The Sessions + Coco + Hey Hey My My - Le Triptyque (Paris)

le 21/11/2006

The Sessions + Coco + Hey Hey My My - Le Tryptique (Paris)

Alors que la dernière édition de l’année a eu lieu aujourd’hui même avec Neïmo, I Love UFO et The Tatianas, petit retour en arrière sur la soirée Rock’n Zoo proposée le 21 novembre dernier.

Coco débutent la soirée et entrent sur scène avec un extrait sonore me faisant penser au décollage d’un vaisseau spatial. On attache donc nos ceintures et c’est parti pour un set d’une quarantaine de minutes.
Coco c’est le surnom du leader / chanteur / guitariste du groupe qui a su bien s’entourer avec Gauthier à la batterie, Micka à la guitare, Vladimir à la basse et Etienne aux claviers. Ensemble ils proposent une pop riche et variée, en témoignent les deux premiers morceaux joués ce soir, le second, Ease Your Mind, frais et joyeux, est à l’exact opposé du premier titre qui s’est montré bien plus rigide. Hear Me Callin’ les suit et met en avant les parties de clavier, alors que Great and Awful, qui se trouve être aussi le titre de leur premier EP, nous prouve s’il le fallait encore, que la Grande-Bretagne n’a pas la panacée des compositions pop réussies mais que chez nous aussi nous sommes capables du meilleur. Le reste du concert ne trahira pas cette impression, la bien nommée English Guys évoquant même par endroits les regrettés Suede. Tantôt gais, rythmés (The Wicked Child), calmes ou tendus, les morceaux de Coco savent aussi parfois faire place à une ambiance psychédélique comme le vérifie My Brillant Sun.
Sur scène, les cinq garçons sont à l’aise, avec une mention spéciale à Etienne, véritable pile électrique derrière ses claviers, et à la sangle de guitare de Micka si ’subtilement’ ornée. Le coup de la ’miss’ qui passe sur la scène avec une pancarte portant l’adresse du site myspace du groupe à l’image de ce qu’on peut voir lors d’un changement de round en boxe américaine, était aussi originale et drôle. Un peu moins drôles, et même limite agaçantes les grimaces trop souvent répétées du chanteur, c’est un peu dommage. Tout ceci n’étant évidemment qu’un détail et n’a en rien entravé le plaisir que j’ai eu à découvrir ce groupe en live, une vraie bonne surprise ainsi qu’un nom à retenir.

The Sessions, quatuor emmené par le charismatique Taz, nous propose ensuite un rock funky soul faisant la part belle aux riffs de guitare dans un style rappelant quelque peu les années 70.
Je ne vous mentirai pas, aux premiers abords je ne me sentais pas vraiment familière avec ce genre de musique, cependant la bonne humeur et la sympathie naturelle de Taz, plus ce je ne sais quoi qui doit s’apparenter à du talent, ont fait qu’au final j’ai passé un bon moment durant tout le concert. Je ne promets pas que j’écouterai ça toute seule chez moi, mais sur le coup j’ai vraiment beaucoup apprécié.
The Sessions est un groupe originaire de Londres et un certain nombre de leurs compatriotes qui semblaient bien connaître leur musique étaient présents ce soir. Très communicatif, Taz n’a pas hésité pas à s’adresser au public en français, et surtout en anglais, et lorsque sur le troisième morceau le bassiste commet une erreur et interrompt le morceau, c’est par l’humour qu’il clôt tranquillement l’incident. La suite du concert se déroule sans accroc, une bonne ambiance règne sur scène et autant que dans le public.
A peine six chansons et même pas une demi heure de jeu que The Sessions nous fait déjà ses au revoir. Ceci était sans compter la passion des fans présents qui fera revenir le groupe pour une ultime chanson, No Dream, ma préférée du set.

Mais qu’on ne s’y trompe pas, la majorité des personnes présentes ce soir-là étaient bel et bien venues pour applaudir Hey Hey My My. Echappés de British Hawaii, les deux Julien armés de leurs guitares s’étaient entourés d’un batteur et d’un bassiste pour l’occasion.
Le concert commence en douceur avec une folk song aérienne (Merryland) faisant honneur aux guitares acoustiques et au tambourin. Tout aussi agréable, Poison, le deuxième titre proposé tire plutôt du côté pop, tandis qu’ I Some Need Time prolonge cette sensation de légèreté malgré des paroles qui ne prêtent pas forcément à l’enthousiasme.
Julien (celui qui chante) est très à l’aise et décontracté sur scène, parle entre les morceaux, et nous propose avec ses complices une succession de chansons harmonieuses et entraînantes, comme Easy, Don’t Sell Me Now, ou encore In The Lake, qui commence à la manière d’une ballade avant de trouver un peu de regain dans les refrains.
Malgré ce bon départ, les choses se gâtent à partir de Want It More, que je trouve un peu facile par rapport à ce qui nous a été présenté jusqu’à présent, et il ne m’en suffit pas moins pour décrocher. Your Eyes When We Kiss n’y fera rien, il semblerait que j’ai eu ma dose de folk pour ce soir. Retour vers le far-west avec l’instrumentale ’Interlude’, je n’y suis toujours pas. Celia regagne difficilement mon attention sans que le plaisir du début de concert ne soit retrouvé. Two Much Time signe la fin du concert et n’aura pas plus ma faveur. Fort heureusement pour le groupe, l’assemblée ne semble pas partager mon opinion et apprécie certainement à leur juste valeur les derniers titres proposés.
Seuls les deux Julien reviennent pour le rappel et nous proposent un duo acoustique / électrique avec When I Was Eleven, dont la candeur et la simplicité me réconcilient enfin avec le groupe. Le public ne se fait pas prier pour reprendre en chœur le refrain et le concert se termine à l’image de Hey Hey My My dans la bonne humeur et sous les applaudissements.

Liens :
Coco : www.myspace.com/cocomusic
The Sessions : www.myspace.com/thesessionsuk
Hey Hey My My : www.myspace.com/heyheymymyband


( pix )

 


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