Robert Roth & Smell of Trees + Tahiti Boy & The Palmtree Family + Popklub Arsenal - Le Tryptique (Paris)

le 17/10/2006

Robert Roth & Smell of Trees + Tahiti Boy & The Palmtree Family + Popklub Arsenal - Le Tryptique (Paris)

La soirée commence avec Popklub Arsenal, groupe parisien qui s’affilie aux Libertines, aux Strokes ou aux Smiths. Ils sont deux, Miggles et Charly, à se partager le chant, le premier comme perdu dans ses pensées, ne regardant jamais vraiment le public, le deuxième se cachant derrière sa frange, mais c’est auprès du bassiste, très expressif et visiblement heureux d’être là, qu’il faut se tourner pour avoir un peu de spectacle.
Musicalement, c’est très correct et plaisant, dans la lignée de la scène anglaise, comme le nom du groupe pouvait le laissait présager.
Un peu moins de froideur ou de timidité au niveau de leur présence sur scène, rendrait le tout encore plus intéressant.

Le coup de cœur de la soirée ira sans conteste au deuxième groupe : Tahiti Boy & The Palmtree Family, un collectif regroupant des membres d’autres formations comme Spontané, Hopper, Syd Matters, Poney Poney, et d’autres encore et que du beau monde.
A sa tête, Mister Tahiti Boy, officiant au piano, orgue, et chant, entouré de six musiciens (basse, batterie, flûte, percussions, guitares, banjo et violoncelle), sauf ce soir où ils étaient cinq, Jonathan Palmtree étant en plein session d’enregistrement avec Syd Matters.
La musique de cette grande famille se veut onirique, des pop songs aux accents sixties qui nous transportent au son raffiné d’un piano et de guitares claires, mais qui est aussi capable de mélodies plus nerveuses comme When I Miss You et son orgue fou.
Un bon set, frais et joyeux, même si j’ai été moins convaincue par la tournure acid jazz prise à un moment donné par les deux dernières chansons. Malgré tout, le retour au côté doux et mélodieux sur la fin de Time a fait qu’il a été dur de laisser quitter la scène ce melting potes des plus sympathiques.

Coup dur pour Robert Roth, l’heure tardive de son passage incompatible avec les horaires des derniers métros, le fait jouer devant un parterre pour le moins clairsemé. Heureusement que cette situation délicate n’enlève rien au charisme et à la sympathie de l’ex leader de Truly, clairon du label Sub Pop dans les années 90.
Les compositions proposées par Robert Roth sont pourtant loin du son grunge de la scène de Seattle, son aventure solo s’orientant plutôt vers un songwriting appliqué secondé par une orchestration rock sombre et remplie de sensibilité interprétée avec brio par le groupe italien Smell Of Trees. Quelques soucis techniques notamment un problème de branchement avec la guitare électro acoustique de Robert Roth ne l’empêchera pas de nous interpréter la chanson titre de son album Someone, Somewhere... .
Des conditions de scène pas vraiment évidentes donc, mais qui ne nous ont pas empêchés d’apprécier à sa juste valeur la musique de ce personnage inspiré et talentueux.

Et c’est promis, les organisateurs des soirées Rock’n zoo ont juré de mettre tout en œuvre pour que la prochaine fois les horaires de passage soient respectés afin d’éviter les problèmes rencontrés dus à l’obligation pour certains d’utiliser les transports en commun.


( pix )

 


On recommande également :