Le streaming du jour #1048 : Le Pelteux de Nuages - ’Les Jeûnes De La Chair’

Il est toujours délicat d’évoquer des disques qui, tel Les Jeûnes De La Chair, semblent très personnels. Pour tout dire, il semble même y avoir une dimension cathartique particulièrement prégnante dans celui-ci.
Dire que le mélange de substances que Nicolas Aubé-Lanctôt a imposé à son corps fut particulièrement éprouvant serait loin de la réalité. En effet, durant près de quinze ans, les drogues, l’alcool, les médicaments, ainsi que les cigarettes dans des proportions à rendre jaloux Gainsbourg, ont accompagné le quotidien de la tête pensante de Le Pelteux De Nuages.
Repenti depuis cinq ans, c’est un véritable travail de résilience qu’a effectué le Québecois. Et dont l’écho musical est évident. On pourrait ainsi être tentés de comparer le melting-pot de substances ingurgitées à celui des influences artistiques digérées, ici.
Surtout, il apparaît clairement, lorsque l’on écoute Les Jeûnes De La Chair, que les blessures de son compositeur sont vives. Et pour calmer celles-ci, pour effectuer son chemin de pénitence, la musique semble être la seule issue possible.
Même lorsque le Québecois essaye de les en affranchir, ses compositions mêlant post-rock et sonorités lorgnant vers la coldwave, sont chargées de cette triste mélancolie. Quant aux titres des morceaux, à l’instar de La Nuit Des Longs Couteaux, on ne peut pas franchement dire qu’ils évoquent une période particulièrement lumineuse.
C’est donc un authentique désespoir qui est présent sur Les Jeûnes De La Chair. Cet opus n’est d’ailleurs que la première partie d’une trilogie intitulée Sahara D’Endorphine. Nous devrions rapidement voir les Canadiens accoucher des deux petits frères de ce disque.
Nicolas Aubé-Lanctôt conclut en indiquant que "Les Jeûnes De La Chair est un album où on sent la peine d’amour qui m’a fait tourner le fer dans la plaie. Avec des musiques et des voix planantes, j’ai voulu faire baigner l’album dans des atmosphères cinématographiques". Qu’il s’agisse de cette dimension adaptée au grand écran ou de la prégnance de sa peine, le pari de l’artiste basé à Sherbrooke est réussi haut la main.


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