Le streaming du jour #1528 : Wizards Tell Lies - ’Lost King, After You’
Oubliez le Yellow King d’une fameuse série HBO qu’on ne vous fera pas l’affront de citer, la tête couronnée qui vous veut mal sur cet insidieux successeur de l’impressionnant The Ninth Door de 2014 (et de son faux-jumeau post-rock The Maddening Machine sorti la même année) adoube définitivement le gourou Wizards Tell Lies au rang de maître en désorientation sensorielle et manipulation mentale.
En attendant de pouvoir vous faire découvrir l’hypnotique et flippant Sycamore Swing/Black Lodge Stomp qui accompagnera votre entrée dans la Loge Noire sur le 13e volet de notre future compil Twin Peaks intitulé The Path to the Black Lodge (And I Saw Her Glowing in the Dark Woods), et alors même que le projet ésotérique et mutant de Matthew Bower fête depuis hier ses dix ans d’existence via l’excellent CD-r d’inédits X is Rot, il est temps de céder à l’appel des ténèbres de ce Lost King, After You qui voit l’Anglais revenir aux sources de l’occultisme qui irriguait son premier album éponyme ou encore l’EP The Occurrence (cf. le martial et larsenisant The Damned Procession) tout en explorant des contrées inédites, du darkjazz sur l’intrigant - et inquiétant - Tinderbox Night Dogs (The Vision) à la no wave doomesque d’Arrow Bee’s Backwards Mirror, batterie en roue libre et cuivres mystiques en avant.
Textures saturées aux radiations malsaines (Cursed Paths et ses soundscapes pulsés à couper au couteau, quelque part entre John Carpenter et The Third Eye Foundation), distorsions organiques et souffles démoniques évocateurs de quelque abominable engeance en quête d’un en-cas pour la nuit (le noisy They Only Come Out At Night, entre tension free rock et émanations harsh), post-rock labyrinthique aux structures serpentines (3 Days (Alice) et son vortex final à vous sucer le sang par les tympans), ce sixième opus nous perd dans ses méandres dark ambient pour mieux nous retrouver glacé d’effroi en position fœtale dans la cavité d’un arbre mort, attendant l’accalmie qui ne viendra jamais dans une forêt prise d’assaut par les âmes damnées d’une armée de nécromanciens revanchards et cruels. Possiblement le meilleur album de WTL.
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