White Hinterland ne tient pas en place

On a l’habitude de la voir changer d’univers comme de chemise depuis ses débuts du côté d’une pop jazzy et acoustique avec le prometteur Phylactery Factory en 2008 jusqu’à son superbe successeur Kairos et sa poptronica vocale aux pulsations subaquatiques dans la lignée de Björk période Homogenic - déjà mentionné en bonne place dans le premier de nos bilans de fin d’année - en passant par l’EP Luniculaire et ses reprises de Gainsbourg ou Barbara à la sauce krautrock.

Ainsi, ça n’est pas à proprement parler une surprise que de retrouver la gourmande Casey Dienel dans la peau d’une chanteuse de r’n’b avec l’inédit d’ouverture de son nouvel EP Eidolon sorti en début de mois chez Dead Oceans et en écoute sur bandcamp : une reprise de l’ancienne star du genre Monica (eh oui, The Boy Is Mine... on pensait pas le poster un jour sur IRM celui-là), mais avec un son aérien plus proche de la nu-soul mâtiné de beats hip-hop et de choeurs éthérés du plus bel effet.

Toujours en quête de nouveauté, la suite ira lorgner sur un dubstep jazzy le temps d’une version alternative de Magnolias (extrait de Kairos ) au chant toujours très r’n’b avant de s’élever définitivement dans la stratosphère avec le shoegaze synthétique et glitchy d’un premier remix d’Icarus ( Kairos toujours) suivi d’un second signé GhostWaves idéal pour danser dans les nuages. Et tout ça en l’espace d’un gros quart d’heure à la cohérence sans faille... chapeau.

News - 11.12.2010 par RabbitInYourHeadlights
 


Chroniques // 9 mars 2010
White Hinterland

Mieux que le speed dating, White Hinterland ou comment tomber amoureux de Casey Dienel en deux rendez-vous d’une quarantaine de minutes chacun.