King Creosote - KC rules OK

Une réédition attendue, qui est à la hauteur de ses promesses : Un jour Creosote sera bien roi du monde !

1. Not one bit ashamed
2. You are could I ?
3. Bootprints
4. The Vice-like Gist of it
5. 678 (New Version)
6. Locked Together
7. Jump at the cats
8. My favourite girl
9. So forlorn
10. I’ll fly by the seat of my pants
11. Marguerita Red (New Version)

date de sortie : 12-06-2006 Label : 679 Recordings

Tout d’abord, une brève présentation s’impose : alors, qui est ce roi du Crésyl et comment est-il arrivé jusqu’à moi ?

Si quelques recherches et les magnifiques notes de pochette que Ian Rankin a écrites pour la réédition ne me l’avaient pas appris, je n’aurais jamais deviné. Ce garçon est écossais. Oui. Malgré toute l’atmosphère américaine et légèrement folk déviante qui s’échappe de cet album, malgré les accordéons, les violons et les choeurs, Monsieur Kenny Anderson (c’est son vrai nom) vient de Fife. Car le Roi Créosote, hé bien, il y a eu un moment, il était chef des Fence Collective, là-haut, dans les grisailles écossaises. Etonnant que ce collectif nous sorte actuellement de si belles oeuvres : d’abord James Yorkston, puis ce chouette King Creosote.

Et puis, l’album. Peut-on parler d’album pour un disque qui a été compilé depuis des enregistrements de chansons réalisés entre 1988 et 2003 ?? Tout ce temps pour sortir 11 titres, me direz-vous ? Pas du tout, car le Roi était indie, ouais, indie à mort, et il a sorti des tonnes de CD-R enregistrés à la maison comme un grand pendant tout ce temps-là. Un tour sur son site, par ici, vous montrera son impressionnante discographie (Allez dans les liens, puis sur le site de Fence Records)... Et puis, ce KC rules OK, on l’avait déjà vu passer il y a un an.

Alors ? Quel est le lien conducteur entre toutes ces chansons éparpillées dans le temps ? Les musiciens. Ce disque a été entièrement enregistré avec comme backing band.... tenez-vous bien... les Earlies !!! Rien que ça, les amis, avec ce que ça compte de raffinement, d’arrangements subtils et splendides (Les cordes et le piano sur The Vice-like gist of it sont absolument renversants.)

Pour le style, on hésitera entre une version absolument réussie d’un univers à la Herman Düne (Le Not one bit ashamed d’ouverture qui renverse tout sur son passage), la pseudo-country tordue et pourtant si simple de Jump at the cats avec son refrain d’une beauté si évidente qu’on pourrait presque croire qu’écrire une telle chanson est facile, ou de la pop sautillante (You are could I ? qui nous ferait presque danser...), des chansons calmes et simples (Locked together et son harmonica magique) au songwriting splendide et lumineux, nous arrachant de force des larmes dont on ne sait avec assurance si il s’agit de joie ou de tristesse (comptez sur 678, un des plus beaux titres de l’album, pour ça, avec sa montée en puissance élégante et racée). Et on n’oubliera pas non plus les impressionnants My Favourite Girl (avec son duo piano/accordéon envoûtant) et le bandoléon et la mélancolie de I’ll fly by the seat of my pants pour poser l’ambiance. Griottines sur le gâteau de luxe, une nouvelle version du single Marguerita Red et une toute nouvelle chanson, So Forlorn, un peu plus évidente et pop ont été rajoutées à l’ensemble pour notre plaisir.

En bref, une réédition en forme de deuxième chance, pour ne pas passer à côté de ce songwriter qu’on avait déjà pu apprécier grâce à sa reprise atypique façon cajun avec accordéon du Grace de Jeff Buckley sur la compilation Dreambrother. Un disque intemporel, au style unique, qui semble en plus de cela se bonifier avec l’âge, pour lequel chaque nouvelle écoute recèle des trésors d’arrangements cachés, feutrés et superbes. Sans douter, et même si ce n’est qu’une sorte de réédition, un de mes disques de l’année.

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