Jeune bostonien d’origine asiatique propulsé sur le devant de la scène par ses idoles The Notwist sur la foi d’une démo, on avait quitté Alexander Chen sur la splendeur rêveuse de Newborn , premier album aérien d’une beauté et d’une richesse uniques.

Avec Violet , qui marque enfin son grand retour après trois ans d’attente fébrile, le melodica a remplacé pour partie les cordes, les guitares à la New Order ont pris le pas sur l’électronica noisy, et le groupe s’est éloigné de certaines de ses influences premières, de The Notwist, donc, aux Cocteau Twins, au profit d’une orientation plus pop et new wave, plus accrocheuse diront certains.

Mais trop rythmique pour demeurer dans les nuages, Violet perd beaucoup en altitude et en ampleur, et seul Where It Ends, premier single digne de The Postal Service avec son lyrisme vibrant et ses arrangements de cordes de toute beauté, se montre à la hauteur des sommets de son prédécesseur. Pour autant, Boy In Static n’en demeure pas moins d’assez loin le meilleur héritier actuel de Slowdive et My Bloody Valentine... alors loin de moi l’idée de jouer les rabat-joie. Au contraire, je n’aurai qu’un conseil à vous donner : si vous aimez ces groupes et ce style musical, alors surtout n’hésitez pas, et plongez dans l’univers d’Alexander Chen !