Gina Birch - I Play My Bass Loud
1. I Play My Bass Loud
2. And Then It Happened
3. Wish I Was You
4. Big Mouth
5. Pussy Riot
6. I Am Rage
7. I Will Never Wear Stillettos
8. Dance Like A Demon
9. Digging Down
10. Feminist Song
11. Let’s Go Crazy
Sortie le : 24 février 2023
Il y a du Garbage des débuts (l’hymne post-shoegaze bouillonnant Wish I Was You), du Kristin Hersh (le folky I Am Rage au chant éraillé, qui ne manque pas d’intensité), et surtout beaucoup des beaux restes des Raincoats période Odyshape (de l’ambient psyché de And Then It Happened au reggae/dub narcotique de Digging Down) sur ce premier album solo de Gina Birch, sorti de nulle part plus d’un quart de siècle après les dernières traces discographiques des Raincoats donc, groupe clé du mouvement féministe riot grrrl dont elle tenait la basse et partageait le chant avec Ana da Silva.
On avait bien vu passer en 2021 le single Feminist Song, ballade rock un peu passe-partout et profession de foi pas forcément de la plus grande finesse sur l’identité et les engagements de toujours de la Britannique (également peintre à ses heures comme en témoigne l’artwork de la pochette), pas de quoi nous jeter sur le disque à sa sortie en février en somme, d’autant que l’on n’imaginait pas forcément les Raincoats avoir accouché d’une belle reconversion de plus, au regard de la carrière expé déjà miraculeuse de sa comparse de l’époque dans une électro-ambient mystique et malaisante.
Et pourtant force est de constater après y être allé un peu à reculons que I Play My Bass Loud tient mieux que bien la route : ça groove (le morceau-titre, ou le faussement machinique et vraiment ludique Let’s Go Crazy avec son motif de basse façon Under Pressure et ses onomatopées à la Gainsbourg), parfois même jusqu’à un certain hypnotisme à la lisière du krautrock (Big Mouth, étrangeté au chant à demi-autotuné qui ne sacrifie rien pour autant au standards formolés de la pop mainstream actuelle), ça furette de tous les côtés (jusqu’à une sorte de ragga-rock crayola sur le jouissif Pussy Riot), avec quelques faux pas tout de même (le pas très intéressant I Will Never Wear Stillettos qui semble vouloir croiser le Kraftwerk 80s et l’art rock féminin des 00s) mais dans l’ensemble la fraîcheur et le goût de l’aventure sont toujours au rendez-vous, davantage que chez la majorité des groupes indie hypés de ces dernières années.
Une très jolie surprise !
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