la plus cool du monde ex aequo avec Bill Murray) et Sahin d’enchaîner les tubes avec notamment deux de mes quatre morceaux électro-pop préférés de la décennie (et accessoirement, du groupe !), Shapes et Cacti, et de finalement rencontrer en chair et en os ces amis "virtuels" de longue date.


17. Blackthread vs. Witxes @ Le Vent Se Lève (Paris - Sulfure Festival) - 12/03/2019

Cette collaboration prolongée depuis sur album avait vraiment pris vie, pour moi, sur scène où l’on sentit véritablement les soundscapes mystiques, abrasifs et hantés des Lyonnais s’extirper d’un néant modulaire pour envahir l’espace sonore du Vent Se Lève. Pas de visuels, des musiciens de dos à leur tablée de machines mais en l’occurrence la musique suffisait amplement à nous en mettre plein la vue.


18. VMO aka Violent Magic Orchestra @ Supersonic (Paris) - 15/08/2019

Le live le plus fou de l’année en compagnie de l’emphatique collectif japonais et de son petit bout de chanteuse aux beuglantes bien vénères, projet auquel Mondkopf, Pete Swanson (Yellow Swans) et World’s End Girlfriend avaient tous trois contribué. Aucun ne fait partie du line-up ce soir-là, essentiellement composé de membres de Vampillia qui joue dans la foulée, mais le groupe maîtrise très bien tout seul son univers chimérique à la croisée du black metal, de l’électro lyrique et du digital hardcore façon Alec Empire, assez pour électriser ses membres eux-mêmes, et notamment un guitariste en crowd surfing quasi constant.


19. Foudre ! @ Les Instants Chavirés (Montreuil) - 25/01/2019

Le "supergroupe" formé de Frédéric D. Oberland, de Mondkopf et du duo Saåad aura volé la vedette à l’un de mes musiciens favoris ce soir-là, le Norvégien Erik K Skodvin (Svarte Greiner, Deaf Center) dont la performance au côté du vétéran de l’expérimentation britannique Aaron Moore privilégiait justement un poil trop la performance à l’atmosphère. Rien de comparable avec le quatuor français (malheureusement sans Christine Ott), dont les deux premiers tiers de concert furent un fabuleux crescendo mystique évoluant en transe massive et futuriste, les beats et envolées modulaires de Mondkopf venant soutenir les idiophones et synthés des Toulousains tout en laissant suffisamment d’espace à Frédéric Oberland pour improviser au buzuk et au clavier. Une redescente et un final incandescent plus tard, le set, long - presque trop ! - et généreux n’aura plus tout à fait atteint les mêmes sommets sans pour autant démériter.


20. PremRock & Fresh Kils @ Le Vent Se Lève (Paris - Sulfure #1) - 17/04/2019

L’un des producteurs du crew canadien Backburner à Paris ? Ça se fête ! Et en compagnie de Mike Ladd des mythiques Infesticons (voir ci-dessous) et du très cool californien Henry Canyons, le duo formé par Fresh Kils avec le rappeur new-yorkais PremRock, héritier d’Aesop Rock, s’est révélé sur scène un cran au-dessus des disques, de par les interactions jouissives des deux bonhommes, leur énergie comme démultipliée pour impressionner leur aîné et les fameuses routines solo du premier, magicien de la MPC qui s’en est donné à cœur joie notamment sur un sample de la BO dOpération Dragon.


21. Mike Ladd @ Le Vent Se Lève (Paris - Sulfure #1) - 17/04/2019

Juste avant le passage des sus-nommés, le parrain du hip-hop électronique et des concepts post-rap nous gratifia d’un set incandescent comme à la grande époque de son cultissime Welcome to the Afterfuture. Beats abstract radicaux et déstructurés, versets improvisés, bataille de coussins déclenchée par l’intéressé et monologue napoléonien - bras en écharpe et bonnet rose vissé sur la tête (acheté entre deux morceaux au merch de PremRock et Fresh Kils !) : c’était tour à tour exaltant, ténébreux, drôle et fou et les réprésentants présents de le nouvelle génération de l’indie rap ricain en terminèrent béats d’admiration. Sincèrement, il fallait le voir pour le croire.


22. Mathias Delplanque @ Le Vent Se Lève (Paris - Sulfure Festival) - 26/03/2019

Entre drone ténébreux, beats post-industriels et guitare jouée à l’archet, ce live apocalyptique de Mathias Delplanque pile entre électro, ambient et post-rock fut pour moi le climax presque inattendu d’une très belle soirée sold out où brillèrent également Frédéric Oberland (cf. Foudre ! et Oiseaux-Tempête dans cette même liste) avec un set méditatif et inédit, et le grand Jon Porras de Barn Owl en solo. Une soirée à (ré)écouter du côté de Radio Campus dont l’émission des copains d’Amplitudes nous avait fait l’honneur d’une couverture en directe et d’une série d’interviews des artistes.


23. Le Crapaud et la Morue @ Espace Dennis Hopper (Bagnolet - Hooper Fest) - 6/07/2019

Climax d’une date étrange co-organisée dans un bar de motards aux fréquentations pour le moins inégales, mon meilleur concert rock de l’année fut à la hauteur d’un Franche Camaraderie farouche et mélangeur, avec un Crapaud survolté, un batteur exhibitionniste et barré, un limiteur explosé, un public clairsemé mais conquis et une hilarante reprise des Beatles en français (Comme Together, traduite littéralement... attention ça pique !) que même les bikers ont kiffé, entre autres nouveaux titres prometteurs !


24. Seabuckthorn @ Le Vent Se Lève (Paris - Sulfure Festival) + secret show (Paris - salon privé) - 30/03/2019 & 20/09/2019

Si ces dates virent le guitariste anglais croiser le fer avec des musiciens plus ouvertement folk, de Rach Three à Raoul Vignal dont les sets furent également de beaux moments, c’est dans la continuité plus ambient du récent et superbe Crossing sorti chez Eilean Rec. que l’on retrouvait Seabuckthorn cette année, guitare frottée à l’archet, méditations ténébreuses et digressions mystiques virtuoses inspirées du folklore asiatique à l’appui, entre deux de ces évocations caniculaires de l’Ouest américain dont il a le secret.


25. Sabiwa @ Le Vent Se Lève (Paris - Sulfure Festival) + Le Hasard Ludique (Paris - carte blanche à Chinabot) - 12/03/2019 & 2/11/2019

Après un premier live en France à l’occasion du Sulfure avec le flûtiste Lorenzo Colocci qui se sera terminé en improvisation collective à l’initiative de Vitor Joaquim au côté des sus-mentionnés Blackthread et Witxes (deux impros même en comptant la session filmée par nos soins, les vidéos sont encore dans les cartons mais on ne désespère pas de vous montrer tout ça prochainement), Sabiwa a remis le couvert en solo quelques mois plus tard au Hasard Ludique en compagnie de deux compères du label Chinabot. Projections surréalistes, iPhone porté comme un masque interagissant avec les visuels de l’écran et savant mélange d’électronique radicale et déstructurée et de passages plus mélodiques, presque trip-hop en particulier pour le second concert parfaitement équilibré : la Taïwanaise nous a conquis d’emblée et nous promet bientôt du nouveau, en mode pluridisciplinaire qui devrait insuffler plus de mouvement dans ses performances déjà singulières.


26. Joni Void @ Café de Paris (Paris) - 27/11/2019

Moment de féérie en petit comité au Café de Paris avec l’électronica onirique du Canadien Joni Void, nouveau poulain du label post-rock Constellation. Bricolée en live à partir d’éléments disparates avec un talent d’équilibriste certain qui le voit notamment sampler Jacques Brel ou Dido sur fond de piano ambient, de loops de tonalités téléphoniques et autres sonorités atypiques transformées en gimmicks d’outre-rêve, la musique du Canadien m’aura depuis conquis sur disque, merci au collectif Pieg dont les programmations sur Paris aiment à diverger des sentiers battus.


27. YN @ Le Vent Se Lève (Paris - Sulfure Festival) + Mains d’Œuvres (Saint Ouen) - 27/03/2019 & 21/09/2019

Le concert le plus percutant du Sulfure aura fait sautiller le public du Vent Se Lève sous l’impulsion du charismatique N.zaki au rap puissant et de la batterie tribale de Yann. Depuis, le duo a ouvert pour Dälek, sorti un bel EP chez Atypeek (en attendant l’album) et remis le couvert à Paris devant Mains d’Œuvres (avant la triste fermeture du lieu que l’association du même nom tente toujours de récupérer) pour un mini-concert de rue qui a su capter le public des environs avec le goût de la communion qui caractérise les Lillois. J’y étais aussi et c’est donc de cette performance qu’est tirée la photo ci-dessus.


28. The Necks @ La Marbrerie (Montreuil)

Les géniaux improvisateurs australiens nous ont gratifiés de deux sets aux progressions subtiles et captivantes, à la croisée du jazz et de l’ambient. Piano, contrebasse et batterie feutrée aux digressions chaotiques, une formation trio classique qui pourrait accoucher d’à peu près n’importe quoi avec The Necks, de crescendos insidieux en tempêtes pointillistes, tant le background jazz du trio ne sert qu’à faire table rase des canons du genre pour flirter avec des structures plus proches de l’électronique ou du post-rock.


29. Oiseaux-Tempête & friends @ La Maroquinerie (Paris) - 30/10/2019

Investissant la scène de la Maroquinerie avec les guests de leur dernier album From Somewhere Invisible au grand complet (la Canadienne Jessica Moss de l’écurie Constellation ouvrant même le concert avec un court set au violon que j’ai manqué de peu - heureusement son dernier passage par Paris restait tout frais dans mon esprit), Oiseaux-Tempête déchaînent les éléments dès le diptyque Weird Dancing In All-Night dont la montée de sève et de tension menaçante constitue une parfaite entrée en matière, G.W. Sok de The Ex venant ensuite donner de la voix avec flegme et intensité entre deux accalmies au buzuk de Radwan Ghazi Moumneh (Jerusalem In My Heart) et autres déchaînements saxophoniques de Frédéric Oberland. Impressionnant.


30. Giulio Aldinucci @ Le Vent Se Lève (Paris - Sulfure Festival) - 24/10/2019

Le dandy italien, entre ambient aux subtiles déstructurations électroniques et vagues de drones sismiques, a fait honneur aux diverses facettes de ses albums et bénéficié sur un final mémorable aux airs de tsunami de textures vacillantes de l’une de ces adéquations musique/projections assez magiques qui auront compté parmi les particularités de cette première édition du Sulfure, la plupart des musiciens ayant laissé le soin à Stekri le taulier des lieux de mettre en images leurs univers atmosphériques avec des résultats parfois étonnants de synergie improvisée.


20 bonus




- Le plus fancy : Valgeir Sigurðsson, Liam Byrne & Daniel Pioro @ Cité de la Musique (Paris) - 8/11/2019

Pas emballé outre mesure par aYia en première partie de cette soirée dédiée au génial label islandais Bedroom Community, leur électro-pop aux imposants renflements synthétiques s’avérant paradoxalement plus désincarnée encore que sur disque, mais le trio cordes/machines emmené par le patron Valgeir Sigurðsson (qui m’avait fait don d’un bracelet VIP donnant l’occasion d’une sympathique rencontre en coulisses), bien que manquant peut-être de ces textures sismiques dont il a le secret hormis sur le crescendo final du superbe Dissonance, fut l’objet d’une belle performance audiovisuelle de musique de chambre modernisée, devant le public assis et révérencieux de la Salle des Concerts de la Philharmonie. Photo prise en mode pirate !



- Le plus intimiste : Chantal Acda @ Le Vent Se Lève (Paris - Sulfure Festival) - 24/03/2019

Même si certains de mes morceaux préférés de la Néerlandaise sont passés à l’as ce soir là et bien que rêvant secrètement d’un set plus ambient en mode Sleepingdog, impossible de résister aux sérénades folk de Chantal Acda et surtout à sa voix tour à tour spleenétique ou réconfortante, puissante et d’une douceur infinie. On est toujours un peu comme dans notre salon au Vent Se Lève mais peut-être encore plus ce soir là, la musicienne n’ayant pas manqué d’en profiter en lâchant quelques anecdotes touchantes et personnelles entre les morceaux.



- Le plus show : The Chemical Brothers @ La Seine Musicale (Boulogne-Billancourt) - 15/11/2019

Peu client des concerts en stades et autres salles démesurées de 6000 personnes comme c’était le cas ici, je me laisse tenter sur la promesse d’un show visuel à la hauteur du lieu, promesse tenue par les Anglais sur deux heures d’un concert généreux aux projections dantesques tout spécialement élaborées (aucun clip ne sera bêtement repris, en dépit de leur qualité). La setlist est en outre plutôt équilibrée et fait la part belle aux irrésistibles rouleaux compresseurs de la grande époque, Block Rockin’ Beats, Hey Boy Hey Girl et le final The Private Psychedelic Reel en tête, compensant un son trop lourd en volume comme en clarté.



- Le plus... chaud : Mei @ Le Vent Se Lève (Paris - Sulfure Festival) - 31/03/2019

La clôture de la première édition de notre Sulfure Festival ne fut pas de tout repos, et le set costumé et chorégraphié de Mei, surprenant les admirateurs de la pop amniotique et glitchy du très beau Partura avec ses beats plus lourds aux accents hip-hop et les incursions rappées de Miqi O., contribua à coller quelques frissons aux spectateurs présents avec... un début de strip-tease en fin de concert dans l’ambiance moite et vénéneuse de Pink Room, morceau inspiré par Twin Peaks et tiré de notre compil autour de la série. Ce fut aussi l’occasion de découvrir le magnifique Culex, dont on vous dévoilait il y a peu la vidéo tout aussi sensuelle.



- La révélation : Funeral Thru @ L’ESS’pace (Paris) - 14/09/2019

Les copains de Smart & Confused nous auront abreuvés, pour leur première année d’existence, de concerts post-hardcore/screamo/noise/punk/indie et compagnie de fort belle qualité, citons Wonderflu et Kal Marks, puis No Vale Nada (ce même soir) parmi ceux auxquels j’ai pu assister, ou encore Yarostan dont ils ont également sorti le premier album que j’avais rapidement commenté par ici. Remplaçant au pied levé un groupe contraint d’annuler, le duo Funeral Thru passionné de physique (anecdotes à l’appui !) et de coldwave tourmentée lorgnant sur la musique industrielle aura été une découverte prometteuse, alchimie de guitares, boîtes à rythmes et machines aussi efficace que radicale.



- La plus grande moyenne d’âge : Sun Ra Arkestra @ New Morning (Paris) - 15/05/2019

Dix ans exactement après un passage à Jazz à Vienne qui m’avait fortement marqué, la formation emmenée par Marshall Allen, héritier du jazz cosmique et de l’afrofuturisme du regretté Sun Ra, respire toujours la liberté et les télescopages incongrus. Quand il ne mène pas son saxo furibard aux frontières du chaos, le chef d’orchestre de 95 ans tente de mettre un peu d’ordre dans un melting pot de free jazz, de funk, de musique cubaine, de blues et d’aventures spatiales, avec un poil trop de latineries cette fois pour accrocher mon classement mais un bonheur d’interagir toujours jouissif et communicatif. J’en parle plus amplement ici photos à l’appui.



- Le plus hippie : Shana Cleveland @ Le Pop-Up du Label (Paris) - 26/10/2019

Assis par terre dans la petite salle du Pop Up du Label à la demande de l’Américaine, le public a sûrement pris autant de plaisir à écouter les mélodies psych-folk subtilement alambiquées de Shana Cleveland qu’à goûter ses interventions à l’humour si particulier dans un échange constant avec son batteur et les spectateurs, entre nonchalance et décontraction. Un grand moment de cool en toute humilité et toujours la voix assez merveilleuse de l’ex La Luz, à découvrir de toute urgence dans cette veine plus intimiste.



- Le plus visuellement immersif : Moon Duo @ Petit Bain (Paris) - 5/11/2019

Je ne suis pas le plus grand fan de Moon Duo, qu’il s’agisse de leur psyché rock aux accents motorik déjà entendu en mieux ou de la pop à synthés plus légère et colorée de leur dernier opus. Mais bien qu’un cran au-dessus sur scène dans cette dimension hypnotique laissant le temps aux atmosphères de s’installer, l’intérêt de cette soirée fut surtout la communion de la musique des Californiens avec des projections en trois dimensions dans un polyèdre d’écrans à l’intérieur duquel le groupe jouait, visuels géométriques en mouvement agrémentés de jeux de lumières assez fascinants.



- Le plus attendu : Nadja @ Instants Chavirés (Paris) - 5/02/2019

Les lecteurs réguliers d’IRM ont dû finir par s’en douter, Aidan Baker figurera en très bonne place parmi mes artistes musicaux préférés de la décennie écoulée. J’attendais donc avec impatience d’enfin pouvoir apprécier sur scène le drone rock doomesque de son duo Nadja, alors mon quatrième concert du Canadien. Le résultat fut aussi atmosphérique et massif qu’attendu mais manquait peut-être un peu de contraste, autant dire que Lacustre passé pas loin de mon top 30 leur vola la vedette ce soir-là avec un set immersif et intrigant de drone nomade aux nappes imposantes.



- Le plus fan service : Christ. @ Le Vent Se Lève (Paris - Sulfure Festival) - 16/03/2019

Particulièrement rare sous nos horizons, l’Écossais était l’un des musiciens les attendus du Sulfure, et les fans ont été servis avec une setlist faisant la part belle aux classiques tels que Happyfour Twenty ou Vernor Vinge et à leurs synthés oniriques si particuliers, joués live et agrémentés de petites impros et digressions du plus bel effet. Le choix de ne pas enchaîner les morceaux en a laissé certains dubitatifs tout en contribuant à cet esprit concert qui manque souvent à la musique électronique. Une après-midi à discuter autour d’un verre de ses années en tant que troisième larron de BoC, humour et anecdotes à l’appui, fit par ailleurs de cette journée un grand moment de mon année. Merci Christ. !



- Le plus pluridisciplinaire : DATANOISE @ Le Trianon (Paris - Biennale Némo) - 3/10/2019

Je ne connaissais n’y d’Ève ni d’Adam ce duo montréalais dont l’électro-noise aussi froide qu’organique se double de projections pulsées aux lumières stroboscopiques et d’une scénographie assez prenante basée notamment sur des percussions métalliques connectées électroniquement pour produire beats et distorsions saturées. Une découverte due à la programmation joliment pointue de l’équipe de la Biennale Némo dont trois concerts en trois mois auront fini dans ce bilan (et ça n’est sans doute qu’un début, la Biennale se poursuivant jusqu’au 9 février dans divers lieux de Paris).



- Le plus dansant : Fujiya & Miyagi @ Supersonic (Paris) - 27/06/2019

Vus à Shanghai dans une salle nettement plus conséquente, les Britanniques qui ne m’ont jamais vraiment convaincu sur disque restent des maîtres en la manière de faire se déhancher un public sans racolage aucun par le simple groove imparable de leur électro-pop aux accents kraut et minimal disco, à l’image d’Ankle Injuries ou Impossible Objects of Desire, irrésistibles hits dancefloor lorsque suinte l’énergie du live. Une soirée LGBT friendly avec les très chouettes School Daze en ouverture qui m’aura fait perdre 5 kilos de transpiration.



- Le plus décalé : Gontard @ La Maroquinerie (Paris) - 13/09/2019

En robe de plage aux couleurs vives et masque de lapin passé, le trublion "chanteur de variétés" de la bourgade imaginaire de Gontard-sur-Misère révèle sur scène une ironie moins amère et plus décalée que sur disque, à coups de tirades humoristiques et d’irruption dans les textes des chansons de clins d’œil amusés au contexte culturel et social (le concert organisé par nos confrères de Gonzaï a lieu en plein "vendredi noir" de grève des transports et le public arrive au compte-gouttes). L’excellent Tout Naît / Tout S’Achève Dans Un Disque est également mis à l’honneur et c’est un bonheur de ressentir l’investissement bienveillant du musicien, tant dans la conscience politique que dans l’aspect plus intime de morceaux où il se met à nu... sous le costume.



- Le plus private : Moodie Black en Sulfure Session @ Le Vent Se Lève (Paris) - 21/04/2019

Au lendemain d’une très chouette date à l’Espace B devant un public malheureusement clairsemé, les Moodie Black nous ont fait l’honneur d’une escale au Vent Se Lève pour enregistrer une généreuse session live et une interview qui finiront bien par voir le jour (comme notre vingtaine de Sulfure Sessions... on l’espère ! si vous êtes monteur à vos heures et intéressé, faites signe, le catch c’est qu’on n’a pas d’argent). Que du bonheur de passer la journée avec le duo et discuter de hip-hop mais pas que, et puis on s’est senti un peu comme en concert privé, surtout que l’énergie de la veille était intacte avec une scénographie et un son aux petits oignons !



- Le meilleur en plein air : The Messthetics @ Villette Sonique (Paris) - 9/06/2019

Étonnamment peu connus et reconnus pour un groupe emmené par deux ex Fugazi, les Messthetics ont été pour moi la révélation du festival Villette Sonique cette année, avec leur rock libéré de tout carcan qui doit autant si ce n’est plus à Tortoise qu’à la noise et au jazz des projets respectifs de ses membres. Pas de chant, ceci expliquant cela et pourtant ce concert de grande classe avait largement de quoi faire oublier l’annulation de dernière minute ce même jour des surcôtés Fontaines DC dont personnellement je n’ai rien eu à foutre, l’album puant la barquette de post-punk réchauffée au micro-ondes.



- La première performance réussie : Scorched Earth Policy Lab @ Le Vent Se Lève (Paris - Sulfure #4) - 30/11/2019

Pas une vraie première bien sûr pour un Thierry Arnal (Amantra, fragment.) qui n’est pas né de la dernière pluie mais en tout cas pour ce projet lancé fin 2018, à la lisière du dark ambient et d’un drone corrosif et abstrait. En un long crescendo d’une demi-heure moins harsh que prévu mais parfaitement immersif et prenant, le Lyonnais a montré tout le potentiel de SEPL, pas forcément dans la radicalité et l’abrasion mais surtout dans la progression d’atmosphères insidieuses, tout aussi magnétiques et inquiétantes.



- Le plus humble rapport au public dans une grande salle : Neneh Cherry @ Trianon (Paris) - 28/02/2019

Entourée d’un véritable petit ensemble de musiciens, la vocaliste de (feu ?) cirKus fit évidemment la part belle à ses derniers albums Broken Politics (via notamment les très bons Kong et Faster Than the Truth) et Blank Project, raisons de l’adulation d’une nouvelle génération élevée aux productions de Four Tet. Pour autant, celle qui contribua à poser les bases du trip-hop en traînant avec ses copains de Massive Attack à la fin des années 80 n’en oublie pas ses fans de la première heure avec l’inusable Manchild, sommet du concert, le tube 7 Seconds et dans la dernière ligne droite un Buffalo Stance toujours aussi jouissif sur lequel ses 55 ans ne l’empêchent toujours pas de rapper comme une reine. Incroyablement nature et proche du public, Neneh Cherry est définitivement une "pop star" comme on n’en fait plus.



- Le plus assourdissant : The Body @ Gibus (Paris) - 11/07/2019

Ça manquait certes de contrastes, du chant éthéré de la grande absente Chrissy Wolpert à l’électronique des dernières sorties quasi oubliée ici, mais entre les basses d’une lourdeur intenable dont le volume aura médusé l’assistance et provoqué trois bonnes heures d’acouphènes malgré des bouchons d’oreilles enfoncés au maximum, et les hurlements de cochon qu’on égorge du chanteur/guitariste Chip King, cette séance de torture auditive de mon groupe de musique extrème préféré de la décennie aura tout de même laissé quelques belles traces.



- Le plus malfaisant : Thou @ Gibus (Paris) - 1/08/2019

Sûrement mon concert de metal préféré cette année après celui de Sumac (faute d’avoir choisi d’aller voir Amenra en électrique plutôt qu’un concert débranché mou du bulbe et franchement pas bien captivant à l’église Saint-Merry), grâce à la présence vocale et expressive de Bryan Funck, un sludge intense au son accaparant et les incursions grunge assez magnifiques de KC Stafford sur la fin. Pas loin du top, mais j’en parlais déjà ici.



- Le plus transcendant par rapport aux albums : Labirinto @ Espace B (Paris) - 31/05/2019

Pas emballé par le post-metal trop linéaire de leur dernier album, je n’en gardais pas moins confiance dans la formation brésilienne découverte il y a quelques années à l’occasion d’un split album avec thisquietarmy. Bien m’en a pris, la troupe de la batteuse Muriel Curi apparaissant nettement plus libertaire et décomplexée en concert pour une batucada d’apocalypse en marche aux crescendos rythmiques endiablés. Ce même soir, en guise d’after du festival Post in Paris, les Australiens de Tangled Thoughts of Leaving furent également brillants.



- Le plus au pied levé : MoE @ Le Picolo (Paris) - 17/10/2019

Une blessure de dernière minute de leur batteur et voilà les Norvégiens en duo, privilégiant l’atmosphère sans pour autant abandonner leur radicalité : une noise de sorcière intense, abrasive, habitée, lorgnant sur le doom, que Guro Skumsnes Moe, arborant par moments et jusqu’au milieu du public un voile de Dame Blanche digne d’un film d’horreur, transcende de ses vocalises schizophrènes. L’occasion d’un coucou aux copains d’En veux-tu ? En v’là !, éternels défenseurs du rock d’en-bas dont les excellents concerts d’Håla Duett et Echoplain notamment ne sont pas passés loin du classement.



- Le plus féérique : JB Dunckel feat. Quatuor Thyeste @ Le Trianon (Paris - Biennale Némo) - 3/10/2019

Évènement d’ouverture de la Biennale Némo cette année, la moitié de Air et ex Darkel était accompagné d’un quatuor à cordes et surtout de projections de toute beauté, corps en chute libre et végétation d’une autre galaxie accompagnant les rêveries pop du Versaillais (extraites notamment du sous-estimé H+ de 2018) qui nous fit en rappel le plaisir de jouer Playground Love, joyau de la BO de The Virgin Suicides.




Photo d’article prise par Will Brooks de Dälek au terme de leur (également très bon) concert du 25 septembre au Petit Bain avec Olivier Mellano en guest et les tout aussi bons L’Envoûtante en première partie. Devinerez-vous où est Charlie ?

Reconnaissance infinie en guise de conclusion à Stekri de Dezordr Records et du Vent Se Lève sans qui un tiers de ces concerts et bien d’autres en 2019 n’auraient jamais eu lieu. On espère vous y retrouver toujours un peu plus nombreux en 2020 !


Articles - 07.01.2020 par RabbitInYourHeadlights
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