Emilian Gatsov - Mall Womb

1. Orphan Offices
2. One for Sorrow
3. Brass
4. Reality Check Reality
5. Vulture Woods
6. Brush
7. Hallways Passage
8. Night Walk
9. Bird Eyes
10. Shimmer Emptiness
11. Memories Sharp Dissolving
12. Trance


Sortie le : 25 février 2023
Très gros début d’année déjà pour le label bulgare Mahorka, qui nous avait régalés en janvier d’une triplette de compilations électro/ambient aventureuses et intrigantes (la série Intent, à la découverte de talents underground des quatre coins de la planète) et d’une magnifique collaboration futuriste et radicale entre Anatoly Grinberg (Tokee, Massaith) et Leonid Churilov (A-BELL) sur laquelle on reviendra, avant d’embrayer en février avec un nouveau chef-d’oeuvre dronesque et malsain du Villeurbannais Grosso Gadgetto (le dystopique Violenza) puis de nous familiariser avec l’ambient onirique et minimaliste de l’Italien Music For Sleep, réminiscente des Brian Eno clair-obscurs de la grande époque.
Dernière sortie en date qui nous occupe ici et autre découverte à ne surtout pas manquer, celle du Bulgare Emilian Gatsov, auteur d’environ 80 scores pour le théâtre et de la BO d’un court-métrage documentaire remarqué, L’immeuble des braves. Celui qui se présente donc avant tout comme un compositeur de bandes originales, croisé 15 ans plus tôt sur le même label avec son projet d’électro atonale Second Body, délaisse ici les expérimentations synthétiques au profit d’un piano, de cordes utilisées comme des percussions et d’un chœur d’enfants tout en retenue, principaux matériaux sonores d’une douzaine de compositions immersives à la croisée d’une musique de chambre contemporaine et d’un jazz impressionniste.
"Des orphelins dans le ventre maternel"... cette phrase dont use le musicien pour décrire ce bien-nommé Mall Womb ne peut que résonner avec la sensation à la fois isolationniste et enveloppante qui émane de ce disque sombre et intimiste alternant suppliques délicates aux pianotages évanescents (Orphan Offices), crescendos cuivrés aux doux élans darjazz (Reality Check Reality) et plages cinématographiques légèrement plus dissonantes et hantées (Night Walk), parfois assorties comme sur Brush ou Shimmer Emptiness de nappes ambient dont la relative densité vient contraster avec le caractère résolument épuré de l’ensemble. Avec Bird Eyes, le piano prend le dessus et nous offre une méditation aussi exigeante que poignante suintant la solitude et le regret, tandis que sur Memories Sharp Dissolving, tout se dilue en une soupe primitive de pure harmonie dont le discret foisonnement de vie n’a pas encore de véritable forme instrumentale ou humaine : et si l’album n’était finalement rien d’autre que le récit d’une régression, d’un repli sur soi, dans le cocon d’une introspection salvatrice en ces temps troublés ?


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