She Demons - S/T

J’avais pourtant envoyé du marc de café à Paco Rabanne, égorgé un caribou sur la tombe de Brian Wilson (mince il est pas encore mort lui ?), déposé trois ou quatre acides dans la théière de Pascal Nègre, prié nu au McDrive de Bourg-la-Reine mais rien n’y a fait, She Demons révélation 2008, 2009 et 2010 dans mes rêves n’a rien trouvé de mieux que d’autoproduire son premier album.

1. Amour Amour
2. Sleepless
3. Wake Up Dreamer !
4. Clouded Mind
5. The Awakening Of The Freaks
6. Get Out In The Rain
7. The Lord In My Pocket
8. We’re Coming Friendly
9. From A Ghost To His Child
10. Song For Ursulla
11. Machine Z For Gentle Aliens
12. Pacific Love & Electrics

date de sortie : 01-09-2010 Label : Autoproduction

On les niquera tous, tous ceux qui n’ont pas cru en ce groupe sur fond de Amour Amour premier morceau de cet album incontournable. Wake Up Dreamer ! qu’ils chantaient les déjantés Louis et Mathieu ; c’est donc debout que je vais m’essayer à la chronique du She Demons.

Un peu, mon neveu

Alors tonton, il est bien ce cd ? Un peu mon neveu, t’as peut-être pas connu le Cargo de Nuit d’Axel Bauer, mais pour te dire ça commence un peu pareil (le coup de la corne de brume) et d’un coup d’un seul ça vire pop allumée avec des guitares à la Tall Dwarfs (les néo-zélandais volants). Wake Up Dreamer ! utilise d’ailleurs les guitares de la même façon, sur un tempo complètement différent. C’est la première marque de fabrique du groupe, un coup de speed, un mid-tempo, des à-coups, des va-et-vient, on ne sait jamais sur quel pied danser, mais on danse, n’importe comment et ça nous arrange carrément. Le chamanique Clouded Mind en est d’ailleurs le parfait exemple, débutant par un déhanché chaloupé histoire d’apprivoiser les corps et avant même que tu ne t’en rendes compte, te voilà en train de tournoyer de la tête et de te prendre pour Jimmy Hendrix et de finir un peu plus tard en cherchant à battre des ailes pour t’envoyer en l’air.

Beaucoup de drogues ?

Pas un zeste, tout le monde sait pertinemment que les Beach Boys, référence incontournable à l’écoute de ce She Demons, étaient clean comme tout bon californien qui se respecte. Damon Albarn, croisé chez Blur ou Gorillaz est aussi de la fête au détour d’un The Awakening Of The Freaks vraiment pas sain d’esprit et de corps. Ils ont belles gueules les Lyonnais, sifflotant l’air de rien sur Get Out In The Rain alors même que s’ensuit un trip à la Lucy In The Sky With Diamonds. Des descentes en apnée de We’re Coming Friendly au grand délire complètement déchiré et très rock’n’roll de The Lord In My Pocket, il n’y a qu’un pas à faire, encore faut-il être tombé dans la marmite étant petit.

A la folie !

Et oui, c’est comme ça que ça se termine, de la musique faite par des jeunes pour des jeunes en mal de sensations fortes. Tout d’abord, Machine Z For Gentle Aliens qui en pas loin de 10 minutes prépare à force de machines et de guitares un dance-floor déjà bien trempé. Et l’enchaînement sur Pacific Love & Electrics termine de nous achever, un hymne stroboscopique comme on n’en croise que rarement.

Tout tout tout !

Vous saurez tout sur ce premier album de She Demons en courant l’acheter sur leur site officiel ou en tapant aux fenêtres des lyonnais. Y a eu des précédents dans l’histoire, MGMT par exemple qui a su se faire une place au soleil avec des morceaux un peu allumés, d’autres artistes qui paraît-il ont profité de la portée du web pour émerger, je continue à croire dur comme fer que ça pourrait arriver à She Demons. Car avec un album inspiré, dérangé et enragé de la sorte, on sait maintenant où se trouve le plaisir de nos jours.

Chroniques - 01.09.2010 par indie
 


She Demons - The Awakening Of The Freaks

Articles // 16 décembre 2010
Moi j'aime pas 2010 !

Ceci est un top albums, un bilan de l’année, mais avec un vrai goût d’amertume et de désillusion inside. Si vous trouvez pire conviction ailleurs, je vous rembourse la différence.