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2013, 100 albums 100% hip-hop et sans Kanye West (part. 2)

Je crois bien que tout est dit dans le titre de cet article ! Je vous propose donc humblement une sélection toute subjective de mes 100 albums long format préférés de l’année, aussi bien des LPs que des mixtapes (pour contre-balancer ma précédente sélection d’EPs), tout ça est millésimé 2013 bien sûr et à très haute teneur hip-hop, l’affaire est garantie sans Kanye West, ni Chance the Rapper. Hé oui, comme quoi c’est possible, n’en déplaise à la nomenklatura des faiseurs de mode musicale ! Z’êtes chauds ? Moi oui, alors c’est parti pour la deuxième et dernière partie (la première étant là) !

16) Earl Sweatshirt – Doris

On peut dire qu’on l’aura attendu cet album du plus branleur mais en même temps du plus doué de la clique OFWGKTA, un an qu’on en parlait, que la sortie était repoussée et finalement Doris est sorti cette année.
Earl Sweatshirt nous dégueule ici ses blessures et toute sa morgue juvénile sur un album âpre à mi-chemin entre colère froide et logorrhée je-me-fous-de-votre-gueule. Il y rajoute aussi le soupçon de maturité que cache encore Tyler, The Creator et qui fait justement de Doris un grand album.

17) Delusional Thomas (aka Mac Miller) - s/t

Pourtant peu adepte du travail du petit gars de Pittsburgh, Delusional Thomas est tout simplement parfait d’un bout à l’autre de la tape. Ok, les voix sont pitchées dans tous les sens. Ok, on a déjà entendu ça des centaines de fois.
Ok ok, mais le malsain qui se dégage du truc me scotche à chaque fois... Qu’on se le dise, Madlib a son Quasimoto, Mac Miller aura son Delusional Thomas comme alter ego schizophrénique.

18) Le Parasite – My Mind Travels Far

Le beatmaker nantais nous livre un premier LP et nous gratifie de la meilleure sortie estampillée hip-hop hexagonal !
Un album avec des instrus impeccables entre crasse des bas-fonds omniprésente et digression atmosphérique, un album entre trip-hop extra-terrestre et éclair de génie futuro-orchestral, un album avec aussi quelques flows posés comme autant d’uppercuts en plein ventre !

19) The Underachievers – Indigoism

Année à double tranchant pour les Underachievers, d’abord Indigoism, une première mixtape assez incroyable, puis dernièrement, The Lords of Flatbush, une seconde tape assez mauvaise.
De là à dire que le duo new-yorkais a été surcôté, je ne sais pas. Je vais envoyer la balle en touche en disant qu’on va attendre l’année prochaine et on se régalera encore une fois avec Indigoism, son hip-hop sous THC ultra-concentré et ses divagations New Age.

20) Ill Bill - The Grimy Awards

Même s’il fait peur, Ill Bill, c’est quand même un petit peu une légende, clé de voute de Non Phixion, de La Coka Nostra et des Heavy Metal Kings, le type n’a plus rien à prouver, il fait du hip-hop pour s’amuser, s’entoure de ses potes et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il en a beaucoup !
DJ Eclipse, El-P, Immortal Technique, les Jedi Mind Tricks, Lil Fame de M.O.P., Ayatollah, DJ Muggs, DJ Premier, Large Professor, Pete Rock et tout ce beau monde se retrouve sur The Grimy Awards, ça fait beaucoup, ça pourrait être indigeste, ça l’est un peu, mais on en ressort repu et heureux !