Tina Dico renaît en Islande

Entendue sur deux morceaux du beau When It Falls de Zero 7 en 2004, la Danoise Tina Dico mène également une carrière solo depuis 2001 avec à la clé un beau succès dans son pays natal, grâce à sa voix confiante et ses chansons intenses et généreuses.

De retour à Copenhague fin 2009 après plus de 7 ans passés en Angleterre, elle y avait signé l’année suivante le gargantuesque Welcome Back Colour, faux best of entrecoupé de nouveaux titres et de relectures acoustiques. Enregistré par l’Islandais Helgi Jónsson qui avait déjà prêté sa voix à la chanson Walls sur l’EP An Open Ending en 2008, le single éponyme allait marquer le début d’une collaboration qui se poursuit aujourd’hui sur Where Do You Go To Disappear ?, cinquième album studio à paraître le 10 septembre sur le propre label de la chanteuse, Finest Gramophone.

Couché sur bande à Reykjavik où vit désormais notre globe-trotteuse avec le musicien et producteur devenu entre-temps son compagnon, le successeur du très pop mais non moins attachant Count To Ten (2007) a semble-t-il été marqué par l’ambivalence de la nature environnante et de ses paysages "lunaires", à la fois paisibles et volcaniques - au sens propre comme au figuré. Outre Dennis Ahlgren, collaborateur de toujours, on y croisera le bassiste américain Jon Estes et le batteur islandais Thor Thorvaldur Thorvaldsson, qui pour la petite histoire avait participé aux choeurs du Medúlla de Björk. Au programme pour patienter jusqu’à la sortie, un site dédié avec une interview en vidéo entrecoupée d’extraits des sessions, et surtout un premier extrait assez magique dont la vidéo tournée au Groenland transfigure les thématiques du départ et de l’abandon de soi au profit du moment présent qui ont présidé à l’écriture du disque :


Sorti en single ces jours-ci, le titre, plus majestueux et méditatif qu’à l’accoutumée, est accompagné de remixes par Fink et Zero 7, en écoute sur le même site ou ci-dessous pour celui du duo anglais qui s’appuie sur les pulsations électro minimales et les orchestrations feutrées de l’original pour le transformer en modèle de deep-house boréale :


Enfin, l’habité The Other Side a également été dévoilé mais en version acoustique cette fois, l’occasion de mettre en évidence l’influence de Dylan ou Tracy Chapman sur le songwriting de la charmante danoise.

News - 20.07.2012 par RabbitInYourHeadlights