Sharko - Molecule

Il nous a fait peur Sharko, le groupe belge qu’il faut connaître plutôt pour son talent que pour ses doutes pendant l’écriture de ce nouvel album. On a eu peur, mais fallait pas, ces artistes là ont du ressort.

1. Bug
2. Sweet Protection
3. Motels
4. Trip
5. I Need Someone
6. No More I Give Up
7. Sugarboy
8. Love Is A Bug
9. Skish Hee, I’M Gonna Make It
10. Rock 1
11. No Contest

date de sortie : 28-10-2006 Label : Bang !

Le Sharko nouveau est donc arrivé chargé comme d’habitude d’une bonne dose de créativité. Qui de Teuk (Guitares) , du père Bartholomé (Chant ...) ou de Paschal (Batterie) est responsable de ceci ou de cela, je m’en moque éperdument. Tout autant que de l’intervention de Dimitri Tikovoi à la production. Tiens pour une fois je préfère féliciter Izo, un photographe mais pas que, dont on peut apprécier le travail notamment sur flickr : http://www.flickr.com/photos/izo/. Voilà, on a déjà perdu trop de temps, sus à l’album.

Premier morceau, Bug et c’est la catastrophe. Sharko a encore pété un cable, cette fois ci c’est semble-t-il celui de la gaieté qui a lâché. Mais bon, je suis grand et c’est pas ça qui va me faire peur. Et derrière ça, il nous assène un Sweet Protection morceau taillé pour les plus grands dance-floor européens. Mais oui, mais c’est Sharko qui passe du coq à l’âne en un clin d’oeil et avec talent. Et ce n’est pas leur single Motels qui rime avec sexuel qui va me contredire. Oh oui David, j’aime quand tu me cries dessus. Comme dans ton 4ème morceau, moi aussi j’aime bien me faire des petits Trip.

Mais que m’arrive-t-il ? Voilà que je tutoie les artistes, voilà que je conjugue à la première personne du singulier dans les chroniques, on se croirait sur un blog. Même ça, Sharko sait mieux le faire que moi : Sharko - Journal de bord , véritablement passionnant, amusant, excellent. Cette proximité apparente m’a il est vrai un peu perturbé, et je m’en excuse.

Cet aparté fait, revenons en à Molecule . Une fois de plus donc, Sharko a su innover, dans tous les sens. L’album parait plus sérieux, plus appliqué que ses prédécesseurs mais cela n’entrave nullement l’effet made in belgium. On reste scotché. Un son venu d’on ne sait quand comme sur No More I Give Up. Pour vous décrire, c’est un peu la B.O. de Flashdance à la sauce Meeuws . Et derrière ce morceau on enchaîne avec Sugarboy, le fils spirituel de Frank Black. Au final, cet album est bien plus sombre et tourmenté que ce que l’on a connu précédemment, mais cela reste du Sharko, seul grand responsable de cet opus. On gagne en profondeur ce que l’on a peut-être perdu en spontanéité. N’en déplaise aux grincheux, cette toute petite Molecule (33 minutes) est là pour nous rappeler ô combien ce groupe compte plus que jamais dans la scène belge, capable de se renouveler tout en continuant à vivre simplement.

On s’arrêtera là histoire de se quitter en bons termes, car l’album n’est pas encore distribué en France et recèle des surprises que j’ai préféré ne pas vous dévoiler. Les impatients se rendront du coup sur la boutique Sharko, moi même j’ai reçu en prime des stickers Sharko à coller sur le front, ça donne un genre. On en recausera ensuite sur notre forum.

Chroniques - 15.12.2006 par indie
 


News // 20 mars 2009
Sharko nous rend bêtes

Pendant que certains lisent à longueur de journée des blogs tenus par des millions d’internautes lambda, d’autres font la fine gueule et se régalent depuis longtemps (2001) avec le journal de Sharko, un journal oui, intime et fou. Pour les pressés, aux dernières nouvelles on apprend que le-dit journaliste en février écoutait les Fleet Foxes au (...)