Initialement duo composé du claviériste/guitariste François Puech et de la chanteuse Emma Delaval, 16pac a, depuis son dernier album, accueilli un batteur et un bassiste.

C’est donc à huit mains qu’a été composé l’EP Underwater Sessions. Un album dont la promo aurait tout du suicide commercial pour certains puisque le groupe affirme croiser les univers du trip-hop et du post-rock, deux genres que certains n’hésitent pas à considérer comme morts depuis la fin des années 90 pour le premier et la moitié des années 2000 pour le second.

L’idée n’est pas d’élargir le débat à l’avenir de ces deux courants dont, il est vrai, les principaux pionniers (Massive Attack et Godspeed You ! Black Emperor) ont eu du mal, malgré des albums très corrects, à se renouveler lors de leur dernière sortie discographique. Cela dit, le côté presque anachronique de la promo du groupe parisien semble démontrer une certaine honnêteté que l’on retrouve aisément dans leurs compositions.

Atypique, le projet 16pac mêle des rythmiques synthétiques à des nappes de guitares progressives, sans occulter la voix puissante d’Emma Delaval. Ajoutez-y une sensibilité pop pour l’immédiateté avec laquelle on s’imprègne de ces mélodies pourtant mélancoliques, et le résultat est une réussite étonnante.

Avec des sommets tels que Californian Girl, Understand Well ou Cludding, ces six morceaux qui ne comportent pas le moindre déchet vous emmèneront dans l’univers à la fois habité et confortable du quatuor pour un voyage d’une demi-heure dans un univers parallèle.