James Yorkston, tout simplement folk

Avec un album par an c’est tout juste si James Yorkston ne fait pas partie de notre paysage quotidien. De quoi en oublier de faire un point sur son cinquième opus Folk Songs pourtant noté depuis longtemps déjà sur notre agenda et paru chez Domino la semaine dernière :

1. Hills Of Greenmoor
2. Just As The Tide Was Flowing
3. Martinmas Time
4. Mary Connaught & James O’Donnell
5. Thorneymoor Woods
6. I Went To Visit The Roses
7. Pandeirada de Entrimo
8. Little Musgrave
9. Rufford Park Poachers
10. Sovay
11. Low Down In The Broom

Un album qui nous change pourtant des habitudes du songwriter écossais : son groupe The Athletes s’est provisoirement effacé devant une nouvelle formation atterrie au hasard d’un CD-R dans les poches de Yorkston lors d’une tournée, The Big Eyes Family Players. S’ensuivra une collaboration sur l’album Do The Musiking de ces derniers en 2006, qui leur donnera à tous des envies de revenez-y.

Auteur d’un sixième opus Warm Room à paraître cet automne chez Pickled Egg, le combo de Sheffield emmené par James Green - dont le projet Big Eyes initié en solo au début des années 2000 et influencé autant par le klezmer ou la musique néo-classique que par la folk anglaise s’est peu à peu transformé en aventure collective - était en effet le parfait choix d’accompagnement pour cette vieille entreprise mise de côté à la signature de Yorkston chez Domino, celle d’enregistrer une douzaine de chansons tirées des répertoires folk anglais ou irlandais (voire espagnol avec Pandeirada de Entrimo, découverte néanmoins grâce à une reprise par le passionnant compositeur anglais Andrew Cronshaw) pour renouer avec les influences traditionnelles qui ont motivé la carrière du musicien. "La plupart des ces chansons, je les ai apprises d’enregistrements datant du revival folk des années 60, et une bonne partie par l’intermédiaire d’Anne Briggs", explique-t-il. "Ce qui colle plutôt bien finalement puisque c’est sa merveilleuse façon de chanter qui raviva en premier mon intérêt pour la musique traditionnelle après une jeunesse dépensée à faire autant de bruit que possible."

En résulte un disque forcément plus classique que les longues pièces baroques du superbe When The Haar Rolls In de l’an dernier, mais loin d’être anecdotique pour autant à en juger par l’entêtant premier single Martinmas Time emprunté à Briggs (et dont la ligne de basse aurait été piquée à Can du propre aveu de Yorkston qui se prête au jeu de la description morceau par morceau sur son site officiel) ou I Went To Visit The Roses proposé à l’écoute par Domino sur le site du label, et dont le groupe nous offre une interprétation douce et intense aux arrangements lumineux en direct de son studio d’enregistrement :


En bonus, Cornfield, un autre live mais issu celui-ci du CD bonus de l’édition limitée déjà sold out partout sauf peut-être ici.

News - 12.08.2009 par RabbitInYourHeadlights
 


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