Hynom - Animals Are Built For Cages EP

1. Beware Of Pickpockets
2. Alternating Curtains
3. Kissinger
4. Shoot The Shepherd

2018 - Raash Records

Sortie le : 20 août 2018

Hynom, avant-rock et post-un-peu-tout en provenance de Jérusalem

En attendant la compil RV​/​A001 début janvier qui devrait nous familiariser avec la scène électro/tribal/indus/noise florissante de la capitale israélienne, le label de Jérusalem Raash Records publiait cet été sa première sortie conséquente, un EP signé par le quatuor Hynom - dont le bidouilleur en chef, Ilia Gorovitz, avait justement donné le coup d’envoi de la petite structure l’an passé avec les deux titres au beatmaking dystopique et drogué de l’impressionnant Turmoil​/​Simmering With No End, quelque part entre Egadz et Bonzo, nos deux pensionnaires favoris de leurs homologues d’outre-Atlantique I Had An Accident que vous ne connaissez que trop bien si vous nous lisez régulièrement.

Tout aussi inclassables et bruts de décoffrage avec leur mixture de psychédélisme larsenisant, de groove rugueux, de drums massifs et syncopés et de déstructurations noise rock (l’entame Beware Of Pickpockets donnant le ton), les instrumentaux dAnimals Are Built For Cages évoquent de loin un Add N To (X) élevé au math-rock voire à Tortoise (cf. le crescendo riffesque heurté et libertaire de Kissinger) ou un hybride fantasmé de The Oscillation et Tobacco (Alternating Curtains). Autant de groupes déjà particulièrement singuliers, c’est dire l’ovni que nous proposent ici Shaul Kohan (guitare), Itai Anker (basse), Ilia Gorovitz donc (électronique) et Adin Peskoff (batterie), culminant sur les presque 8 minutes menaçantes de Shoot The Shepherd, final Slint-esque dont l’atmosphère évoque ces moments de tension avant bombardement, lorsque les bunkers souterrains se remplissent au son des cris de panique et des sirènes d’évacuation.


( RabbitInYourHeadlights )


Disques - 04.12.2018 par RabbitInYourHeadlights
 


L'horizon 2018 de Rabbit - soixante EPs : #30 à #1

On les oublie souvent, ces courts-formats qui ont pourtant tellement à dire et n’ont parfois rien à envier en terme d’immersion et de fascination à leurs cousins plus étoffés, le supplément d’audace en plus. En témoigne ce cru 2018 assez exceptionnel du côté des EPs qui aurait pu sans rougir mériter une centaine d’entrées, si ce n’était le manque de temps (...)