Siman Mobile Disco sur la sellette ?

Alors que l’intelligentsia électro toute entière s’enthousiasme à l’annonce du troisième opus de Simian Mobile Disco à paraître le 14 mai prochain chez Wichita Recordings, rappelons tout de même à quel point leur précédent opus Temporary Pleasure fut un ratage complet, à contrepied de l’excellent Attack Decay Sustain Release.

Soit un album blindé d’invités au micro, de Gruff Rhys (Super Furry Animals) à Jamie Lidell en passant par Beth Ditto de The Gossip, Chris Keating de Yeasayer ou Alexis Taylor d’Hot Chip (qui publieront eux-mêmes un nouvel opus, In Our Heads, le 11 juin chez Domino) rendus inutiles par le choix des Anglais de troquer les atours oniriques de leur house-pop aussi élégante qu’efficace au profit d’un hédonisme discoïde tout juste digne des ondes FM pour nostalgiques des années 80.

Pas une raison néanmoins pour ne plus rien espérer de James Ellis Ford et James Anthony Shaw, d’autant que le rêveur Seraphim, premier extrait de cet attendu Unpatterns dévoilé par la radio anglaise BBC Radio One à un mois de sa sortie en single le 9 avril, semble renouer avec l’atmosphère du premier opus voire carrément flirter avec la grande époque de Röyksopp :


Gageons donc à la lumière de ce gimmick vocal emprunté au crève-coeur It’ll Never Happen Again de Tim Hardin ("why can’t you be the way I want you to be ?" ... mais mystère sur l’identité de la chanteuse par contre), que l’album saura au diapason de son titre se défaire de ces schémas réducteurs que le groupe avait si brillamment su éviter lorsqu’il donnait dans un psychédélisme électro-pop homérique sous le nom de Simian.

News - 07.03.2012 par RabbitInYourHeadlights
 


Le streaming du jour #1173 : Simian Mobile Disco - 'Whorl'

Depuis le début de leur carrière, la trajectoire des Londoniens James Ford et James Shaw a été tout sauf linéaire. Après la réussite électro-pop à tendance psychédélique que constituait, en 2007, Attack Decay Sustain Release, Temporary Pleasure n’était pas loin de tuer dans l’œuf tout l’attrait que l’on portait au (...)