Watertank - Destination Unknown

Groupe labellisé Solar Flare Records, Watertank sort son second long format en dix ans d’existence. On sera concis : celui-là aussi, il faut l’avoir !

1. Automatic Reset
2. Fever
3. Contrails
4. DCVR
5. Last/Lost Hope
6. Surrender Voir la vidéo Watertank - Surrender
7. Doomed Drifters
8. Scheme
9. Destination Unknown

date de sortie : 29-06-2015 Label : Solar Flare

Couramment comparé à un mélange entre Helmet/Quicksand et Torche (avec un je-ne-sais-quoi du Samiam de la belle époque, sans doute ce talent pour trousser des mélodies qui se ruban-adhésivent fortement à la boîte crânienne), il est indéniable que Watertank a un pied dans les ’90s et l’autre dans cette première moitié de décennie agonisante.

Une comparaison aisée mais évidente qui ne doit pas cacher les qualités d’un album qui n’est rien de moins qu’une véritable machine à tubes. De prime abord fortement suspect (on craint un temps - et bêtement - l’overdose de glucose), on se rend bien vite à l’évidence : rien n’est à jeter dans ce Destination Unknown, les morceaux s’égrènent avec la fluidité et la précision du groupe qui sait ce qu’il fait, où il va, habité par la sincérité et le goût du travail bien torché (clin d’œil, ah ah ah !).

Destination Unknown allie la rage dévastatrice de riffs implacables et un groove élastique et catchy qui donnent envie de headbanger malgré les problèmes de cervicales liés à nos âges avancés, sources intarissables de bonheur et de fric pour nos ostéopathes respectifs. C’est très mélodique mais dans le même temps, très arraché. Ça casse les guibolles et ça fait pleurer sans être pour autant tire-larmes. Watertank peut se targuer d’être tout à la fois sensible et brutal, une belle gageure qui confère à Destination Unknown tout le sel qui nous poussera à y revenir souvent. Un peu comme l’album précédent (l’ineffaçable Sleepwalk) alors qu’on s’était juré de ne pas s’y laisser prendre. Il avait pourtant fini par se faire une place à proximité de la platine, cette même place que celui-ci occupe aujourd’hui.

Sale bête, belle bête.

Chroniques - 26.05.2015 par leoluce, nono