Dizzee Rascal se lâche

Après avoir été rapidement gonflé par un Boy In Da Corner répétitif à souhait, j’avais tout de même trouvé sympathique le deuxième album du londonien Dizzee Rascal sorti l’année d’après (2004), Showtime, qui tenait mieux la route grâce à son ouverture à des sonorités orientales, grâce au fracassant Learn et à ses cordes japonaises, et grâce surtout à une digression rafraîchissante, Dream, et son clip délirant en forme de parodie de vieille émission anglaise pour enfants :

Toutefois, un an plus tard, le lyrisme de M.I.A. sur Arular m’avait largement fait oublier le bonhomme, qui de toute façon ne trouvait alors véritablement grâce à mes yeux que pour avoir participé à l’excellent Kish Kash des Basement Jaxx en 2003, en chantant sur l’emballant Lucky Star.

Mais, finalement passée la mode du grime - ce soit-disant nouveau courant musical underground que Dizzee Rascal aurait inventé, un mélange plutôt sombre et au ton radicalement direct voire agressif de hip-hop, drum’n’bass, dancehall ou encore de cet autre sous-genre à deux sous, le UK garage (vous savez, cette espèce de house pleine de blip-blip...), mais qui en réalité ne consistait guère qu’à broder autour de gimmicks piqués Tricky ou Roots Manuva - Dylan Mills de son vrai nom semble comme libéré et se lâche enfin sur Maths+English, lorgnant sur le hip-hop old school, le garage rock, la soul ou la jungle comme sur le metal, l’indus, la techno ou même l’électro-pop, avec le concours d’une paire d’invités aussi peu underground que judicieusement employés : Lily Allen et Alex Turner, le leader des Arctic Monkeys.

Du coup là je kiffe pour de bon, et peut-être vous aussi quand vous aurez visionné ce clip assez flippant du premier single, Sirens :


Blog - 05.07.2007 par RabbitInYourHeadlights
... et plus si affinités ...
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