Chris Weeks - Digital Isolation EP
1. Digital Isolation
2. Digital Memories
3. Digital Manipulation
4. Digital Bankruptcy
5. Digital Cocoon
Sortie le : 30 novembre 2018
Vous avez dû rêver à un moment ou un autre de vous déconnecter, des réseaux sociaux notamment et de l’euphorie illusoire qu’ils génèrent, fatigante à la longue pour la santé mentale des usagers. Eh bien Chris Weeks l’a fait, désormais quasi injoignable via ces envahissantes plateformes de communication désincarnée, en résulte ce nouvel EP aux allures de carnet de bord des états d’âme provoqués par cette isolation digitale.
Avec son spleen entêtant où les basses apaisantes d’un clavier mélodique s’opposent aux drones caustiques et aux beats craquelants, le morceau-titre donne le ton : l’isolation est autant un soulagement qu’un sevrage, une phase de déprime nécessaire à ce retour au calme qui nous permettra finalement de jouir à nouveau du moment présent, sans interférence du multitasking et des sollicitations incessantes. Évidemment, le manque se fait sentir, via les récollections de cette béatitude souvent éprouvée face aux satisfactions immédiates de la grande foire aux clics (cf. la douceur éthérée de Digital Memories), mais les souvenirs de ses revers sont tout aussi prégnants, de cette sensation intrusive de prise de contrôle sur nos humeurs et nos emplois du temps (Digital Manipulation et son downtempo insidieux aux recoins ténébreux) à cette impression de vide et d’épuisement laissée par tant d’acharnement à défendre ses idées devant un auditoire de 1 et de 0 (le piano accablé et hanté par un hiss persistant de Digital Bankruptcy).
Finalement, le cocon digital est un purgatoire aliénant dont l’emprise perdure bien après sa rupture, en témoigne un final aux 16 minutes brumeuses et malaisantes sans oxygène ni horizon, où l’on avance à tâtons sans y voir plus loin que le bout de sa souris. Une allégorie qui fera forcément des adeptes - voire même quelques envieux - parmi les hyperconnectés que nous sommes, enchaînés à nos machines ne serait-ce que par la force d’un attrait pour ce genre de sorties numériques captivantes que seule la Toile - délicieuse ironie - et sa pléthore d’autoproduits talentueux peuvent nous offrir.
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