The Oscillation - Singularity Zones Vol​.​ 6

1. The Gateway Of Infinity
2. Lunar Wave
3. Guided Memories
4. Embraced
5. Infinite Being (Gateway mix)
6. Lunar Wave (Luminous mix)

2023 - Autoproduction

Sortie le : 24 février 2023

Entre ambient et psychédélisme, la twilight zone de Demian Castellanos gagne une nouvelle constellation

On avait loupé en février ce 6e opus de la série initiée l’an dernier par le multi-instrumentiste britannique Demian Castellanos (désormais basé en République Tchèque si l’on en croit son Bandcamp ?), dont les précédent volets, tous indispensables, avaient fait l’objet d’une bafouille tout en haut de ce bilan 2022.

Meilleur groupe psyché-rock du 21e siècle faut-il le rappeler, The Oscillation s’était nettement orienté vers l’ambient pour ces 5 sorties aussi élégantes qu’immersives dominées par les nappes de guitare et de synthés oniriques et aux rares incursions rythmiques bien plus downtempo qu’à l’accoutumée, tout en conservant cette dimension mystique et narcotique qu’on lui connaît mais passée au filtre de la kosmische musik ou du drone. Cette fois cependant, on retrouve d’emblée batterie et percussions au premier plan et même un peu de chant dès The Gateway Of Infinity, slow burner de psychédélisme langoureux aux guitares abrasives juste ce qu’il faut.

Dans la foulée, le crescendo tribal de Lunar Wave et le groove stellaire et enveloppant d’un Guided Memories aux tournoiements de guitare très space rock donnent même l’impression d’un parfait compromis entre les volumes précédents et le rock mélangeur à forte teneur électronique et droguée des débuts... et pourtant, on ne change pas un concept qui brille par son ampleur atmosphérique et qui a encore tant à offrir : au terme de cette première demi-heure, le stakhanoviste anglais bifurque à nouveau vers l’abstraction éthérée et nous renvoie droit dans la stratosphère avec un Embraced scintillant, avant de nous faire lentement redescendre par le biais, comme sur le Vol​.​ 3, d’une paire de remixes (dont un du sus-nommé Lunar Wave) nettement plus sombres et dronesques aux allures de bad trip. Étonnamment, on n’y voit que du feu (celui des textures incandescentes du Londonien sans doute) et le tout parvient à rester parfaitement homogène grâce au son inimitable de l’auteur de From Tomorrow, décidément fin prêt à concurrencer Aidan Baker sur son propre terrain, productivité comprise !


( RabbitInYourHeadlights )


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