Incurable nostalgique, j’aime régulièrement me replonger dans mes "vieux" disques de Britpop, Suede, Blur ou Pulp en tête. Et puis ces derniers temps, j’entends parler à droite mais aussi à gauche de Duels, un jeune groupe, originaire de Leeds, auteur d’un premier album qui convoquerait intelligemment ces références.

Et sans être un chef-d’oeuvre inoubliable, The bright lights and what I should have learn contient effectivement ses moments de pur bonheur. En ouverture, Brothers and sisters possède l’efficacité et la pointe d’arrogance qui faisait la beauté du premier Suede. L’esprit de Ziggy Stardust vient planer sur la splendide ballade The slow build dans laquelle on peut s’attarder sur la voix bowiesque du chanteur Jon F. ainsi que sur des textes au contenu un brin engagé toujours plus intéressants que la soupe habituelle... What we did wrong et Pressure on you apportent le petit grain de folie qui manquait jusque-là, le premier pour ses guitares glam-rock et son refrain à la Supergrass, le second pour son énergie et l’impressionnant débit vocal de Jon qui en font sans doute un des meilleurs titres de l’album ! Dernier point d’orgue de l’album, Once in the night possède dans ses arrangements l’emphase du meilleur des Manic Street Preachers débouchant sur un refrain salvateur de toute beauté.
La hargne de The monsters are loose vaut également le détour mais on n’en dira pas autant de Potential Futures ou Animals, qui sans être de mauvais morceaux -loin de là- pêchent un peu trop près des rives des Kaiser Chiefs pour mériter qu’on s’y attarde.

En bref, un album agréable et immédiat qui rappellera bien des souvenirs à ceux qui ont grandi dans les années 90 au son des groupes venus d’outre-Manche.