Samuraj Cities : rencontre avec "4 David Bowie", bientôt connus ?

Je rigole à la relecture de cette interview. Je vois votre visage réagir étrangement à la fin de cet article. "Mais on ne sait rien, voire pas grand chose de ces Suèdois ! C’est du foutage de gueule !!!"
Il faut dire qu’effectivement, à votre décharge, Samuraj Cities cultivent avec malice et humour le mystère qu’ils souhaitent entretenir le plus longtemps possible.
Mais peu importe. Plongez-vous dans cet entretien (mais êtes-vous sûr qu’il en s’agisse réellement d’un ?) comme dans leur premier album, Cheap Deluxe, sans trop chercher à comprendre et laissez-vous emporter par l’étrange et le mystère Samuraj Cities.

Le Mag Indie Rock : Qui sont réellement Samuraj Cities ?

Samuraj Cities : Nous sommes comme "4 David Bowie inconnus".

Où se trouvent ces Villes Samouraï qui donnent le nom à votre groupe ?

Mystère...

Depuis la sortie de votre album, le premier, Cheap Deluxe, il semble difficile d’apprendre beaucoup de choses sur votre groupe, comme si vous cultiviez ce côté mystérieux. Est-ce une réelle volonté ou un concours de circonstances ?

Depuis le début nous aimons le fait d’être totalement inconnus. C’est très excitant d’être invisibles et confondus.

Comment et quand ont été écrits les chansons de Cheap Deluxe ?

Elles ont été écrites en plein d’occasions différentes. Certaines sont juste faites de guitare acoustique, et d’autres ont juste été créées sur un son ou une idée de rythme. Nous avons un truc comme 1000 mélodies fantastiques sur un dictaphone. On ose pas rembobiner et les réécouter. Ca nous prendrait une vie entière pour les finir toutes…

Pourquoi avez-vous appelé votre opus Cheap Deluxe ? Avez le recul et si vous deviez redonner un autre nom à votre album, ce serait Cheap ou Deluxe, ou un autre choix ?

Le titre correct de l’album est en fait Maybe Cheap Deluxe, the 1st album . On est très heureux de ce nom. Notre musique est un mix de petits et énormes sons, fabriqués avec du matériel peu couteux mais « top ».Contrôlé et non contrôlé.

On retrouve sur votre album plein de sonorités ou d’influences différentes : la new wave, la plus évidente, mais aussi un côté oriental (sur Cold Feet notamment). Comment expliquez-vous cette richesse mélodique ?

Nous aimons tant la musique. Nos collections de disques sont énormes, et faites de différents styles. C’est ainsi que nous souhaitons faire notre musique, pareil à un mix contenant le meilleur.

Si vous deviez emmener un seul disque sur la fameuse île déserte, ce serait Non Stop Erotic Cabaret de Soft Cell, une oeuvre de Wilhelm Stenhammar ou votre album ? Et pourquoi ?

On emporterait notre album, ça irait très bien avec les palmiers et les cocotiers…

Ces derniers mois, on découvre régulièrement de nouveaux groupes venus de la Suède. Peut-on parler d’une nouvelle scène ou est-ce simplement le fait que les médias se focalisent plus sur votre pays ces derniers temps ?

La scène suédoise a toujours été très bonne. Mais elle n’est pas excellente ! Et oui nous voyons que les médias sont focalisés sur la Suède en ce moment et on en est très heureux.

Vous avez assuré la première partie de concerts de I’m From Barcelona. Comment cela s’est-il passé et quelles expériences en avez-vous tirées ?

Tourner avec eux fut la meilleure chose qu’on ait jamais faite. Même si on a eu des soucis (une mine de la 2nde Guerre Mondiale sous le ferry, une vitre de notre voiture de location brisée, les embouteillages, une voiture de location avec le volant du mauvais côté, dormir dans les voitures, etc...). Nous avons passé de fantastiques moments. Nous avons également appris que I’m from Barcelona est le deuxième groupe le plus fabuleux de tous les temps.

Pensez-vous qu’avec les nouveaux moyens de communication (internet, Myspace, P2P,..) c’est toujours plus dur pour vous de faire valoir votre musique et votre disque que si vous étiez américains ?

Est-ce plus facile si vous êtes américains ?

Si je devais faire une comparaison, Cheap Deluxe serait, pour moi, un album que Cure aurait pu composer si Robert Smith était né dans les années 80 ou l’album dance de Bright Eyes. Vous êtes d’accord ou avez-vous une autre comparaison à avancer ?

C’est flatteur. Peut être que si les deux l’avaient fait avec Soft Cell, Beastie Boys, Kate Bush, Nirvana, Justice, Mogwai, Serge Gainsbourg, ça nous ressemblerait plus exactement.

Vous avez déjà réalisé quelques remixes de morceaux de certains artistes, je pense à Spegel. Est-ce un exercice que vous aimez faire et que vous allez renouveler ou était-ce juste pour le plaisir ?

Nous adorons faire des remix et on en a quelques-un en chemin, ouvrez bien les yeux !

Quelle est l’actualité de Samuraj Cities pour ces prochains mois ? Concerts en France, nouvel album ?

Nous avons fait des festivals cet été et après une tournée en Allemagne. Nous espérons être de retour en France très vite, car on a passé un formidable moment lors de notre dernier concert à La Cigale (26 mars 2007 - NDLR) . Quel public fantastique ! Gardez un œil sur notre myspace pour les dernières news.

Liens :
- www.samurajcities.com
- www.myspace.com/samurajcities


Interviews - 20.11.2007 par JohnSteed, pix


De la pop de luxe chez Samuraj Cities

Que se passe-t-il chez nos amis suèdois ? Auraient-ils découverts le Graal musical, celui qui permet de transformer en or tout ce que leurs musiciens écrivent et nous mettent dans les oreilles ? Peut-être pas, mais après Loney, Dear, voici un duo tout droit venu du même pays et qui devrait facilement connaître le même succès médiatique ou du moins (...)