;background-color:#">B.Lewis - Science Within Reason

1. Our Journey Begins
2. Without My Gun
3. Call It Hers
4. Orbit
5. A N G E L
6. K.m.l.y.u.t.
7. 2 Birds 2 Stones
8. Grey To Clear
9. Your Two Choices
10. All To Myself
11. Dat Juice
12. Free Raffle
13. Streetview
14. Undergarments
15. Universe Afloat
16. Ew, You Nasty
17. Hoping Will Only Take You So Far
18. Pastwards
19. Piggyback Rides
20. Speak Your Mind
21. Syrup
22. Light Wire
23. Caught On A Windscreen
24. 3 Suns
25. Halt, Who Goes There
26. Good Ridance
27. Life Inside The Iceburg
28. Top Floor First Door
29. For Fallen (feat. L)
30. Science Within Reason
31. A Lost Branch (Bonus Track)

2011 - Autoproduction

Sortie le : 11 mars 2011

Laborantin du beat ou artisan sans prétention ?

Ne pas savoir construire un album ne veut pas forcément dire que l’on n’a pas du talent à revendre, on le sait depuis J Dilla et ses Donuts. Pas autant d’idées à la minute mais des morceaux nettement plus qu’ébauchés toutefois chez le touche-à-tout Californien B.Lewis, dont ce deuxième opus explore le même genre de format sur une trentaine de titres de deux minutes en moyenne.

Après les instrus envoûtants du producteur de Detroit Apollo Brown sur le très soul et aérien Clouds, ou le psychédélisme syncopé mâtiné d’électro 8-bit du stellaire Titles signé par le Suisse AEED, le temps est donc à la spontanéité et aux nébuleuses éclatées comme en atteste ce successeur aussi gourmand que généreux du plus classique et rêveur Talking Chairs de l’an dernier (à télécharger via myspace comme l’ensemble des EPs et beat tapes du bonhomme). Un album dont le coeur balance allégrement cette fois entre glitch-hop cosmique (Undergarments, Syrup) et soul futuriste (Speak Your Mind, 3 Suns), électro lo-fi (Halt, Who Goes There) et échos de voix séraphiques, acid-jazz (Pastwards, Good Ridance) et funk astral (K.m.l.y.u.t., Caught On A Windscreen), street bass menaçante (Top Floor First Door) et romantisme bling-bling (Call It Hers, A N G E L) convoquant l’héritage d’un G-funk que l’on croyait mort et enterré avec le récemment trépassé Nate Dogg (RIP).

Certes le beatmaker de San Francisco n’invente ni ne transcende quoi que ce soit, on reste loin ici de la grâce de Teebs, de la virtuosité de Take ou de la singularité de Flying Lotus (dont il recompose néanmoins joliment le Tea-Leaf Dancers extrait de Reset en samplant la voix d’or d’Andreya Triana sur l’embrumé Your Two Choices) mais c’est justement dans cette simplicité qui culminait l’an dernier sur les sept compos en apesanteur de l’EP La Semaine que Science Within Reason parvient à toucher à l’épure au détour d’un All To Myself dont le breakbeat efficace, le clavier lumineux et les chœurs célestes se suffisent à eux-mêmes, ou du cotonneux Piggyback Rides où la mélancolie d’un chant étouffé n’est soutenue que par quelques claquements rythmiques et claviers épars balancés au rythme des arpèges triturés d’une guitare acoustique.

Et en faisant abstraction des quelques fautes de goût qui émaillent le disque, du beat latino robotique de Grey To Clear aux vocalises r’n’b un brin dégoulinantes sur fond de claviers cheap de Dat Juice ou Life Inside The Iceburg, force est de constater que l’ensemble s’avère finalement plus cohérent sur la durée qu’il n’y paraissait de prime abord, réussissant le petit tour de force de maintenir notre intérêt quasi constant sur plus de 72 minutes.


- à écouter sur Bandcamp, ou à télécharger ici pour bénéficier d’un charmant bonus tout en dépouillement acoustique (A Long Branch) ;

- encore plus de beats par B.Lewis ici.


( RabbitInYourHeadlights )


- 05.04.2011 par RabbitInYourHeadlights
 


Streaming du jour // 30 août 2011

On l’avait laissé sur un Science Within Reason foisonnant mais péchant par l’absence de véritable ligne directrice, l’occasion pour le beatmaker californien tout juste un an après son superbe EP La Semaine de confirmer que c’est bien en format court qu’il est le plus à (...)