The Last Town Chorus : voulez-vous nous accorder cette danse ?

Megan Hickey, alias The Last Town Chorus, avait invité Le Mag Indie Rock à poser ses questions à l’issue de son concert à La Flèche D’Or du 11 décembre dernier. Suite à quelques problèmes, l’interview se déroula par emails. De quoi donner quelques regrets en espérant rencontrer physiquement cette chanteuse à la voix et au coeur d’ange.
Questions réponses avec celle qui incarne le mieux la succession de Suzanne Vega, The Cowboy Junkies, Mazzy Star et le tout parrainé par David Bowie. "Rappelez-vous : je ne suis pas "cool" !"

Indierockmag - The Village Voice a comparé votre voix à celle d’un ange. Il est vrai que l’auditeur, même en y étant préparé, est complètement charmé par celle-ci. Quand et comment êtes-vous venue au chant ? Avez-vous suivi des cours ou est-ce le résultat d’une longue « tradition familiale » ?

Megan Hickey - Ni l’un ni l’autre. J’ai toujours été attirée par la musique. Je désirais ardemment créer mais je n’ai jamais trouvé un instrument qui m’a excité. Finalement, vers mes 20 ans, j’ai découvert la lap steel. Cela m’a permis d’entrer dans la musique d’une manière nouvelle, en tant que créatrice. Ça a été merveilleux.

Indierockmag - Comment les autres membres arrivent-ils à faire leur place dans le groupe alors que vous, Megan Hickey, êtes la chanteuse, guitariste et compositrice de The Last Town Chorus ?

Megan Hickey - Je suis la seule membre du groupe. Je joue avec beaucoup de musiciens différents pour mes concerts, donc chaque représentation est unique. Ceux qui m’accompagnent sont des musiciens classiques, certains pop, d’autres rock. J’aime entendre chaque fois les chansons interprétées d’une nouvelle manière.

Indierockmag - Sur le morceau Caroline, est-ce votre chien Sailor qui « chante » ? Quelle est donc votre histoire avec lui pour lui avoir accordé une telle faveur ?

Megan Hickey - Le chant de mon chien est parfait. Sérieusement, d’autres chanteurs devaient intervenir pour cette partie, mais sa performance était la meilleure.

Indierockmag - Avec les titres You, Hutsville 1989,...on a le sentiment que votre vie a servi pour l’écriture des morceaux de Wire Waltz. Est-ce pour vous une source d’inspiration importante ?

Megan Hickey - Malheureusement, les souffrances et les joies de ma vie ne sont pas particulièrement uniques ! Bien sûr, j’utilise ma propre vie. Mais je cherche des vérités plus profondes. Huntsville, 1989 parle de moi, de comment j’occupais mon temps quand j’étais adolescente dans une ville méridionale des Etats-Unis. Mais les gens néanmoins me disent qu’ils s’identifient complètement à ce morceau.

Indierockmag - Apparaître sur la bande son de Grey’s Anatomy, ça a changé quoi dans votre vie ? Et comment tout cela est arrivé ?

Megan Hickey - Les producteurs ont estimé que ma version de Modern Love (une reprise de David Bowie -NDLR) serait une bande sonore parfaite pour une crise cardiaque. Oui, elle a changé ma vie. Les gens ont été intrigués par l’interprétation de cette chanson.

Indierockmag - Comment s’est passée la tournée avec les Guillemots, nouvelle sensation pop anglaise dont l’univers semble assez éloigné du votre et plus enjoué ?

Megan Hickey - Fyfe de Guillemots nous a vu jouer à un festival britannique où nous jouions tous les deux et il nous a invités à jouer pour leur tournée en automne. C’était étonnant. Guillemots sont complètement éclectiques mais ne résident pas dans un seul genre. Comme The last Town Chorus . Ainsi cela a fonctionné. J’ai chanté chaque soir en duo avec lui sur Redwings et il nous a accompagnés aux percussions sur deux titres. C’était une expérience musicalement libératrice.

Indierockmag - Est-ce que vous vous intéressez justement à la scène musicale actuelle ? A moins que vous ne préfériez vous concentrer sur des valeurs plus anciennes ? Votre dernier coup de cœur par exemple ?

Megan Hickey - Je suis rarement impressionnée par la musique "cool" actuelle, mais j’adore la pop musique et principalement la country. Je ne suis pas « cool ».

Indierockmag - Faire une reprise de David Bowie (Modern Love) est-ce un rêve de toujours ? Ou bien, l’idée est-elle venue par hasard ? D’ailleurs avez-vous eu des échos de cette reprise très personnelle par David Bowie lui-même ?


Megan Hickey - J’ai ressenti à l’écoute de ce morceau, Modern Love, datant des années 80, qu’une autre version se cachait à l’intérieur. J’ai été invitée à jouer pour un hommage à Bowie, il y a quelques années à New York. A cette occasion, j’avais choisi cette chanson et je n’ai plus jamais cessé de l’interpréter.

Indierockmag - À Brooklyn (et New-York en général) d’où le groupe est originaire, toute une scène aussi bien folk que rock est en pleine effervescence depuis quelques années. Est-ce que vous avez des rapports particuliers avec certains de ces artistes ou groupes ?

Megan Hickey - Rappelez-vous, je ne suis pas “cool" ! Je ne fais pas vraiment partie d’une scène. Mes amis et collaborateurs musicaux à New York jouent divers genres mais ont tous des voix véritablement distinctes. La plupart d’entre eux ont un lien sur mon site Web. Aucun de nous n’est « cool » !

Album : The Last Town Chorus - Wire Waltz
Liens :
- www.thelasttownchorus.com
- www.myspace.com/thelasttownchorus


Interviews - 02.02.2007 par darko, indélise, JohnSteed, pix


The Last Town Chorus ... peut remercier David Bowie

La charmante Megan Hickey (voix, guitare) du groupe The Last Town Chorus nous a dévoilé sa botte secrète : une reprise troublante du Modern Love de David Bowie. De plus, ce morceau figurant sur la bande son d’un épisode d’une série américaine (Grey’s Anatomy), le succès est probablement déjà garanti. Cette reprise sera donc l’un des moments forts de (...)