10th Letter - Ten Toes Down OST (EP)
Sortie le : 2 avril 2019
D’ores et déjà l’une des pièces musicales les plus transcendantes et frustrantes à la fois de ce cru 2019, Ten Toes Down voit Jeremi Johnson mettre en musique sur 10 petites minutes le premier court-métrage de Cedric Umoja, artiste influencé par l’afrofuturisme qui s’y met en scène sur les terres de sa famille dans un rapport mystique et politique aux propriétés des communautés noires américaines.
L’occasion pour le Philadelphien, après le cyberpunk labyrinthique du génial Ultra Violence de l’an dernier, de renouer plus ouvertement avec des racines jazz dont il ne s’était jamais vraiment éloigné, les quatre instrumentaux de cette bien trop courte bande-son évoquant tour à tour le maître David Axelrod - sur le capiteux Act I aux claviers cristallins, intro cinématographique qui s’ouvre sur la voix pitchée du cinéaste récitant un poème engagé sur le respect des ancêtres -, le groove rétro-futuriste des Heliocentrics, les visions astrales et déstructurées du précurseur Sun Ra ou encore le souffle libertaire de l’Art Ensemble of Chicago.
Stellaire et rétro-futuriste, sublimé par ce grain vintage des productions d’antan dans une relation à l’héritage musical des génies sus-nommés faisant honneur à leur goût pour la transgression des genres, l’univers de 10th Letter communie plus que jamais ici avec l’entropie sociale de cette fin de décennie, évoluant vers un chaos organisé hérité du free jazz sur des Act III et IV respectivement martial et syncopé. De relents éthiopiques (les cuivres d’Act II) en bribes proto-techno (la rythmique d’Act IV), le résultat est de toute beauté et fait rêver d’un album entier dans cette veine, revers organique et primal en quelque sorte du plus électro/abstract et "psyché-prog" Prism Scale.

Avant-dernière partie et place aux inclassables, aux marottes, aux favoris maison qui n’en sont pas à leurs premiers méfaits dans nos pages, pour preuve certains m’ont même légèrement compliqué la tâche en sortant deux voire trois albums tout bonnement impossibles à départager en ce cru 2020, la palme à William Ryan Fritch qui parvient à placer trois (...)

Incandescent et dissonant, ce 10e volet fait du feu son élément, celui qui anime BOB et qui consume les âmes, celui qui marche avec les esprits malins de Twin Peaks et qui corrompt ses habitants, celui enfin qui éclaire dans l’opacité de la nuit les crescendos darkjazz, power electronics, doom rock ou dark ambient de cette nouvelle collection de (...)


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