Découverte IDM au programme pour commencer du bon pied notre deuxième année de streaming du jour, avec le label belge Xtraplex qui s’est donné pour mission de stimuler notre nerf facial (pourquoi celui-là ? sans doute pour son rapport avec les sensations cutanées du pavillon de l’oreille qu’il ramène pour partie au cerveau... ou alors parce que "geniculate ganglion" sonne bien tout simplement !), ce qu’il fait d’ailleurs fort brillamment avec sa dernière sortie en date signée Olkin Donder.

Rendons à César et donc à nos confrères de Chroniques Électroniques le mérite de nous avoir lancés sur la piste de cette petite structure distribuant ses sorties digitales à prix choisi via Bandcamp. C’était à l’occasion du premier EP du flamand Sluggart sorti en février, jolie surprise de cyber-glitch velouté dont vous trouverez bien le lien de la chronique tous seuls, comme si on allait vous encourager à nous faire des infidélités, petits curieux !

Car nous sommes surtout là pour nous intéresser à son compère Olkin Donder, lui aussi basé en Belgique néerlandophone, et plus précisément à Gand où Xtraplex officie justement. Après avoir fait découvrir Sluggart au label, c’était logiquement à son tour d’ouvrir les hostilités et bien lui a pris de se lancer d’emblée en format long car son IDM futuriste et poétique marquée par l’acid jazz et le zen asiatique, à la croisée de la mélancolie stellaire de Plaid et des concassages glitchy plus abstraits et déconstruits d’Autechre (la phonétique du titre de l’album en aura sans doute mis plus d’un sur la voie), dévoile des trésors de subtilité au gré des scintillements mélodiques de ses programmations analogiques.

Un accent tout particulier étant mis sur la nappes atmosphériques qui enrobent le tout, l’expérience se fait narcotique et au fil des titres Oben Glex gagne en profondeur de champ pour mieux nous engluer dans ses multiples jeux de miroirs et circonvolutions labyrinthiques. Un coup de maître.