Le streaming du jour #1736 : Sandra Nkaké - ’Tangerine Moon Wishes’

Sandra Nkké prend le temps de polir ses disques. Après Mansaadi en 2008 et Nothing For Granted quatre ans plus tard, elle partage avec le reste du monde un troisième long-format intitulé Tangerine Moon Wishes.
Comme ses prédécesseurs, ce disque s’appuie sur la voix grave et chaude de Sandra Nkaké, laquelle a conçu ce disque comme "un parcours entre le moment où le soleil se couche et celui où la lune se lève". Son acolyte Jî Drû l’a soutenue dans le parcours créatif tout en assurant d’indispensables parties de flûte, transcendant ainsi Hope ou assurant d’impeccables ponts sur un Fly forcément aérien qui s’appuie sur une rythmique ensorcelante que domine la voix libertaire de Sandra Nkaké et sur laquelle se greffent des chœurs enivrants.
Poignant, atypique et parfois ovniesque pour son aptitude à marier cette voix soul qui pourrait tout emporter sur son passage à des instrumentations délicates, la fragile solidité qui émane de ce disque irradie l’auditeur, et les progressions peuvent être surprenantes, à l’instar de The Last Journey qui débute par un lyrisme presque a capella avant de s’aventurer vers des expérimentations contenues mais néanmoins ambitieuses.
La délicatesse instrumentale, jazzy aux entournures, trouve un écho dans la voix appliquée de Sandra Nkaké, et un spoken word qui évolue vers une poésie narrative apparaît sur la transition Un Voeu. La résilience fait également partie de ce voyage audacieux, à l’instar de ce Nuit sur lequel l’artiste déclame : "j’ai vu le diable dans tes yeux, il a voulu mon âme, mais je l’ai chassé".
Tangerine Moon Wishes n’est peut-être pas (encore) un objet que l’on considérera indispensable à n’importe quelle discographie digne de ce nom. Pour cette raison, il n’en est pas moins essentiel. L’absence de la moindre once de démonstration de force est salutaire et permet d’apprécier pleinement une énergie positive dont Sandra Nkaké ne manque pas.


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