Toujours à faire le tri entre les traits de génie et les égarements du gargantuesque Just A Souvenir (lire notre chronique), ou à vous demander quels sommets aurait pu atteindre l’album si ces quelques fautes de goût avaient été remplacées par les morceaux parfaits de l’EP Numbers Lucent paru en janvier dernier ? Tom Jenkinson, lui, est déjà passé à autre chose puisque sortira toujours chez Warp le 17 août prochain l’enregistrement live, brut de décoffrage et sans aucune retouche en post-production, de son concert au festival Jazz à la Villette de 2007, disponible en téléchargement ou en édition CD limitée.
Sans y avoir assisté et sur la foi d’un Ultravisitor (2004) au quart génial et aux trois-quarts inécoutable (mais était-ce bien le fruit d’un enregistrement live ?), on serait difficilement capable de vous dire à quoi ressemblera le résultat, mais le choix de jouer uniquement armé d’une basse et d’un ampli un peu à la façon d’un Jaco Pastorius, comme l’indique le titre de cette album Solo Electric Bass 1 (une suite serait-elle donc à prévoir, bien que le concert soit ici présenté dans intégralité ?), un exercice auquel l’anglais s’était déjà essayé avec plus ou moins de bonheur sur ce même Ultravisitor justement, laisse augurer quoi qu’il en soit de quelque chose de singulier. Mais à quoi pouvait-on s’attendre d’autre de la part de ce musicien aussi passionnant qu’insaisissable, et que l’on savait fasciné par le jazz des Miles Davis, Charlie Parker ou Art Blakey avant même sa découverte des musiques électroniques ?
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