Le streaming du jour #1195 : Trent Reznor & Atticus Ross - ’Gone Girl OST’

Pour Gone Girl, sorti dans les salles mercredi dernier, David Fincher a de nouveau décidé de confier à Trent Reznor et Atticus Ross le soin de réaliser la bande originale du film.
Après The Social Network et Millenium, cette collaboration constitue une bonne habitude et ce d’autant plus que Trent Reznor ne parvient plus à nous captiver que dans ce cadre puisque, après un EP prometteur, le premier disque de How To Destroy Angels a déçu, tout comme les deux derniers opus de Nine Inch Nails.
Avec sa formation initiale, il faut donc remonter à 2008 avec le généreux Ghosts I-IV pour retrouver la trace d’un opus fascinant. C’est d’ailleurs dans une veine similaire à celle-ci que s’orientent, depuis leurs débuts, les travaux du duo qu’il forme avec Atticus Ross.
Cet opus s’inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs, déjà très réussis. Un état de fait qui n’a rien d’étonnant puisque l’on retrouve dans Gone Girl l’essentiel des éléments chers à David Fincher, du lugubre à la folie (et la corruptibilité) des hommes en passant par le jeu de pistes permanent et les oscillations quant au degré d’intensité.
Cette bande originale alterne donc passages violents et calmes, voire presque dénudés. Ainsi, hypnotique comme jamais avec ses délicieuses cordes frottées, Appearances nous aspire dans un tourbillon ambient tandis qu’Empty Places, de par certains gimmicks, rappelle le Still EP, chef-d’œuvre éthéré de Nine Inch Nails produit en 2002. Les fans du combo originel de l’Américain ne seront pas déçus puisque Technically, Missing ? pourrait être issu du mésestimé With Teeth tant il durcit le ton. Puissant, il y a quelque chose de relatif à l’épopée sur ce titre. Plus intermédiaire, The Way He Looks At Me effectue une synthèse efficace entre ambient vaporeuse et sonorités industrielles. Trent Reznor et Atticus Ross seraient-ils à la base d’un nouveau genre ?
On se délectera en tout cas de cette heure et demie de mouvance au sein des méandres du cerveau humain, où l’on alterne entre l’observation d’une sensibilité aérienne touchante et les troubles les plus machiavéliques transformés par le duo américain en une formidable cavalcade.
En écoute sur NPR.


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