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1. Drain Cosmetics
2. Selina’s Melodie Fountain
3. Un-Deux
4. Candlelighted
5. Beehiver II
6. Her Name Is Suicide
7. Sapphire Eyes
8. Don’t Come Down Here
9. Chorale Lick
10. Simplicity
11. Your Blood In Mine

2006 - Naïve

Sortie le : 27 juin 2006

Serena-Maneesh invente le post-shoegaze

A l’heure où le groupe d’Oslo sort une double compilation de raretés issus de ses premiers EP, SM Backwards, il était grand temps de revenir sur le premier album éponyme de Serena-Maneesh, qui a su s’attirer depuis sa sortie française en 2006 un nombre grandissant d’aficionados notamment sur notre forum.

Qu’il organise la rencontre entre le blues rythmique des Rolling Stones et les enchevêtrements sonores irréels de My Bloody Valentine (le formidable Drain Cosmetics d’ouverture), offre au drone doom (qui entre nous en avait bien besoin) une dynamique rock à la Sonic Youth (l’abyssal Candlelighted), mêle énergie punk et abîme noise (Beehiver II) avec une étonnante luxuriance instrumentale (le producteur Daniel Smith du groupe Danielson a même débauché son ami Sufjan Stevens, à la flûte et au marimba), touche au free jazz et au psychédélisme tribal (Your Blood Is Mine, final de cauchemar halluciné qui tourne au déluge électrique à la façon des Dust Brothers de Fight Club avant de se terminer sur le calme apparent d’un piano néo-classique trop apaisé pour être honnête) ou rende hommage au prog-folk gothique et liturgique d’His Name Is Alive (le bien nommé Her Name Is Suicide, qui voit le chant éthéré de Lina Holmstroem, débarquée depuis, atteindre une sérénité paradoxale dans la distanciation), ce groupe à géométrie variable emmené par le chanteur et multi-instrumentiste Emil Nikolaisen a en effet su réveiller l’intérêt des inconditionnels du shoegaze de la grande époque, celle des Spacemen 3 ou de Flying Saucer Attack, et se rallier les suffrages des amateurs de post-rock exigeant comme de songwriting élégant avec ses plongées ténébreuses et labyrinthiques percées d’éclaircies salvatrices.

Guère étonnant dès lors de trouver un remix de Don’t Come Down Here au générique du Pretty Swell Explode d’Odd Nosdam, lui-même éminent surfeur de tsunamis sonores qui a en commun avec le combo norvégien de ne jamais privilégier l’expérimentation au détriment de l’accroche mélodique et rythmique, mais au contraire de toujours la mettre au service de l’atmosphère, de la sensation et de l’émotion vraie.


( RabbitInYourHeadlights )

- 09.05.2008 par RabbitInYourHeadlights
 


2010 dans le rétro : les trésors cachés - Part 2

Suite du passage en revue de nos trésors cachés avec une deuxième tranche alphabétique, compilée au gré des envies, des engouements ou des regrets de la rédaction d’IRM qui n’en a toujours pas terminé avec l’année 2010.