;background-color:#">David Bowie - Diamond Dogs

1. Future Legend
2. Diamond Dogs
3. Sweet Thing
4. Candidate
5. Sweet Thing (Reprise)
6. Rebel Rebel
7. Rock ’n’ Roll With Me
8. We Are The Dead
9. 1984
10. Big Brother
11. Chant Of The Ever Circling Skeletal Family

1974 - RCA

Sortie le : 24 avril 1974

Hommage à Ziggy, 3/4

Passionné par le livre 1984 d’Orwell, Bowie a l’idée ambitieuse d’en faire une comédie musicale pour le théâtre. Il se met donc à composer des chansons pour son projet, mais les héritiers d’Orwell lui refusent les droits de l’oeuvre. Les titres écrits se retrouvent à la place sur Diamond Dogs, un concept-album mélangeant l’univers de 1984 à celui de Bowie. La couverture, peinte par un artiste belge, représente la nouvelle persona de Bowie : Halloween Jack, mi-homme, mi-chien, qui vit dans la ville post-apocalyptique baptisée "Hunger City". Pour l’anecdote, les organes génitaux de la bête sont visibles sur les toutes premières éditions de l’album, mais vu le scandale causé, le dessin sera ensuite estompé à cet endroit sur toutes les éditions ultérieures.

Musicalement, c’est le premier album de Bowie à donner une telle impression d’unité, un album où les différentes chansons se répondent et qui, idéalement, s’écoute soit dans son entièreté, soit pas du tout. Il y a d’ailleurs très peu de blancs, la plupart des chansons se mêlant les unes aux autres sans interruption.

L’introduction, Future Legend, commence par un hurlement de chien qui se perd dans la nuit. Les bruits d’ambiance nous font imaginer une ville futuriste sale et dangereuse, remplie de prédateurs humains ou mutants, où des cadavres jonchent les petites ruelles mal éclairées. La voix de Bowie narre ce futur terriblement noir, puis le riff magistral de Diamond Dogs enchaîne directement et vient finalement lancer les hostilités.

Avec ses titres complexes comme l’indissociable Sweet Thing / Candidate / Sweet Thing (Reprise), ballade désespérée en grande partie jouée au piano, ceux à écouter un paquet de fois avant de se surprendre à les fredonner comme We Are The Dead, et ceux qui, bien que géniaux, boudent la structure classique couplet-refrain-couplet comme Big Brother, Diamond Dogs n’est vraiment pas un album à singles. Le premier extrait est Rebel Rebel, la chanson la moins représentative de l’album, et la seule qui rappelle encore le style des albums précédents.

L’album se termine en se perdant dans l’infini avec un surprenant Chant Of The Ever Circling Skeletal Family, qui finit par la répétition ad nauseam de "bruh-bruh-bruh-bruh..." (première syllable de "brother") comme si le vinyle avait sauté.

Diamond Dogs continue la série de numéros 1 pour Bowie, bien que les critiques de l’époque lui réservent un accueil mitigé (revu à la hausse depuis), accusant le projet d’être prétentieux ou reprochant le manque de chansons immédiatement accrocheuses. Il se vend donc bien, mais on sent que Bowie est en train de changer, et que l’entiéreté de son public actuel ne va pas le suivre indéfiniment. Diamond Dogs est l’une des pièces maîtresses de l’Anglais, à apprivoiser petit à petit.


( Pookie )

- 14.09.2012 par RabbitInYourHeadlights
 


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