;background-color:#">Kevin Ayers - The Unfairground

1. Only Heaven Knows
2. Cold Shoulder
3. Walk On Water
4. Friends And Strangers
5. Shine A Light
6. Wide Awake
7. Baby Come Home
8. Brainstorm
9. Unfairground
10. Run Run Run

2007 - LO-MAX

Sortie le : 3 septembre 2007

Kevin Ayers, songwriter à remonter le temps

Seizième album et premier en 15 ans pour l’anglais Kevin Ayers, qui n’avait plus rien sorti depuis Still Life With Guitar en 92 et sans doute plus rien d’aussi bon depuis les années 70, The Unfairground respire la nouvelle jeunesse de l’ex Soft Machine, pionnier avec cette formation (et avant qu’elle ne commence à servir de terrain de jeu à Robert Wyatt et ses fusions jazz-rock) de la pop psychédélique à la fin des années 60.

En effet, à 63 ans, le bonhomme est encore vert, et sa voix n’a pas vu passer le nombre des années, pas plus que sa musique, aussi luxuriante et colorée que la pochette de l’album pouvait le laisser deviner. Une pop-folk aux accents country, soul, gospel, psyché ou bluesy aussi limpide que merveilleusement arrangée, des mélodies divines, des refrains doucement exaltés, des cordes tourbillonantes, des cuivres à tomber par terre et des choeurs ensoleillés qui font de ces 10 chansons un véritable arc-en-ciel en forme de pont vers les 60’s, les substances illicites en moins.

Enregistré entre London, Glasgow, New York et Tucson, Arizona (les cuivres ont d’ailleurs une saveur mariachi qui rappellent Calexico) et co-produit par Ayers lui-même avec l’aide de Gary Olson, par ailleurs trompettiste sur l’album, The Unfairground compte également les participations de son ami Phil Manzanera (Roxy Music) à la guitare, d’Euro Childs (leader de Gorky’s Zygotic Mynci) aux backing vocals et de membres de Teenage Fanclub, Neutral Milk Hotel ou encore Ladybug Transistor... soit près d’une trentaine de musiciens à l’apport discret, qui ont parfaitement su se mettre au diapason de ces chansons touchées par la grâce de l’évidence. Des chansons pour réenchanter le monde, mettre de l’espoir dans les coeurs et raviver la flamme des âmes mélancoliques... toutes choses pour lesquelles le vibrant Wide Awake, sommet de l’album, aurait même à lui seul fait l’affaire.


( RabbitInYourHeadlights )

- 26.12.2007 par RabbitInYourHeadlights