Le petit plaisir du jour est à mettre au crédit d’Odesza. Si l’on progresse doucement mais sûrement vers la période hivernale, le duo américain devrait nous replonger quelques mois en arrière lorsque les plus chanceux pouvaient se prélasser sur une plage de sable fin.

Aux températures glaciales et paysages enneigés, les Seattlïtes Harrison Mills et Clayton Knigh préfèrent la sécheresse tropicale et la luminosité solaire. Leur musique transpire de ce goût hyper-prononcé pour la période estivale.

Auteurs, il y a deux ans, d’un premier disque intitulé Summer’s Gone, suivi l’an passé de l’EP My Friends Never Die, les Américains se sont aussi illustrés en remixant deux morceaux de Pretty Lights, à l’instar du One Day They’ll Know disponible ci-dessous, dont ils ont assuré la première partie lors de sa dernière tournée.

On aura quoi qu’il en soit suffisamment à faire avec In Return, qui, sans révolutionner les codes de la chillwave, est diablement efficace. Si le disque s’acoquine parfois avec une dimension "too much", il parvient à toujours rester du bon côté de la barrière. Par ailleurs, bien que bon nombre d’artistes prêtent leur voix à Odesza, l’homogénéité et les effets ajoutés à celles-ci permettent d’éviter de nuire à la cohérence d’In Return.

Pour les dimensions éthérée et syncopée des instrumentations, on pensera à Tycho, l’un des artistes les plus passionnants du genre. Un Tycho usant (et abusant ?) des incursions vocales, donc. Le plaisir immédiat de la rentrée en somme.