Dead Horse One, misez sur un bon cheval mort

Enfants du shoegaze mélodique des années 90, Ride en tête, mais aussi du rock psyché brut de décoffrage du Brian Jonestown Massacre ou de cette nouvelle vague plus sombre et désabusée qu’incarnent notamment les Black Angels, The December Sound ou encore Serena-Maneesh côté scandinave, les Valentinois de Dead Horse One vient de poser la première pierre d’un mur du son à l’anglo-saxonne qu’ils ambitionnent aussi haut que compact.

Ainsi de Raven dont le romantisme adolescent plane au gré des bourrasques de disto, la voix sans âge du chanteur et guitariste Olivier Debard ajoutant au cachet d’époque avec ses allures d’élégance détachée à la Thurston Moore :


Un titre qui forme avec les deux autres morceaux en écoute et libre téléchargement via Bandcamp la première partie du maxi Heavenly Choir Of Jet Engines, en attendant la suite prévue en vinyle dans le courant du printemps. Soit sept chansons au total pour ce premier EP qui pourrait bien mettre le quatuor dans le collimateur des inconditionnels des guitares opiacées, en témoigne également Undone surfant sur la vague des hymnes drogués d’Anton Newcombe avec une redoutable efficacité :


... ou encore le spleen bluesy d’un Blackwood plus feutré dans la mouvance des Australiens de The Black Ryder :

News - 28.02.2012 par RabbitInYourHeadlights
 


Le streaming du jour #1074 : Dead Horse One - 'Without Love We Perish'

Shoegaze ouaté et psychédélisme planant, la recette n’a pas énormément changé depuis le prometteur Heavenly Choir Of Jet Engines. Mais avec Mark Gardener en personne aux manettes, les Valentinois qu’on présentait déjà il y a deux ans comme de potentiels héritiers de Ride gagnent juste ce qu’il fallait en profondeur de champ pour nous embarquer corps et (...)