Lauren Hoffman - Meggido

Premier album choc de la chanteuse américaine. Entre folk et rock, des textes choc, une voix accrocheuse et tout plein de mélodies graves et géniales... le tout à 19 ans seulement !

1. Blood
2. Rock Star
3. Lolita
4. Fall Away
5. Cold and Gray
6. Hope You Don’t Mind
7. Strange Man
8. Persephone
9. Alive
10. Cannibal Ed
11. Build a Home
12. Ashram Song

date de sortie : 30-11-1996 Label : Virgin

Le plus difficile pour cet album magnifique de la charmante Lauren, ce sera d’écrire la chronique. Lauren parle d’elle bien mieux que je ne le ferais sur www.forlauren.com

En 1997, à la sortie de "Megiddo", son splendide premier opus, Lauren a 19 ans et la fraîcheur de la jeunesse. Elle a pris goût à la musique en accompagnant son père musicien et nous avoue avoir complètement craqué pour le beau Jeff Buckley avec qui elle est devenue (sa petite ?) amie. Mais à ce moment-là de sa vie, c’est tout ce qu’on peut dire sur Lauren. On l’a véritablement découverte au festival des Inrockuptibles à Paris cette année là, quand, sobrement accompagnée par un batteur et un contrebassiste, elle a soudain illuminé le quotidien de tous les spectateurs présents par sa sobriété et la puissance de ses chansons. Et comme Bernard Lenoir avait eu également la bonne idée de retransmettre ce concert en direct, de votre serviteur, qui, ému, s’en allait quérir (en vain, hélas) l’album de la demoiselle. Oh, bien sûr, il y avait eu le très beau "Persephone", quelque part entre Suzanne Vega et une Brenda Kahn mâtinée d’un zeste de PJ Harvey, cette voix de velours ("Mortality alone or eternity with you") posée sur une instrumentation classieuse, mais c’était un vrai faux départ.

L’album offre bien plus que ça, c’est face à un univers bien personnel que l’on se trouve, un univers unique et surtout tellement mature pour la gamine de 19 ans qui chantait ça ! Des titres à mi chemin entre folk, power rock (toujours cette pointe de PJ) et provocation comme "Lolita" à la dérision mi-amusée mi-dégoûtée de "Rock Star", de la beauté feutrée de "Fall away" à l’angoisse distillée de "Strange Man", de l’énergie contenue de "Blood" à la spiritualité débridée de "The Ashram Song", cet album n’admet pas une seule fausse note. Tout y est réussi, des sobres arrangements rappelant un peu le premier album de Brenda Kahn à la sensibilité pop qui habille les titres à la façon de Heather Nova.

Bien reçu en France à l’époque, l’album n’avait pas satisfait la major (Virgin) qui avait signé Lauren, surfant sur la vague des chanteuses folk et de l’americana. Son contrat ne fut donc pas renouvellé et c’est sur son propre label distribué chez PIAS qu’elle sortira "From the Blue House" en 2000 avant de partir faire le tour du monde.

Chroniques - 21.11.2005 par lloyd_cf
 


Chroniques // 21 novembre 2005
Lauren Hoffman

En 2000, retour surprise, apaisé et triste de Lauren, qui signe en passant le plus émouvant hommage à Jeff Buckley qu’on puisse entendre...