The British Expeditionary Force - Chapter Two : Konstellation Neu

A la sortie de A Long Way From Home, premier chapitre de la trilogie prévue par le compositeur/producteur Justin Lockey (Yourcodenameis:milo) et son compère vocaliste et songwriter Aid Burrows, on envisageait pour le corps expéditionnaire de Newcastle le même avenir radieux que pour son label Erased Tapes, qu’il venait de contribuer à tirer de la confidentialité.

1. Commotion Voir la vidéo The British Expeditionary Force – Commotion
2. When All Of This Is Done
3. Cogs And Chemicals
4. Konstellation Neu
5. Where You Go I Will Follow
6. End Music
7. Crack In The Clouds
8. Strange Aftertaste
9. Pleasantly Confused
10. Irons In Fires

date de sortie : 26-03-2012 Label : Erased Tapes

Cinq plus tard néanmoins, si les noms d’Ólafur Arnalds, Nils Frahm, Peter Broderick ou plus récemment A Winged Victory For The Sullen sont sur toutes les lèvres des amateurs de pop acoustique éthérée et de classical ambient sensible et délicat, c’est dans un relatif anonymat que paraît cette suite pourtant attendue dans nos pages depuis 2008, alors même qu’une poignée d’extraits bien présents aujourd’hui au tracklisting annonçaient déjà ce deuxième opus dans la foulée du premier.

Pourquoi ces quatre années de hiatus, on n’en saura pas plus mais ce qui est certain c’est que l’on peut légitimement espérer que The B.E.F. finisse par rattraper le coche d’un succès manqué de peu à l’époque, à en juger du moins par la qualité d’un album tout aussi inspiré qui a par ailleurs gagné en densité instrumentale, en spontanéité et en puissance d’exécution : en effet, là où son prédécesseur avait été enregistré à distance, par échange de fichiers, sans que ses interprètes jamais ne se rencontrent en chair et en os, c’est dans une même pièce qu’ils se sont réunis cette fois en compagnie de deux batteurs et de quelques amis aux synthés pour s’attaquer au krautrock à coups de jams métronomiques et opiacés, qui viennent contrebalancer les rêveries analogiques de Commotion en vidéo ci-dessous ou les glitchs post-classiques en apesanteur du déjà connu Konstellation Neu.


Le titre de l’album, qui ne devait être à la base que celui du morceau, en dit d’ailleurs long sur cette inspiration teutonne - du "k" de la fameuse "Kosmische Music" à la formation culte des ex Kraftwerk Klaus Dinger et Michael Rother - que l’on avait pu repérer à l’époque sur Crack In The Clouds via myspace ou l’imparable Where You Go I Will Follow étrenné en live. Deux titres dont les choeurs astraux soumis à l’accélération d’un beat forcené constituent toujours deux des sommets d’un disque qui en compte bien d’autres, de l’explosif When All Of This Is Done à l’épique Irons In Fires en passant par la pop progressive du flamboyant End Music, les envolées post-rock incandescentes et fébriles du crépusculaire Strange Aftertaste, ou le plus folky et mélancolique Pleasantly Confused dont le titre et la production au foisonnement désordonné font référence à la désorientation de l’une des grands-mères d’Aid Burrows, malade d’Alzheimer.


Peut-être le meilleur album sorti à ce jour par le label anglais, dont le patron Robert Raths avait justement supervisé le prédécesseur, tout aussi recommandable dans sa capacité à marier exigence et évidence - tous deux sont d’ailleurs en écoute via Gogoyoko (ici et ).

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