Sorti de nulle part, sans le moindre appui de label et via les prémices d’un bouche à oreille, le premier album des Young Heretics frappe par ses nombreuses qualités. Alternant des morceaux mêlant pop, rock et sonorités électroniques, à d’autres moments épurés et posés sur un piano qui suscite instantanément l’émotion, ce We Are the Lost Loves effectue un parcours délicat rejoignant à quelques reprises les univers tourmentés d’Archive, ou plus proche de chez nous, de Misstrip (dont on vous disait le plus grand bien ici). Entièrement autoproduit, l’album a paradoxalement tout d’un grand et étonne par sa richesse d’idées, d’arrangements et son parfait agencement. Les intenses Bones of a Rabbit, The Lost Loves et Risk/Loss, cohabitent en toute complémentarité avec les émouvants Dark Prince et I Know I’m a Wolf, bien aidés par quelques interludes minutieux. Derrière ces visages élégants et juvéniles, ceux de Kitty Hart et Matthew Wright, se cachent de toute évidence deux artistes intelligents dont les douces voix se mettent au service d’un univers complexe et séduisant. Et comme s’il ne fallait surtout pas passer à côté de ce phénomène naissant, We Are the Lost Loves est disponible en téléchargement gratuit sur le site du groupe, permettant à quiconque de s’initier librement à la musique de ceux vers qui devraient se tourner dorénavant de nombreux regards.

http://www.myspace.com/youngheretics