La soirée débute avec le groupe Vanessa & The O’s, lauréat du concours CQFD 2006. James Iha, guitariste sur l’album "La Ballade d’O" (2005) n’est pas présent ce soir ; à la place nous avons droit à un duo de guitaristes suédois, tandis que la partie basse / batterie est assurée par deux anglais. Vanessa Contenay-Quinones a des faux airs de Brigitte Bardot et malheureusement pour nous ne chante pas forcément juste, n’étant en cela aucunement aidé par les chœurs. De plus, si le style est musicalement intéressant, il est dommage que les textes manquent singulièrement d’originalité. Par ailleurs, suite à cette piètre prestation, il ne me semblait pas personnellement utile que la demoiselle finisse le show en ôtant le haut pour finir en soutif sur scène ...

Le temps de finir de rigoler un bon coup que Field Music prend possession de la scène. Très à l’aise et pas avare en plaisanterie, le groupe originaire de Sunderland (GB) nous présente des compositions pop correctes, la deuxième partie du concert se révelant la plus intéressante à mon goût. Durant leur prestation, les frères Brewis (David et Peter) échangent le rôle de chanteur, guitariste et batteur, tandis qu’Andy Moore complète la formation avec son clavier. Un set de 40 minutes net et sans bavure, de quoi nous mettre en jambe avant l’arrivée d’Architecture In Helsinki, véritable tête d’affiche de la soirée.

Une fois l’énigme "comment installer le matériel et les instruments nécessaires aux australiens d’Architecture In Helsinki sur la scène de La Maroquinerie, à savoir : batterie, synthés, basses, guitares, trombone, tuba, trompette, clarinette, tambourins, bongos, percussions, triangles et autres objets bizarres, résolue, la troupe s’installe et c’est parti pour une heure de joyeux bordel musical. Après une petite intro, le concert débute comme sur le second album avec ’Neverevereverdid’. Cameron Bird, tête de file de cette drôle de fanfare paraît légèrement éméché, et si cela se ressent parfois dans la voix ou au clavier, on prend plaisir à le voir sauter partout et changer d’instrument d’une chanson à l’autre. Les autres membres eux aussi multi instrumentistes ne sont pas en reste et se lâchent complètement, tant en jouant sur tout et n’importe quoi qu’en assurant les chœurs. Respectant la multiplicité du groupe, chacun des huit membres aura l’opportunité d’être au centre de la scène à un moment ou à un autre du show. Outre des titres d’"In Case We Die" comme ’It’s Five’, ’In Case We Die (parts 1-4)’, ’Frenchy, I’m Faking’, ’Wishbone’ ou ’What’s In Store ?’, la setlist comprend aussi quelques titres de "Fingers Crossed", leur premier album non (encore) distribué en France, ainsi que des nouveaux morceaux. Petit clin, le titre ’The Cemetery’ sera dédié au Père Lachaise, situé à quelques centaines de mètres de la salle. La première partie du concert se terminera avec ’Maybe You Can Owe Me’ suivi d’un ’Do The Whirlwind’ plein d’entrain, dont les "lalalala" sont repris en chœur par un public complètement conquis. Suivront deux petits rappels, le dernier titre du set étant une reprise de Roxy Music ’Love is The Drug’.
Musicalement moins carré qu’Arcade Fire, Architecture In Helsinki l’emporte néanmoins sur le côté festif et complètement barré du concept, et nous fait ressortir de leur concert le sourire aux lèvres et des airs plein la tête.

Liens :
Architecture In Helsinki
www.architectureinhelsinki.com
www.myspace.com/aihmusic

Field Music :
www.field-music.co.uk
www.myspace.com/fieldmusic

Vanessa & The O’s :
www.vanessaandtheos.com
www.myspace.com/vanessaandtheos