Louis Jucker feat. Coilguns + Emilie Zoé + Miles Oliver - Le Rigoletto (Paris)

le 26/02/2019

Classiques instantanés et songwriting habité au Rigoletto

Chouette soirée franco-suisse au Rigoletto sous l’égide des toujours très actifs En veux-tu en v’là, comme d’hab en ce mois de février j’ai dû zapper la tête d’affiche, cette chère SNCF en terminant laborieusement avec ses travaux à rallonge... tant pis pour Louis Jucker venu défendre son album solo Kråkeslottet qui sort demain, avec son groupe Coilguns en backing band, qu’on aime bien voire beaucoup même s’ils s’étaient gentiment foutus de notre gueule en interview, on doit être trop vieux pour la wok’n’wol attitude jurassienne.

A quelque chose malheur est bon, cela m’aura au moins permis de rester sur la claque du concert habité d’Emilie Zoé, sa comparse au sein d’Autisti, d’une intensité insoupçonnée sur scène (Elnorton nous avait pourtant prévenus) comme en témoignera j’espère la galerie d’expressions photographiées qui suit.



Honneur bien sûr au superbe The Very Start (notre album de novembre) à laquelle la Suisse seule à la guitare avec pour unique accompagnement une boîte à rythme rachitique ne se contente pas de faire honneur, du poignant 6 O’Clock au lancinant Sailor dont le climax final tourmenté aux accents carrément rageurs verra la jeune musicienne en hoodie gris quitter la scène pour terminer a capella au milieu du public, en passant par le rêche et électrisant Tiger Song et surtout un fabuleux The Barren Land fortement étiré pour l’occasion, entre chœurs éthérés et digressions noisy façon Evangelista, saccades parkinsoniennes sur la gratte à l’appui.



Le public du bar parisien aura même eu droit à un nouveau morceau inspiré par ce film du Suédois Roy Andersson... y aura-t-il vraiment un album "Pigeon(s)" ? On en rêve déjà !


Sinon en ouverture Miles Oliver - que je voyais pour la troisième fois en quelques mois (cf. ici et ) en attendant son passage par Le Vent Se Lève à l’occasion du Sulfure Festival avec Chantal Acda et Julien Ledru le 24 mars prochain - fut égal à lui-même, touchant et humblement charismatique, avec comme à chaque fois des petites différences dans la setlist...


... ici notamment un Silence en ouverture que je ne connaissais pas, ou Cold Blood et Take My Feather tirés de l’album I Miss Boredom en plus de morceaux de prédilection tels que Saturdaze toujours rugueux à souhait, l’acoustique Are You Living Far ?, mon petit favori Synth Mary au clavier comme son nom l’indique ou encore Seaside Report toujours parfait en morceau final, autant de petits classiques instantanés me concernant.



Après la première partie de Scout Niblett, celle d’Emilie Zoé semblait couler de source pour le Parisien, c’est dire si cette dernière promet déjà de laisser une trace dans ce genre d’indie rock viscéral, sans fioriture, à fleur de peau, dont le songwriting à la fois intimiste et fiévreux marque les cœurs et remue les boyaux.









( RabbitInYourHeadlights )

 


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/A\

/A\ , trio hybride mélangeant électronique et organique, livre un premier album envoutant.