Quatre années séparent Cage of Bones de Beyond Trouble, second album de la formation messine Venus in the Dust. Le trio réitère les méandres de son registre sombre, profitant des services d’un nouveau batteur pour préserver ses influences dark-wave.

La continuité constitue la clé de ces dix nouvelles compositions confirmant l’empreinte sonore de la formation. Venus in the Dust développe une énergie rock sincère, servie par une mélodicité variée, emportant chacune de ses créations dans une litanie romantique subjective. Instruments et voix s’entrechoquent dans des harmonies justes ou torturées (Massive Jungle) ambiançant notre imaginaire d’images cinématographiques. Les trois musiciens marient pour cela le minimalisme d’un noise rock poisseux (The Daisy Doll) à la légèreté d’arrangements servie par quelques instrumentations plus graciles (My Alien). Le tout s’avère porté par des rythmiques simples mais efficaces. Si Venus in the Dust ne renouvelle pas à proprement parler son registre, il demeure certaines nouveautés marquant les contours de Beyond Trouble. Une nouvelle urgence garage semble ainsi habiter le groupe déjà inspiré par Sonic Youth (Mirror Effect), tandis que son album se pare de sonorités plus rugueuses et compressées grâce à un mixage plus précis.

Avec Beyond Trouble, Venus in the Dust persiste et signe dans sa musicalité atypique, renforçant le caractère déjà éblouissant de son univers. Les novices comme les experts seront aux anges dans le cœur des ténèbres.